Tour d’horizon sur le sujet avec le directeur de la Communication au MCPT, Ibrahim Miyr Ali.

La Nation : En quoi consiste la Journée nationale de la Presse?

Ibrahim Miyir Ali : C’est une journée dédiée à la presse, au rôle joué par les professionnels des médias au sein de la société. Une mission capitale qui consiste à informer et à sensibiliser les citoyens. La Journée Nationale de la Presse a été célébrée pour la première fois en 2020. Chaque année, un thème est choisi en lien avec le contexte du moment. L’année dernière, le thème portait sur le covid-19, pour marquer le rôle tenu par les médias dans la lutte contre cette pandémie. Aujourd’hui, le thème à l’honneur est le numérique. Il s’agit d’initier la réflexion sur cette révolution technologique et ses impacts.

Il a été beaucoup question du numérique. Selon vous, que faut-il en retenir ?

Eh bien parce qu’il est plus que jamais d’actualité ! Comme nous le savons tous, le numérique constitue une véritable révolution qui impacte en profondeur le paysage médiatique. Ce qu’il faut retenir, au-delà du cérémonial parce qu’il faut aussi un peu d’ambiance, c’est la manière dont les différents orateurs ont abordé le thème.

Les interventions du Premier ministre Son Excellence Abdoulkader Kamil Mohamed et du ministre de la Communication, chargé des Postes et des Télécommunications Son Excellence Radwan Abdillahi Bahdon, ont été, à mon avis, des moments forts de cette journée.

Pourquoi ?

Le PM et le Ministre ont tous deux bien cerné les enjeux qu’implique la révolution numérique qui, rappelons-le, ne concerne pas seulement le secteur des médias, mais l’ensemble des activités humaines. Ils ont ainsi clairement exprimé la politique du gouvernement en la matière. Cette politique, je la résumerais en deux mots : opportunités et vigilance. Opportunités parce que le numérique en recèle et Djibouti est plutôt bien placé pour en profiter.

Stratégiquement situé sur les autoroutes de l’information, notre pays abrite déjà plusieurs stations d’atterrage de câbles sous-marins et un important centre de données régional. Le gouvernement entend s’appuyer sur ces atouts pour réussir la transformation numérique du pays.

En même temps, la vigilance est de mise car les maux qui accablent le monde réel ne vont pas disparaitre avec le basculement dans le virtuel.

Au contraire, les crimes et délits en tous genres semblent même facilités par la distance et l’anonymat. Face à ces dérives, le gouvernement cherchent à mettre en place les remparts nécessaires, aussi bien juridiquement que techniquement.

La carte de presse a été également évoquée…

Dans toutes les professions, il existe ce qu’on appelle une carte professionnelle. Elle atteste du statut de celui ou celle qui la détient dans la profession en question. Pour les journalistes, c’est la carte de presse qui remplit ce rôle. Comme l’a rappelé le ministre de la Communication, il est essentiel que tout journaliste professionnel décline sa carte de presse pour pouvoir accéder aux sources d’information. Je précise que la carte de presse est attribuée par la CNC. Pour l’obtenir, il faut faire la demande auprès de cet organe de régulation et remplir certains critères.

Propos recueillis par FIA