La question de l’égalité entre hommes et femmes a pris une importance grandissante en république de Djibouti depuis 1999 sous le leadership du président de la République et de la première dame. Ceci dans un souci d’édifier une société démocratique et un Etat de droit dans lequel l’égalité entre les femmes et les hommes constituent une valeur fondamentale, telle qu’inscrite dans la constitution de la république de Djibouti.

Si les enjeux relatifs à l’égalité entre femmes et hommes sont multiples et touchent de nombreux secteurs, les questions liées à l’égalité du genre représentent des facettes clés de la promotion de l’égalité du genre.

Afin de parvenir à une société égalitaire soucieuse des droits de chacun, le gouvernement a  entrepris un vaste chantier de réformes afin de moderniser l’Etat, de développer les infrastructures et le secteur productif, de consolider les réformes structurelles et de renforcer le secteur social. Mais le gouvernement a également compris que l’atteinte de ces objectifs exige de s’attaquer rigoureusement aux causes fondamentales qui peuvent entraver leur effectivité et leur pérennité, en l’occurrence les inégalités liées au genre.

PNG. C’est pourquoi le gouvernement a décidé de se doter d’un document de Politique Nationale Genre qui aura pour objet d’œuvrer à l’instauration de l’équité et de l’égalité de genre, conformément aux engagements régionaux et internationaux traitant des droits économiques, sociaux et culturels des femmes que la république de Djibouti a ratifiés. Cette option témoigne sans doute de la ferme volonté d’instaurer à Djibouti un développement humain durable parce qu’équitable.

En respect des prérogatives qui lui sont confiées, le ministère de la femme et de la famille est chargé de la conception et de la mise en œuvre de la politique, des plans et des stratégies du gouvernement en matière de promotion de la femme, du genre et de la famille.

Du côté des conventions régionales et internationales, La république de Djibouti est partie prenante à plusieurs instruments garantissant également les droits des femmes.

Sur le plan international, la république de Djibouti a ratifié :

o   La Convention relative aux Droits de l’Enfant (6 décembre 1990),

o   La Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale (27 décembre 1990),

o   La Convention relative à l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF, 12 décembre 1998),

o   le Statut de l’Organisation pour le Développement de la Femme dans les Etats Membres de l’OCI.

o   Le Pacte international relatif aux Droits Economiques, Sociaux et Culturels (2 septembre 2002),

o   La Convention contre la torture, les traitements cruels, inhumains ou dégradants (9 septembre 2002),

o   Le Pacte international relatif aux Droits Civils et Politiques (5 février 2004),

o   Le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant concernant l’implication des enfants dans les conflits armés (2009),

o   Le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant concernant la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène les enfants (2009),

o   La Convention relative aux droits des handicapés (2009),

o   Le Statut de Rome sur la Cour Pénale Internationale,

o   Les Conventions de Genève de 1949 et leurs Protocoles additionnels,

o   La Convention de 1951 relative au statut des réfugiés et son Protocole,

o   Les principales Conventions de l’organisation internationale du travail,

o   Les principales Conventions de l’UNESCO.

Sur le plan régional, la république de Djibouti est partie prenante à :

o   La Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (1991)

o   Le Protocole facultatif sur la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples,

o   Le Protocole à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des peuples relatifs aux droits de la Femme (2005),

o   La Charte Africaine sur les Droits et le Bien être de l’enfant (signée en 1992),

o  Les engagements en matière des Droits de l’Homme dans le cadre de l’Autorité  intergouvernementale pour le développement (IGAD) et le Marché Commun de l’Afrique de Sud et de l’Est (COMESA).

Sur le plan national, la république de Djibouti a adopté :

o Loi  N° 219/AN/18/7ème L modifiant la Loi n°192/AN/02/4ème L instituant le système de quota dans les fonctions électives et dans l’administration de l’Etat;

o   Le projet de loi instituant la parité Homme-Femme et la représentation équilibre au pouvoir de décision;

o   Loi  n°31/AN/18/8eme L du 27 février 2019 portant institutionnalisation de crèches et garderies ainsi que son décret d’application réglemente l’ouverture et l’exploitation des structures de développement de la petite enfance, tels que les crèches et les garderies dans la République de Djibouti. Elle définit les structures d’accueil de la petite enfance et développe  des normes et standards pour répondre aux besoins des jeunes enfants. L’âge couvert par le service des crèches et des garderies est fixé entre 18 mois à 4ans révolu.

o   L’Arrêté n°2001-0241/PRE Bureau d’Exécution des Projets d’Alphabétisation des Femmes (B.E.P.A.F)

Pour l’année 2017,3485 femmes s’étaient inscrites au  programme d’alphabétisation en langue locale, soit 40% à Djibouti ville et 60% dans les régions de l’intérieur. Parmi elles, 2291 femmes alphabétisées soient 66% ont développé des acquis linguistiques en langues locales et ont reçu une attestation de la part de la Ministre de la Femme et de la famille et l’UNFD.

o  La loi n°48/AN/99ème L du 3 juillet 1999 sur l’orientation de la politique de santé prévoit la santé reproductive et la planification familiale, le dépistage des MST, les campagnes d’éducation à propos des mutilations génitales féminines et la protection sociale de la mère;

o   La loi n°174/AN/07/5ème L portant mesures protectrices adaptées à la situation des personnes vivant avec le VIH/SIDA et des groupes vulnérables;

o   La Loi n° 196/AN/07/5ème L du 16 juillet 2007 portant création du Fonds de solidarité en faveur des orphelins et enfants affectés par leVIH/SIDA ;

o   Loi n°24/AN/14/7ème du 5 février 2014 portant mise en place d’un système d’Assurance Maladie Universelle  instaure un système d’assurance maladie universelle fondé sur les principes de solidarité nationale, du droit et à l’accès à la santé pour tous.

o   Le Décret N° 2019-091/PR/MTRA modifiant certaines dispositions du décret n°83-104/PR/FP du 10/09/83 fixant le régime des congés et absences des fonctionnaires.

Il s’agit ici de quelques textes importants adoptés protégeant les femmes et mis en œuvre par la république de Djibouti mais le service de la Documentation du ministère de la femme et de la famille, ouvert au public, est chargé d’informer la population sur les publications, études, statistiques, documents ou textes juridiques.

Autres organes de contact et d’information, il s’agit des différentes réunions ou tournées de sensibilisation des populations dans la capitale et dans les régions que mène régulièrement le MFF.