((Le fonds souverain de Djibouti est une société anonyme de droit privé. Elle est soumise aux dispositions du code général des impôts. Donc, c’est une société qui est et demeurera djiboutienne. Elle ne sera jamais une structure qui sera contrôlée par des étrangers. D’ailleurs, cette structure est placée sous la tutelle d’un conseil d’administration qui est constitué d’acteurs économiques et financiers du pays, à savoir le ministre du budget, le ministre de l’économie, le gouverneur de la banque centrale et le président de l’autorité portuaire.

Ce fonds est un instrument de gestion qui est très répandu dans le monde, il n’est pas spécifique à Djibouti. Je peux citer les pays qui ont réussi à faire des progrès considérables grâce à ce fonds : Dubaï, la Malaisie et Singapour. Mais également de plus en plus de pays africains commencent à mettre en place ce fonds souverain. Et Djibouti, notre pays, est l’un des premiers pays africains à se doter de ce nouvel instrument.

Ceci étant dit, le fonds souverain de Djibouti aura deux principales missions. En premier, il va contribuer dans la réalisation de la vision 2035. C’est-à-dire qu’il va investir principalement dans le secteur à fort gisement de créations d’emplois et de réduction de la pauvreté. Le deuxième point – et il est aussi très important – c’est que, contrairement à la plupart des pays africains, la république de Djibouti, dans les années du programme d’ajustement structurel (90-2000), n’a pas bradé ses entreprises publiques. Notre pays a su conserver le bien commun et ce n’est pas aujourd’hui que ça va commencer.))