A Djibouti, l’athlétisme est le sport phare et favori de par son histoire, surtout le fond et le demi-fond, c’est également le domaine sportif où nos sportifs ont énormément de potentiels avec des moindres coûts d’investissements due à notre prédisposition naturels, des hommes fins à grande habilité d’endurance.
Quelle analyse donner des performances des athlètes djiboutiens sur ce 5000m aux JO de Paris?
Sincèrement et tout étant réaliste, tous nos espoirs étaient posés sur l’athlétisme, le peuple en attendait beaucoup, mais malheureusement tous nos athlètes sont éliminés au premier tour éliminatoire du classement sauf une infime chance de rentrer dans l’histoire par le seul athlète de l’équipe nationale restant dans la compétition Monsieur Ibrahim OGASS pour le marathon. Nos deux athlètes de 5000m ont donné les meilleurs d’eux-mêmes et ont competis avec toutes leurs forces et énergies mais la compétition est d’un très haut niveau où les infimes détails comptaient énormément pour la réalisation d’une meilleure performance.
Mohamed Ismail FATAH s’est classé 15ieme avec un temps de 13’57’’47 et une différence de 6’12 de l’athlète Norvigien qui était 1er du classement du groupe avec une réalisation de 13’51’’59, c’est vraiment énorme et un sacré écart en athlétisme ; tout en sachant et selon les experts , l’athlète confirmé peut en moyenne parcourir une distance de 20 à 25 en 3 secondes. Le second athlète djiboutien Mouhyadin Abdi WAISS a réalisé un temps de 14’11’’88 et au 11ieme au classement et une différence de 3’72 du premier qui également un autre athlète norvégien qui fait un chrono de 14’08’’16.
Cela montre que nos athlètes se sont bien entrainés mais leurs résultats se jouaient sur des détails qui sont scientifiquement préjudiciable à leurs performances.
Plusieurs domaines peuvent s’embrasser, à savoir l’état psychologique des athlètes, la méthodologie de l’entrainement ou de la préparation surtout les sprints de deux derniers 100 m et bien d’autres choses intrinsèques et extrinsèques où j’ignore maintenant. D’où il faudra au retour faire un bilan et faire des analyses approfondis en questionnant tous ceux qui interviennent (athlètes, coachs, sponsors, dirigeants, etc.) dans le seul but de chercher des solutions adéquates pour une meilleure performance de nos athlètes. Sincèrement, je ne peux pas me situer par rapport à cette présente mauvaise performance, ça fait déjà plus de 2 ans que je n’ai pas travaillé directement avec des athlètes. Je dirais simplement pour qu’un athlète réalise une performance aux grandes compétitions internationales, il faut absolument travailler dur avec beaucoup de sérieux, de détermination, de rigueur et d’abnégation et les responsables s’appuient avec tout les moyens techniques, humains et scientifiques qui pouvaient contribuer à cette réussite, ce sont des détails que l’ensemble du système sportif qui entourent l’athlète participent en synergie.
Comment remédier ?
Il faudra déjà un bilan sérieux de notre présente participation, les préparations précédentes et les parcours, situer les responsabilités, prendre des décisions radicales, ensuite se projeter en posant des nouvelles bases solides sur plusieurs axes stratégiques (court, moyen et long), prioriser les actions et les programmes, optimiser les moyens, etc.
Il manque quoi à nos athlètes ?
Réellement, je ne sais pas mais je sens qu’il faut redynamiser et pas de choses à innover, le monde actuel de la science va très vite et le sport d’aujourd’hui est scientifique, la politique du « à peu près » n’a plus sa place , il faudra être réaliste et changer de mentalité ; avec de la rigueur, du travail et de l’innovation scientifique, nous pouvons nous aligner avec les autres.
Farah Daher Barreh
Professeur de sports, président du Club de Football GR/SIAF et Responsable du centre de formation des jeunes de la Garde Républicaine