
Alors que la sécheresse étend son emprise sur les zones rurales du nord de la République de Djibouti, un élan de solidarité exemplaire relie la Présidence de la République aux villages les plus reculés. À Dorra, petite localité nichée au cœur des collines arides de la région de Tadjourah, ce fil vivant s’est récemment matérialisé à travers une vaste opération de distribution de vivres. De la volonté politique aux actions concrètes sur le terrain, c’est toute une chaîne humaine qui s’est mobilisée pour soulager des populations durement éprouvées par un climat implacable.
Dans ces étendues pierreuses, la pluie se fait attendre depuis des mois. Les puits se tarissent, les troupeaux s’amenuisent, et les denrées de première nécessité deviennent un luxe pour des familles entières. Pour beaucoup, la sécheresse n’est plus une menace lointaine mais une réalité quotidienne, pesante et angoissante. Dans ce contexte, la réponse de l’État n’a pas tardé à se manifester. Fidèle à son engagement de ne laisser aucun citoyen au bord du chemin, le Président de la République, Son Excellence Ismaïl Omar Guelleh, a ordonné la mise en œuvre d’un Plan national de riposte contre la sécheresse. Plus qu’un simple plan d’urgence, c’est un acte de solidarité, un témoignage d’attention envers ces communautés souvent éloignées des centres urbains.

À Dorra, ce plan s’est concrétisé par la livraison et la distribution de vivres essentiels : sacs de riz, farine, huile, sucre… Des denrées qui, dans cette période de disette, représentent bien plus qu’un apport alimentaire : elles symbolisent une main tendue, un État attentif et une nation unie face à l’adversité. Cette opération n’aurait toutefois pas été possible sans l’implication exemplaire des autorités locales et des agents sur le terrain.

Le préfet de la région de Tadjourah, M. Mohamed Houmed Abass, s’est illustré par son engagement sans faille. Présent dès les premiers instants de l’opération, il a veillé à ce que chaque foyer bénéficiaire reçoive son dû dans le respect et la dignité. Son sens de l’organisation, sa proximité avec les habitants et son souci du détail ont permis de mener cette action humanitaire avec efficacité et ordre, loin de tout gaspillage ou désorganisation. À ses côtés, le vice-président du Conseil régional, M. Abdoulkader Omar, a également joué un rôle clé, garantissant la mobilisation des instances locales et l’appui logistique nécessaire. Au-delà de la distribution des vivres, cette mission a mis en lumière d’autres formes de solidarité tout aussi vitales. Le docteur Dimbio, accompagné de son équipe mobile de santé, a sillonné les hameaux pour veiller à l’état de santé des bénéficiaires. Dans ces zones reculées, où le moindre déplacement vers un centre de santé relève souvent du parcours du combattant, sa présence a permis d’apporter soins et conseils, mais aussi un précieux soutien moral. Loin des caméras, les agents des services déconcentrés, notamment ceux du ministère de la Solidarité, ont eux aussi contribué à ce maillage de générosité silencieuse.
Ce jour-là, à Dorra, les files d’attente devant les points de distribution témoignaient à la fois des besoins pressants et de l’organisation minutieuse mise en place. Les sacs de riz et bidons d’huile ne représentaient pas seulement une aide matérielle : ils portaient en eux la promesse d’un État protecteur, attentif, qui honore sa parole et répond présent, même dans les recoins les plus reculés de son territoire. Le message était clair : « Vous n’êtes pas seuls ».
Cette opération, au-delà de l’urgence humanitaire, traduit une philosophie de gouvernance bien ancrée : celle de la proximité et de l’écoute. Une gouvernance qui refuse de se limiter à des discours et des plans sur le papier, mais qui se déploie sur le terrain, au plus près des citoyens, avec un souci constant de dignité et de justice sociale. Dorra devient alors le symbole d’une République qui, face aux défis climatiques et économiques, choisit de rester debout, soudée et résolument solidaire. À l’heure où les crises climatiques se multiplient et fragilisent les communautés rurales, l’exemple de Dorra rappelle que la résilience passe avant tout par la cohésion et la capacité à agir collectivement. Un camion de vivres, un préfet engagé, des agents de santé attentifs : parfois, il suffit de peu pour raviver l’espoir et fortifier le lien qui unit une nation à ses enfants.
Ali Salfa