Recadrage d’une information cruciale

Le journal “LA NATION” dans son édition du 23 août 2020 a publié un article intitulé “Faune et science La Musaraigne-éléphant de Somalie ou «Somali Sengi » (Elephantulusrevoili) redécouverte à Djibouti par de jeunes scientifiques français”par Dr Bertrand La France (Association DECAN),  suite à la publication de l’article scientifique « De nouveaux enregistrements d’une espèce perdue et d’une extension de la portée géographique des sengis dans la région de la Corne d’Afrique » par l’un des journaux le plus important de publications scientifiques  ‘’PeerJ’’, reprise et relayé dans tous les grands médias du monde comme “Global WildifeConservation, BBC, ITV News, CNN, Mongabay, AFP, The Guardian, Journal de Montréal, Eagle News, etc…” et tweetéà l’infini par les tweeters du monde entier y compris par le plus tweeter de nos ministres, son excellence Monsieur Ilyas Moussa Dawaleh, ministre de l’économie et des finances sur la (re)découverte de la musaraigne-somali par la science.

À ce titre, il est important de souligner en référence à l’article de Dr. Bertrand Lafrance, la différence entre une publication scientifique, comme c’est le cas dans l’article ci-dessus cité« Faune et science La Musaraigne-éléphant de Somalie ou « Somali Sengi » (Elephantulusrevoili) redécouverte à Djibouti par de jeunes scientifiques français» où l’émotionnel loin d’esprit scientifique domine, soi-disant que l’observation par des trois jeunes biologistes français de l’Université de Nantes, France ont fait, n’a pas été prise en considération dans les articles des medias internationaux sur la (re)découverte de la musaraigne-somali en République de Djibouti.

En effet et pour de vrai de vrai, la musaraigne-somali n’a jamais disparue ni en Republique de Djibouti ni en Somalie, le pays où l’espèce a été observée et décrite pour la première fois par la communauté scientifique internationale en 1891 qui bien sûr, la redécouvre aujourd’hui de l’espèce dans notre pays, la réconforte énormément.

La preuve, la musaraigne-somali a un nom vernaculaire somali “wali sandheer, walasandheer ou walosandheer” connu par tous les Somali depuis Djibouti à la Somalie en passant par la région Somali d’Éthiopie jusqu’à la région Somali du Nord Kenya.

Et pour recadrer l’article émotif et secteur de Dr. Lafrance, posséder une quelconque photo de quelque espèce que ce soit ne suffit pas de prétendre la décrispation d’un nouveau genre ou une espèce de la biodiversité pour la science. Alors chères lectrices et lecteurs du journal

« LA NATION », les experts du ministère de l’environnement membres de la mission –terrain qui a (re) découvert la musaraigne-somali vous informe par la présente la réalité de la nouvelle qui a fait le tour du monde soit dans les grands medias cités ci-haut soit dans la toile « YouTube, Facebook etc», soit dans les medias spécialises de publications scientifiques.

Et en voici la réalité. Depuis plus d’un demi-siècle entre 1891 et 1970, la communauté scientifique croyait que la musaraigne-Somali avait disparue. Mais il a fallu qu’une équipe composée d’experts spécialises à la faune sauvage du ministère de l’Urbanisme, de l’Environnement et du Tourisme, Monsieur Houssein Rayaleh, Conseiller Technique du ministre et Monsieur Djama Goumaneh Awaleh, et des experts de Centre Duke des lémuriens de l’Université de Duke de la Caroline du Nord et de l’Académie des sciences de Californie (États-Unis) conduisent une étude exhaustive en février 2019 sur le terrain afin de vérifier la taxonomie de l’espèce de musaraigne de Djibouti. En effet comme il a été relayé par tous les médias du monde, l’équipe d’experts qui vient de publier l’article scientifique dans le PeerJ, a installé plus de 1 250 pièges dans 12 sites à la forêt du Day, Assamo, Arta, Djalelo, Grand Bara et Koulanle situés respectivement dans les régions suivantes : Tadjoura, Ali-Sabieh Arta, et Dikhil.

Houssein Assamo et Djama Goumaneh