
Le Djibouti Port Community System (DPCS), par le biais de son directeur général, Warsama Mouhoumed Bouh, a participé au webinaire portant sur « la réforme et la reconstruction du secteur portuaire libanais ». Organisée par la Banque Mondiale, cette réunion avait pour thème principal « Stratégies et solutions pour la digitalisation du Port de Beyrouth ». La Banque mondiale en collaboration avec l’Agence Française de Développement a financé une étude sur la reconstruction et la modernisation du Port de Beyrouth. DPCS, qui est un acteur majeur dans le domaine de la digitalisation des services portuaires et logistiques, était un invité phare de ce webinaire. En effet, pour que le port de Beyrouth soit pleinement efficient, l’étude conjointe menée par l’AFD et la Banque mondiale a mis en évidence, comme un cas d’étude, le Système de communauté Portuaire de Djibouti…

La Banque mondiale en collaboration avec l’Agence Française de Développement a financé une étude sur la reconstruction et la modernisation du Port de Beyrouth. DPCS, qui est un acteur majeur dans le domaine de la digitalisation des services portuaires et logistiques, était un invité phare de ce webinaire.
La numérisation des activités dudit port a été présentée comme une solution primordiale et intégrale afin de parer à d’éventuelles incidents et catastrophes à l’image de celles survenues le 4 août 2020 et de faire du Port de Beyrouth un des ports les plus modernes, en phase avec les nouvelles technologies de l’information.

En effet, pour que le port de Beyrouth soit pleinement efficient, l’étude conjointe menée par l’AFD et la Banque mondiale a mis en évidence comme un cas d’étude, le Système de communauté Portuaire de Djibouti.
Outre le directeur général du DPCS, le webinaire a vu la participation du directeur régional du département Moyen-Orient de la Banque Mondiale Saroj Kumar, de l’Ambassadrice de France au Liban Anne Grillo, et du vice-premier ministre du Liban, Saadeh Al-Shami.
Lors de la conférence, les experts du panel ont recommandé à l’Autorité portuaire de Beyrouth de suivre l’exemple des systèmes de communautés portuaires tels que celui de Djibouti (DPCS) dont l’expérience de la mise en œuvre réussie d’un système fonctionnel en fait un modèle inspirant.
C’est dans ce même contexte que ces derniers ont tenu à féliciter Djibouti pour son approche stratégique de la digitalisation et de l’intégration des corridors au Système de Communauté Portuaire.
A titre de rappel, c’est en juillet 2018 que l’Autorité des Ports et des Zones Franches de Djibouti (DPFZA) a créé l’opérateur du Système de Communauté Portuaire de Djibouti (DPCS). Cette nouvelle entité a pour objectif de coordonner, simplifier et rationaliser les processus d’importation, d’exportation et de transit dans les ports nationaux, les aéroports et les centres économiques régionaux.
DPCS, un nœud de connexion portuaire
DPCS connecte actuellement trois terminaux portuaires, trois zones franches, deux corridors, quatre agences gouvernementales, cinq banques avec les agents maritimes, transitaires et expéditeurs de fret.
La stratégie adoptée comprenait la mise en place d’un Système de Communauté Portuaire ainsi qu’un Guichet Unique Maritime (Maritime Single Window) en une même plateforme avec une mise en œuvre organisée en deux phases.
La première phase s’est concentrée sur la gestion des navires, tandis que la seconde phase portée sur les services fournis aux navires et la gestion du fret.
Parmi les défis rencontrés lors de la mise en œuvre du PCS, il a lieu de rappeler le manque d’une main d’œuvre adaptée, et des infrastructures TIC et numériques inadéquates. Une résistance au changement de la part de certaines parties prenantes était également à ajouter à la liste de difficultés rencontrées.
Le DPCS a investi sur des équipements spécialisés et a organisé des formations ciblées pour ainsi améliorer la familiarité des parties prenantes avec le PCS, renforcer leurs confiances en la valeur ajoutée du PCS, démontrer ses avantages et accélérer son adoption.
Les demandes via la plateforme de DPCS peuvent être soumises 24 heures sur 24, tandis que les délais de réponse des fournisseurs de services (opérateurs portuaires, autorité portuaire, autorité de la zone franche, agence du corridor…etc.) ont été fixés à une heure.
La plus grande réussite du programme consiste en la réduction du délai d’attribution des quais, qui est passé de trois jours maximums à une heure, et la réduction de la documentation portuaire de plus de 80% à seulement 45mins.
De plus, DPCS a éliminé des processus fastidieux et manuels comme fournir physiquement les certificats de Port Clearance au capitaine du navire, se déplacer jusqu’aux ports pour récupérer les factures, fournir physiquement la liste des membres d’équipage et des passagers au service de l’immigration et des laissez-passer.
DPCS a également permis aux opérateurs de terminaux d’être informés à travers le système des collectes de bon de livraisons, ce qui leur permet de mieux planifier la manutention et la distribution des marchandises en avance.
Le DPCS, un exemple mondialement reconnu
C’est tous ces éléments qui sont repris dans l’étude de la Banque Mondiale, qui propose ainsi un plan d’action de numérisation composé de trois piliers garantissant que les considérations politiques aillent au-delà de l’architecture technologique et incluent les dimensions du cadre économique et des capacités humaines.
Le premier pilier est le pilier institutionnel, qui vise à renforcer l’environnement numérique libanais et implique des réformes du cadre législatif et opérationnel en vue de faciliter les échanges, d’améliorer le respect des frontières et de mettre en place une infrastructure numérique nationale adéquate.
Il s’agit notamment de l’adoption de la nouvelle loi sur les douanes et de la restructuration de l’administration des douanes en une organisation “une tête, un corps”.
Le deuxième pilier est celui du numérique portuaire, qui recommande la mise en œuvre de trois solutions, à savoir le “guichet unique maritime”, le “système de communauté portuaire” et le “guichet unique national”, qui permettent un échange d’informations intelligent et sécurisé entre les acteurs publics et privés.
Enfin, le pilier “capital humain” qui veille à ce que les capacités requises soient en place, tant dans le secteur public que dans le secteur privé.
Ce document présente les principes clés pour la conception et la mise en œuvre de solutions commerciales numériques au Port de Beyrouth.
Il explique la nécessité de la numérisation basée sur des connaissances et des solutions automatisées existantes et décrit les éléments constitutifs de l’environnement favorable requis et présente les obstacles chroniques qui entravent le changement.
En comparant l’infrastructure numérique, les capacités légales ou réglementaires libanaises avec celles observées dans d’autres pays du monde, la Banque Mondiale propose un plan d’action conséquent, adapté au contexte économique et politique libanais.
De son côté, DPCS se montrera toujours collaborative sur les sujets de cet ordre-là.