Le directeur général de l’Institut National de la Statistique de Djibouti (INSD), Idriss Ali Soultan a présidé jeudi dernier au palais du peuple une plateforme qui a réuni les statisticiens des ministères et autres départements et institutions concernés par la migration. Il s’agit pour l’INSD, organisateur de cet événement en collaboration avec l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), de valider par ce biais, le document sur les termes de référence du groupe de travail technique en charge des données sur la migration à Djibouti.
En vue d’améliorer les capacités nationales de collecte et d’harmoniser le partage des données migratoires à Djibouti l’Institut National de la Statistique de Djibouti (INSD) a créée en novembre 2020 un groupe de travail en charge de fournir au niveau national des concepts, méthodologies et outils à utiliser pour la compilation des stratégies migratoires.
Mettre en place un document sur les termes de référence de ce groupe s’avère nécessaire à cette institution djiboutienne en charge des statistiques pour fournir des informations fiables, permettant à notre gouvernement et aux autres acteurs du développement de mieux gérer la problématique de la migration sous nos cieux.
C’est du moins le sens de l’atelier de validation des termes de référence du groupe de travail technique sur les données migratoires à Djibouti, organisé le jeudi 11 février dernier, par l’INSD en collaboration avec le bureau local de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). Lequel permettrait également pour toutes les parties prenantes de convenir des mandats de ce groupe de travail et discuter de son plan d’action.
Présidé par le directeur général de l’INSD, Idriss Ali Soultan, l’événement a réuni dans une salle au palais du peuple, le coordinateur national de la migration, le Colonel Abdoulkader Ibrahim Gona de la police nationale, son homologue de l’ONARS Hassan Mohamed Farah, le colonel Houssein Nour Dalieh de la Gendarmerie Nationale, un officier des garde-côtes, les statisticiens des différents départements ministériels et ceux des institutions tels que l’ANEFIP, la Banque Centrale de Djibouti, de l’Université de Djibouti, de l’Institut des Recherches indépendant de la Corne de l’Afrique, de la société civile, de l’IGAD, de la société allemande pour la coopération internationale (GIZ) de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) l’organisation internationale du travail (OIT) et le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR).
Dans son mot d’ouverture, le directeur général de l’INSD, Idriss Ali Soultan a souligné l’importance de cet atelier qui selon lui permet d’une part de relever les défis liés à la problématique de l’harmonisation et du partage des données migratoires dans notre pays et de l’autre à consolider le processus de coordination nationale sur la migration.
«L’objectif principal du présent atelier est de recueillir vos observations, afin d’améliorer les TDR, qui nous, l’espérons, sera un document de référence en matière de gestion des données de migration dans notre pays» a-t-il rappelé avant d’indiquer que les réflexions et les propositions émises permettront d’avoir une meilleure coordination et harmonisation des activités liées aux données migratoires.
Pour sa part, le coordinateur national de la migration, le Colonel Abdoulkader Ibrahim Gona de la police nationale, a mis l’accent sur le problème d’interconnexion existant entre les différentes institutions en charge des données sur les migrations. « Pour palier à cette carence sur les données migratoires un bureau de coordination a été crée au sein du ministère de l’intérieur pour harmoniser, centraliser et exploiter les données relatives aux mouvements de la migration. Un comité également a été mis sur pied et nommé pour gérer ce bureau. C’est un comité national qui était appuyé également par un sous comité composé spécialement de techniciens issus des différentes institutions de l’Etat» a-t-il ajouté.
En effet, la mise en place d’un groupe de travail sur les données de la migration permet selon les cadres de l’INSD initiateurs de ce programme, ‘‘de rassembler les nombreuses entités productrices et utilisatrices de données migratoires, de fournir la structure essentielle pour convenir au niveau national des concepts, méthodologies et outils à utiliser pour la compilation des stratégies migratoires, identifier les lacunes dans les données sur les migrations, de soutenir le partage, l’harmonisation et la consolidation des statistiques de migration entre les agences gouvernementales nationales et enfin de promouvoir une relation saine et harmonieuse entre les agences’’. Sur ce, les cadres de l’INSD et le consultant international, Pr. Didier Nganawara en charge de diriger les travaux de ces assises studieuses ont tour à tour pris la parole. Le statisticien Omar Ali de l’INSD a présenté le programme et le consultant international, le professeur Nganawara a soulevé la problématique d’harmonisation et de partage des données migratoires à Djibouti dont il a fait l’étude.
Après discussion, les participants ont validé le document sur les termes de référence du groupe de travail technique en charge des données sur la migration à Djibouti.
Rachid Bayleh
Le point avec…Idriss Ali Soultan
Directeur général de l’INSD
«Le gouvernement djiboutien est aujourd’hui pleinement engagé à tirer profit des opportunités qu’offrent les migrations pour le développement de notre pays»
« L’évènement qui nous réunit aujourd’hui est très important à un double titre : d’une part, parce qu’il offre l’occasion d’aborder, dans un esprit de responsabilité partagé, les défis liés à la problématique de l’harmonisation et du partage des données migratoires dans notre pays ; d’autre part, parce que les termes de référence qui seront validés ce matin serviront, nous le souhaitons, à consolider le processus de coordination nationale sur la migration. La validation de ces termes de référence intervient à un moment opportun, car, comme vous le savez, la migration est un sujet important pour notre pays à cause de son impact sur de nombreux domaines d’intervention gouvernementale et sur l’élaboration des politiques. Au niveau international, les objectifs de développement durable appellent les états à disposer de données précises, fiables, collectées en temps utile et désagrégées pour guider la prise de décision. Et au régional, le plan d’action de l’IGAD sur la migration identifie les données migratoires comme un domaine prioritaire. Il convient dès lors de convenir d’une approche homogène et concertée dans la formulation et la création d’un système de gestion des migrations dans notre pays. C’est dans ce cadre que l’Institut National de la Statistique de Djibouti, que j’ai l’honneur de diriger, a initié la mise sur pieds du GTT, avec la coprésidence de l’ONARS et sous l’autorité du bureau de coordination national de la migration (…) Comme vous le savez, l’INSD n’a de cesse d’œuvrer pour assurer une meilleure coordination technique des activités du système statistique national (SSN) et surtout à promouvoir la culture statistique de notre pays.
L’Institut National de la Statistique de Djibouti, a pour vocation de mettre à la disposition du gouvernement et autres acteurs du développement de notre pays, des données, des statistiques et des informations toujours plus pertinentes, fiables et objectives, facilitant la formulation de politiques et la prise de décision. Dans cette logique, l’objectif principal du présent atelier est de recueillir vos observations, afin d’améliorer les TDR, qui nous, l’espérons, sera un document de référence en matière de gestion des données de migration dans notre pays. Il ne fait aucun doute que le gouvernement djiboutien est aujourd’hui pleinement engagé à tirer profit des opportunités qu’offrent les migrations pour le développement de notre pays. Le présent atelier se veut un jalon important à cet égard. A en juger par la qualité, le sérieux et compétence des participants qui sont dans cette salle, je suis convaincu que des réflexions et des propositions sortiront de vos échanges, qui conduiront à des amendements constructifs allant dans le sens d’une meilleure coordination et harmonisation des activités liées aux données migratoires.»