Un atelier de deux jours consacré aux droits humains et reproductifs ainsi qu’aux MGF s’est ouvert hier au Sheraton. La rencontre organisée par la CNDH avec l’appui du FNUAP vise à mobiliser les parlementaires pour éradiquer les MGF.

Le président de l’Assemblée nationale, Mohamed Ali Houmed, le président de la CNDH, Saleban Omar Oudine, et la représentante du FNUAP, Mme Aicha Ibrahim ont coparrainé hier la cérémonie inaugurale de l’atelier qui a vu la participation de nombreux parlementaires.

Dans son discours d’ouverture de ces assises, le président de l’Assemblée nationale a d’abord sonné l’alarme sur la persistance de la pratique des MGF dans notre pays. Une situation intolérable qui appelle une réponse ferme et une riposte à tous les niveaux selon lui. D’où son appel à un débat parlementaire mais aussi et surtout une approche multidisciplinaire et inclusive. M. Mohamed Ali Houmed a  exhorté les « parlementaires à travailler en synergie avec la société civile, les chefs traditionnels et religieux, les mouvements de femmes et de jeunes et le gouvernement, afin que les actions soient complémentaires et coordonnées dans la lutte contre les mutilations génitales féminines ».

Ce qui lui a valu de plaider pour une « stratégie pour l’abandon des MGF qui s’inscrive dans le cadre de la promotion des droits humains, du droit à l’éducation, à la santé, au développement, et de la lutte contre la pauvreté ». De son côté, le président de la CNDH a mis l’accent sur le rôle central des parlementaires qui sont «  les représentants du peuple et les législateurs, c’est-à-dire des acteurs incontournables surtout les femmes parlementaires dans le combat contre les MGF ». M. Saleban Omar Oudine a longuement rappelé l’arsenal juridique mis en place par les parlementaires pour combattre  les MGF. Ce qui lui a valu de leur demander de se mobiliser aux côtés de la CNDH et le FNUAP ainsi que les autres institutions et entités engagées dans ce noble combat.

M. Saleban Omar Oudine s’est insurgé contre la persistance d’un taux de prévalence élevé qui s’établi à 78.4%, ce qui appelle à redoubler d’efforts pour davantage de prise de conscience, a-t-il conclu.

Un engagement partagé par la représentante du FNUAP à Djibouti qui a évoqué les droits reproductif. Lesquels sont déjà reconnus dans des législations nationales, et des instruments internationaux relatifs aux droits humains et d’autres documents pertinents qui sont le fruit d’un consensus des Etats membres des Nations unies.

Mme Aicha Ibrahim a par ailleurs souligné combien le droit à une santé reproductive est indissolublement lié à la mesure dans laquelle on respecte, protège et satisfait les droits de l’Homme.

A l’issue des interventions officielle, les parlementaires, les commissaires de la CNDH ainsi que les experts et les consultants du FNUAP ont eu un tour de table. Ce qui a ouvert la voie à des présentations sur les droits à la santé sexuelle et reproductive mais aussi les MGF à Djibouti et les liens entre les deux.

Les experts consultants du FNUAP et les commissaires de la CNDH ont enfin eu des échanges avec les parlementaires autour des différentes présentations et communications.

Les travaux de l’atelier doivent s’achever ce matin avec les dernières présentations et communications ainsi que des tours de tables sur les rôles des parlementaires dans la défense des Droits de l’Homme en général. Ce sera justement le propos du module de « plaidoyer en faveur des Droits reproductifs » qui sera suivi d’échanges et de discussions avec les parlementaires autour de la thématique. Une séance d’évaluation et des attestations seront remise en fin de matinée.

MAS