L’histoire de l’imprimerie est étroitement liée au développement de l’humanité et de la culture en général. Depuis que l’homme a développé ses moyens d’expression (représentations artistiques, théâtre…), il a cherché à pérenniser ses œuvres et à les diffuser.
L’IMPRIMERIE est un ensemble de techniques permettant la reproduction d’écrits et d’illustrations sur support matériel en grande quantité, permettant ainsi une distribution de masse. Généralement, on utilise des supports plans et la matière la plus utilisée est le papier.
LES ARTS GRAPHIQUES désignent l’ensemble des processus propres à la conception visuelle et à la mise en scène d’une création artistique utilisant différentes techniques (écriture, typographie, dessin, peinture, gravure et estampe, photographie.
C’est également l’ancienne dénomination de la chaîne de production d’un produit contenant du texte et/ou de l’image, dont la finalité est l’impression pour une diffusion en nombre. Il est plus approprié de nos jours de qualifier cette chaîne d’« industrie graphique ».
L’INDUSTRIE GRAPHIQUE est le nom donné à l’ensemble des acteurs qui constituent la chaîne de production d’un produit graphique.
L’HISTOIRE
L’histoire de l’imprimerie est étroitement liée au développement de l’humanité et de la culture en général. Depuis que l’homme a développé ses moyens d’expression (représentations artistiques, théâtre…), il a cherché à pérenniser ses œuvres et à les diffuser. Des scribes égyptiens, qui gravaient sur la pierre et écrivaient sur papyrus, aux moines copistes médiévaux, qui passaient leurs journées à reproduire des œuvres — religieuses pour la plupart — en les recopiant à la main, l’homme a régulièrement essayé d’automatiser ces moyens de copie. L’imprimerie permet, ainsi, une diffusion rapide et à moindre coût, du savoir.
L’IMPRIMERIE UNE INVENTION VENUE D’ASIE
Les premières techniques d’imprimerie apparaissent en Asie avec la Xylographie (technique de gravure de caractères sur des supports en bois). Les Chinois ont été les premiers à utiliser les caractères mobiles, au XIIème siècle.
La technique xylographique consiste à appliquer et frotter une feuille de papier sur une planche en bois composée de caractère mobiles préalablement encrés.
Les Chinois ont été les premiers à utiliser les caractères mobiles, au XIe siècle. Cette technique leur permit de conserver fidèlement les traditions culturelles. L’inventeur chinois Bi Sheng employa, dès 1040, des caractères mobiles en terre cuite.
Cette méthode s’exporta ensuite au Japon et en Corée et permis à l’impératrice Koken d’ordonner l’impression de plus d’un million de textes bouddhiques en chinois entre 764 et 770.
Au XIIème siècle, les chinois fabriquèrent également les premiers caractères en terre cuite.
Vers 1234, Choe Yun-ui invente les caractères mobiles en métal. Le Traité bouddhique (Jikji) ou Chiksimgyong, du moine Kyonghan, publié en Corée en 1377, est le plus ancien ouvrage connu imprimé à partir de caractères mobiles métalliques. Il est conservé à la Bibliothèque nationale de France.
Le premier imprimé daté est le Sūtra du Diamant, rouleau de cinq mètres daté de 868, livre sacré bouddhique illustré, trouvé en 1907 par Aurel Stein dans les grottes de Mogao près de Dunhuang et conservé à Londres (British Library).
DANS LE MONDE MUSULMAN
Des archéologues ont découvert en 1880 au Médinet el-Fayoum des impressions datant de 900 à 1350.
En 1207 les Mongols, dirigés par Gengis Khan, transportent et utilisent du matériel d’imprimerie xylographique lors de leurs conquêtes.
En 1294, Mahmud Ghazan Khan (Kǎijiāyú hàn, transcription de Casanus Khan), gouverneur mongol en Perse, fait imprimer en xylographie à Tabriz des sortes de billets de banques où figure en haut le caractère chinois 钞 (chāo, signifiant billet).
On sait qu’ils utilisaient la xylographie notamment pour des édits, mais les traces de ces documents sont rares. Ils utilisent notamment une écriture carrée, reprenant en cela les principes de l’écriture chinoise.
EN EUROPE
GUTENBERG au milieu du XVème siècle est le premier à avoir l’idée d’utiliser un procédé avec des caractères mobiles en plomb et une presse à imprimer. Les premières impressions sont les INCUNABLES (1450/1550). Le procédé de GUTENBERG réduit le temps passé à reproduire un document. Il va permettre une véritable explosion dans la diffusion des idées en Europe.
Au contact des grands de ce monde, de l’Eglise, des lettrés, des érudits l’imprimeur, il bénéficie d’une notoriété et du prestige réservé à l’élite. Il gagnera le privilège de porter l’épée et de pouvoir imposer sa marque blasonnée sur les imprimés qu’il réalise.
C’est en 1440 que Gutenberg révolutionna le secteur de l’imprimerie en mettant au point divers procédés visant à améliorer les pratiques de ses prédécesseurs Chinois.
Les caractères mobiles. Il utilise alors un alliage métallique à base de plomb et d’étain pour les fondre. La typographie moderne est en marche.
La presse à imprimer. Il reprend la méthode de l’antique pressoir (à vin ou à olives) afin de l’adapter à la presse à papier.
L’encre. Il met au point une encre fabriquée à partir d’huile de lin, composant qui facilitera l’impression. Il parvient ainsi à créer une presse complète qui atteint une quasi-perfection et qui ne connaitra d’ailleurs que deux amélioration mineures au cours des 4 siècles suivants. Au 16ème siècle, le principe de la presse papier se diffusera largement dans les grandes villes. Les presses mobiles, qui permettent alors d’imprimer à la demande, font leur apparition.
En 1448, alors de passage en France à Strasbourg, Gutenberg mis au point la technique pour faire tenir chaque lettre sur un minuscule morceau de métal. Sa première fonte comptait 270 caractères différents.
Ces lettres, disposées dans un cadre en bois, forment alors des mots et des lignes de texte cet assemblage « ligne à ligne » permet ainsi de composer des pages d’écriture, tout en ayant la possibilité infinie de combinaisons possible. Ces caractères sont dont interchangeables et réutilisable à souhait.
En 1455, Gutenberg imprime le premier livre européen : la « B42 », une bible à 42 lignes par colonne est tirée à 200 exemplaires.
Le concept de typographie se répand à très grande vitesse en Europe : entre 1450 et 1500, de quinze à vingt millions de livres sont imprimés. Ces livres sont dits « incunables », du latin incunabulum, qui signifie « berceau de l’imprimerie ».
C’est à la même époque qu’imprimeurs et graveurs unissent leurs talents. Le livre illustré, où texte et illustration se côtoient, naît alors en Allemagne.