De nouvelles perspectives dans le secteur du Logement et d’amélioration de vie et d’habitat dans nos quartiers précaires

Dans la matinée du lundi 22 mars 2021, les parlementaires de l’Assemblée Nationale ont largement débattu avec les membres du Gouvernement sur le projet de loi portant sur la signature et la mise en œuvre du financement additionnel du Projet de résorption de Bidonvilles.

Ce financement additionnel approuvé à l’Assemblée Nationale, qui est de l’ordre de 30 millions de dollars dont 25 millions de dons et 5 millions de prêt s’inscrit dans la lignée des financements dans le cadre du Programme Zéro Bidonville, initié par le Président de la République, Son Excellence Monsieur Ismail Omar Guelleh.

A titre de rappel, ce financement additionnel s’ajoute au financement initial de la Banque Mondiale accordé au Gouvernement pour démarrer un premier projet pilote, le Projet Intégré de Résorption des Bidonvilles (PIRB). Le projet est piloté par l’Agence de Réhabilitation Urbaine et du Logement Social (ARULOS) sous la tutelle du Ministère du Logement.

Mais plus essentiellement, ce financement initial de 20 millions de dollars a couvert entre autres l’élaboration des études techniques et urbaines des différents quartiers précaires identifiés dans la stratégie du PZB, la réalisation d’investissements prioritaires (construction de la voie de 1.2Km et des opérations de reculs de façade des logements impactés par l’emprise de la voie) pour Balbala Ancien, un des quartiers précaires de la Commune de Balbala ainsi que la mise en place des activités d’ingénierie sociale et d’engagement communautaire. Les travaux d’aménagement d’une zone de prévention et de relogement sont en phase de démarrage et produira à terme environ 2000 parcelles sociales.

Ces investissements amélioreront considérablement l’impact économique et la création d’emploi dans notre pays.

Les acteurs de la politique sectorielle en charge du dossier, conformément au souhait présidentiel de S.E.M Ismael Omar Guelleh, ont eu à cœur de passer à la vitesse supérieure en opérationnalisant la politique visionnaire du Chef de l’Etat en matière de logement décent à travers la mise en œuvre de la Stratégie Nationale du Logement. Des nobles objectifs que ceux de d’améliorer les conditions de vie des habitants de ces quartiers précaires, puis de permettre l’accès aux services sociaux de base à ses habitants. Ces objectifs à long terme permettront de redorer le blason urbain de notre capitale.

Depuis la mise en place du financement initial, des travaux de grande envergure ont vu le jour. En effet, suite à plusieurs concertations publiques, il en est ressorti le désir de la population de voir enfin dans leur quartier à Balbala Ancien, une voie avec laquelle la circulation et la mobilité serait fluide.

Ce premier financement a permis en effet l’élaboration d’études techniques de Balbala Ancien et d’autres quartiers précaires prioritaires, un plan de développement de Balbala Nord accompagné d’un Programme d’Investissement Prioritaire. Cela a aussi permis la construction d’une voie de 1, 2 km en pierres taillées, des travaux de reculs de façade avec donc, en perspective des belles façades qui jonchent le long de la voie, et des indemnisations pécuniaires pour les pertes du foncier selon la réglementation en vigueur.

Mais toutes ces grandes opérations de Réhabilitation Urbaine préconisées dans le Projet Intégré de résorption de Bidonvilles et conduites par l’Agence de Réhabilitation Urbaine et du Logement Social en collaboration avec le Ministère des Affaires Sociales et des Solidarités (MASS), ne sauraient s’épanouir sans ajouter l’équation et la dimension humanitaire du projet. En effet, le travail technique ne s’améliore qu’avec la touche humaine, car derrière le technique, il y a une vision humaniste qui met l’Humain au centre de toute action. Le bien-être des populations bénéficiaires de Balbala Ancien est pris à cœur dans une approche participative.

Dans la continuité de la mise en en œuvre du Programme Zéro Bidonvilles, le financement additionnel entend élargir les périmètres d’intervention des investissements d’infrastructures du projet initial (PIRB) en introduisant des opérations de restructuration et de mise à niveau de nouveaux quartiers précaires ciblés par le Programme Zéro Bidonvilles dans la commune de Balbala. Outre la mise en œuvre des opérations de restructuration et de mise à niveau de quartiers précaires dans la ville de Djibouti, des opérations d’investissement seront également menés dans les régions de l’intérieur notamment à Ali-Addeh et Holl-Holl.

A terme, les acteurs de la politique sectorielle visent à travers ce financement additionnel à obtenir des résultats probants, satisfaisants d’abord sur le plan de la planification urbaine intégrant des indicateurs d’amélioration spatiale, sur le plan socio-économique en améliorant les conditions d’habitat et le niveau de vie des populations concernées avec des indicateurs de performance qui recensent tous ces changements aussi chez la population jeune que chez les femmes.

Plus concrètement, les activités du financement additionnel comprennent notamment (i) un appui aux politiques publiques avec un renforcement de capacités des structures publiques impliquées dans la mise en œuvre du PZB et un appui à la mise en œuvre de la Loi Nationale sur les Réfugiés, (ii) des investissements physiques dans les infrastructures et les services urbains ainsi que dans les habitations précaires, et enfin, (iii) un appui à la mise en place des activités d’inclusion sociale et économiques pour aider les ménages vivant dans les bidonvilles à sortir de la précarité économique et la pauvreté.

Ainsi, les résultats attendus contribueront considérablement aux Objectifs de Développement Durables plus précisément ceux relatifs aux droits fonciers et à l’habitat informel, notamment avec l’ODD 1 (pas de pauvreté), l’ODD 5 (égalité entre les sexes), l’ODD 6(renforcer la résilience des groupes vulnérables) du pilier du renforcement du capital humain de la SPP et l’ODD 11 (faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables).