“L’Afrique se donne rendez-vous au Japon”

Pour l’ambassadeur de Djibouti au Japon, la popularité de la TICAD est mesurable à la lumière du nombre de participants qui est passé de 1000 au tout premier sommet de 1993, à plus de 11000 à la TICAD VI de 2016.

Yokohama, deuxième ville du Japon, accueillera après l’avoir déjà fait en 2013 (TICAD V), la septième édition de la conférence internationale dédiée au développement de l’Afrique (TICAD) du 28 au 30 août 2019.

Ce forum considéré d’ailleurs comme le plus ancien qui soit consacré aux progrès multi sectoriels de notre continent, est coorganisé par l’organisme Onusien de développement (Pnud), la banque mondiale, et la commission de l’Union Africaine.

La popularité de cet événement est mesurable à la lumière du nombre de participants qui est passé de 1000 au tout premier sommet de 1993, à plus de 11000 à la TICAD VI de 2016.

Une affluence progressive qui ne risque pas de régresser cette semaine, et par rapport à laquelle Djibouti n’est pas en reste, puisque le chef d’état Djiboutien foulera le sol japonais, à la tête d’une forte  délégation représentative des secteurs public et privé djiboutien.

La TICAD VII a pour piliers l’Economie (Commerce et investissements ), la société (Pauvreté, question des Réfugiés , Santé publique) et la Paix et Sécurité.

La place importante qui sera donnée dans ces rencontres , aux questions de l’Economie suscite de l’enthousiasme  chez le directeur de la banque mondiale,  David Malpass, qui “ se réjouit que la TICAD encourage une implication significative du secteur Privé” ,  Africain et Japonais.

Il est à noter d’ailleurs que le nombre d’entreprises nippones est passé de 520 à près de 800 entre 2010 et 2017. La Foire commerciale et internationale organisée chaque année par la chambre de commerce de Djibouti, peut d’ailleurs témoigner de la forte présence japonaise enregistrée chaque année. Cet engouement pour l’Afrique ne peut qu’etre exponentiel avec l’entrée en vigueur de la zone de libre-échange continentale Africaine qui , selon le président de la commission africaine Moussa Faki, “multiplie les opportunités économiques pour les jeunes africains “.

Notre pays peut se targuer d’avoir donné l’exemple en lançant la plus grande zone franche d’Afrique en juillet 2018.

“L’Afrique est considérée comme étant le plus grand continent inexploité du 21eme siècle” constate le premier ministre nippon Shinzo Abe, et c’est pourquoi selon lui, “Le japon stimulera encore davantage le développement de celle-çi à travers des infrastructures de qualité,  de la science, du développement des ressources humaines, de la technologie et de l’innovation.”

PROPOS RECUEILLIS PAR NOTRE

ENVOYé spécial à Yokohama, K.I

TOUT SUR LA TICAD VII

EN SEPT QUESTIONS ET RÉPONSES

 A quel endroit au Japon se tiendra la 7ème édition de la TICAD ?

La ville de Yokohama, deuxième ville du Japon, accueillera, après l’avoir déjà fait en 2013 (TICAD V), la septième édition de la conférence internationale dédiée au développement de l’Afrique (TICAD) du 28 au 30 août 2019.

Cet événement a-t-il gagné en popularité au fil des ans ?

La popularité de cet événement est mesurable à la lumière du nombre de participants qui est passé de 1000, au tout premier sommet de 1993, à plus de 11000 à la TICAD VI de 2016. Lancée en 1993, la TICAD est considérée comme le plus ancien forum qui soit consacré aux progrès multisectoriels du continent africain. Cet événement international est co-organisé par le Programme des Nations Unies pour le dévelopement (Pnud), la Banque mondiale et la Commission de l’Union Africaine.

Qu’en est-il de la présence de Djibouti à la TICAD VII ?

L’intérêt grandissant des pays africains pour la TICAD VII ne risque pas de régresser cette semaine et, par rapport à laquelle Djibouti n’est pas en reste, puisque le chef de l’Etat djiboutien foulera le sol japonais, à la tête d’une forte  délégation représentative des secteurs public et privé djiboutiens.

Quels sont les thèmes qui seront abordés à ce Forum ?

La TICAD VII a pour piliers l’Economie (commerce et investissements), la Société (pauvreté, l’enjeu relatif aux réfugiés, santé publique) et la Paix et Sécurité. La place importante qui sera donnée à l’Économie lors de ces rencontres suscite de l’enthousiasme, notamment de la part du directeur de la Banque mondiale, David Malpass, qui  affirme “se réjouir que la TICAD encourage une implication significative du secteur privé ”  tant africain que japonais.

Le Japon a-t-il réellement renforcé sa présence en Afrique ?

Les faits sont là pour le démontrer : le nombre d’entreprises nippones est passé de 520 à près de 800 entre 2010 et 2017. Qui plus est, la Foire commerciale et internationale organisée chaque année par la Chambre de commerce de Djibouti peut d’ailleurs témoigner de la forte présence japonaise enregistrée chaque année.

Existe-il un véritable engouement pour l’Afrique au Japon ?

Cet engouement pour l’Afrique ne peut qu’être exponentiel à la suite de l’entrée en vigueur de la zone de libre-échange continentale africaine. Selon le président de la Commission africaine, Moussa Faki, cette initiative va “multiplier les opportunités économiques pour les jeunes africains “. Notre pays peut se targuer d’avoir donné l’exemple en lançant la plus grande zone franche d’Afrique en juillet 2018.

L’Afrique est-elle bien perçue au Japon ?

Selon le Premier ministre japonais, Shinzo Abe : ”L’Afrique est considérée comme étant le plus grand continent inexploité du 21ème siècle”.  Et c’est pourquoi, ajoute-il, que  “le Japon stimulera encore davantage le développement du continent africain par le biais d’infrastructures de qualité, de projets scientifiques, d’initiatives de formation et de développement dans les  secteurs des ressources humaines, la technologie et de l’innovation”.