
Le directeur général de l’Agence Nationale pour les Personnes Handicapées (ANPH), Doualeh Saïd Mahamoud, accompagné de la maire de la ville, Fatouma Awaleh Osman, a lancé officiellement mercredi dernier une vaste opération d’enrôlement biométrique destinée à délivrer des cartes de reconnaissance aux Djiboutiens à besoins spéciaux. Organisée par l’ANPH, en collaboration avec le ministère de la santé, cette opération d’enregistrement se déroulera jusqu’au 30 mars prochain sur l’ensemble du territoire national.
Des centaines de personnes handicapées issues des quartiers riverains du premier arrondissement de la capitale ont pris d’assaut tôt dans la matinée du mercredi 12 février dernier le siège de la sous préfecture du premier arrondissement ou une vaste opération d’enregistrement biométrique des personnes handicapées, organisée par l’ANPH en partenariat avec le ministère de la santé, a débuté.
Lancé par le directeur général de cette agence djiboutienne en charge de la promotion des personnes à besoins spéciaux, l’événement qui se déroulera sur jusqu’au 30 mars prochain, est censé toucher l’ensemble des citoyens handicapés.
A noter que la mise en place d’un fichier unifié pour les personnes handicapées est primordial quant à leur autonomisation et à la promotion de leur intégration sociale. La cérémonie de lancement de ce projet d’envergure s’est déroulée en présence de l’édile de la ville, Fatouma Awaleh Osman, du sous préfet de cette agglomération de la capitale, Abdi Hassan Ahmed, du président de la commune de Boulaos, Mohamed Omar Ismail, du directeur technique de l’hôtel de ville, Osman Abdi Hassan, et d’une pléthore d’élus locaux issus de cette commune.
Sous les pas du conseiller technique de l’ANPH en charge du dossier de l’enrôlement biométrique des personnes à besoins spéciaux, Mahad Ibrahim Hassan, le directeur général de cette agence, Doualeh Saïd Mahamoud, et la maire de Djibouti-ville, Fatouma Awaleh Osman, ont visité les différents stands d’accueil, marquant les étapes à suivre par les personnes handicapées et les enfants à besoins dans le processus de l’enrôlement biométrique.
«Les personnes handicapées et les enfants à besoins spéciaux devront d’abord présenter leurs pièces d’état civil telles que, la carte d’identité nationale ou l’acte de naissance à la première équipe. Et avant l’enregistrement biométrique proprement dit, une seconde équipe dirigera les citoyens à besoins spéciaux vers un agent de la santé, chargé de déterminer l’handicap de chaque individu» a-t-il dit à son directeur général et à la maire.
A l’issue de cette visite guidée, le directeur général de l’ANPH a dans une déclaration faite aux micros de la presse locale, a remercié le ministère de la santé, l’Agence Nationale des Systèmes d’Information de l’Etat (ANSIE), le ministère de l’intérieur, et l’hôtel de ville pour leur collaboration dans cette opération d’enrôlement biométrique des personnes handicapées. Il a également mis l’accent sur l’importance de cette opération pour son agence. «Cette opération nous permettra, en tant qu’agence en charge des personnes handicapées de savoir le nombre de citoyens vivant avec un handicape» a-t-il dit aux journalistes.
Quant à la maire de la capitale, Fatouma Awaleh Osman, elle a félicité l’ANPH et son directeur général pour cette action qui selon elle facilitera, l’intégration socio-économique et le suivi de la situation de chaque personne handicapée et surtout celle des enfants à besoins spéciaux.
Rachid Bayleh
Doualeh Saïd Mahamoud
Directeur général de l’ANPH
«Cette opération se déroulera jusqu’au fin mars prochain et elle se déroulera sur l’ensemble de notre territoire national»

«Cette opération nous permettra, non seulement de savoir le nombre de personnes handicapées vivant sur l’ensemble de notre territoire national, mais elle nous sera également utile pour savoir le cas de chaque individu, son handicap, s’il y a une possibilité de le soigner. Cette carte nous permettra aussi de déterminer qui est handicapé et qui ne l’est pas car nous avons avec nous des médecins qui vont déterminer l’handicap de chaque individu. L’importance de ce processus d’enregistrement biométrique, c’est l’unicité de chaque personne. Nul ne sera enregistré deux fois. Cette opération se déroulera jusqu’au fin mars prochain et elle se déroulera sur l’ensemble de notre territoire national. Ce n’est pas donc la peine de venir encombrer les rangs ici dans le premier arrondissement, car cette opération se déroulera au 2ième arrondissement pour les handicapées vivant au Q7, Q6, …etc. En ce qui concerne les personnes alités une équipe mobile se déplacera jusqu’à chez eux pour les enregistrer. Pour ce qui est des individus absents lors de cette opération, l’enrôlement se poursuivra dans les locaux de l’ANPH. La carte que nous allons délivrer actuellement sera valide pour une durée de 5 ans. Je demande donc aux personnes handicapées à répondre correctement aux questionnaires, car il s’agit de leurs avenirs. Les personnes concernées dans cette opération d’enrôlement sont seulement les individus présentant un handicap,, cependant les personnes âgées qui sont également des personnes à besoins spéciaux ne sont pas concernées.»
Fatouma Awaleh Osman
Maire de Djibouti-ville
«L’enfant à besoins spéciaux a des qualités qui méritent d’être exploité, les parents doivent l’inscrire dans les établissements scolaires pour qu’il puisse apprendre et servir son pays»

«Je félicite le directeur général de l’ANPH, mon frère Doualeh Saïd Mahamoud, pour son abnégation à promouvoir les personnes handicapées de notre pays. Aujourd’hui il s’agit donc de délivrer des cartes de reconnaissance aux citoyens à besoins spéciaux. C’est une première à Djibouti, et nous en tant qu’élus locaux, nous nous engageons à le soutenir dans ses actions. Je profite donc de cette occasion pour exhorter les conseils des quartiers et les élus locaux à prendre part à cette opération d’envergure et d’importance capitale pour le bien-être de notre société, en sensibilisant les djiboutiens vivant avec un handicap à saisir de cette opportunité que leur agence les a offert. Doualeh Saïd a certainement beaucoup d’autres projets dans son agenda et nous sommes là pour le soutenir et le supporter dans ses actions à faciliter l’intégration sociales de cette partie de la population djiboutienne. Je félicite également le président de la république, Ismail Omar Guelleh pour la mise en place de cette agence qui certes permettra d’améliorer les conditions de vie des nôtres, handicapées. J’appelle les parents en charge d’enfant à besoins spéciaux de saisir de cette opportunité qui leur permettra de bénéficier de l’aide. Un enfant à besoins spéciaux n’est pas invalide dans la vie courante, il a des qualités qui méritent d’être exploité. D’ailleurs le directeur général de l’ANPH est l’exemple concret des qualités que possède une personne handicapée. Les parents ayant en charge d’un enfant à besoin spéciaux doivent donc l’inscrire dans un établissement scolaire pour que celui-ci puisse devenir utile et servir son pays. Ils doivent également lui permettre d’avoir un état civile comme les autres enfants.»
Propos recueillis par Rachid Bayleh