A l’issue de deux ans de travaux, le barrage de l’amitié djibouto-turque sort de terre en aval de la localité de ‘‘Weah’’ dans la région d’Arta. Les travaux de construction sont presque achevés et suite aux récentes pluies qui se sont abattues sur l’ensemble du territoire national, le barrage contient actuellement quelques 5,4 millions de m3 d’eau.

Une équipe de la presse locale s’est rendue la semaine dernière à ‘‘Laan Gobaalay’’, sur le site du chantier, pour visiter cette imposante infrastructure hydraulique destinée à protéger la capitale des crues fréquentes de l’oued d’Ambouli. Il servirait, selon les instigateurs de ce projet, à récupérer en amont les énormes quantités d’eaux qui se jetaient dans la mer en vue de promouvoir l’agriculture dans cette région.

Long de 270 mètres et haut de 35m, cet ouvrage hydraulique, d’une capacité totale de 14 millions de mètres cube d’eau, est destiné à protéger la capitale contre les crues fréquentes de l’oued d’Ambouli. Il s’agit également pour le président de la République, qui est l’initiateur de ce projet, de développer l’agriculture dans cette partie du territoire national.

D’un coût de 17,5 millions d’euros, soit l’équivalent de 3,5 milliards de nos francs, les travaux de ce barrage dit “de l’amitié’’  sont entièrement financés par le gouvernement de la république de Turquie.

Réalisée par le consortium des sociétés turques “Uluova’’, la construction de cet ouvrage hydraulique s’inscrit dans le cadre du programme de lutte contre la soif mis en œuvre par le ministère de l’agriculture, de l’eau, de la pêche, de l’élevage et des ressources halieutique. Il résulte de l’accord de coopération signé entre la Turquie et la république Djibouti en 2014 qui, en effet, constitue le don le plus important que la Turquie ait accordé à notre pays.

Le directeur des projets d’agriculture et de l’eau du MAEPE-RH, Awled Djama Ahmed, que nous avons rencontré sur le site de construction de cette gigantesque retenue d’eau,  a indiqué que le barrage est actuellement rempli au quart de sa capacité totale. «Nous comptons sur les prochaines pluies pour qu’il soit complètement rempli», a-t-il déclaré au micro de nos confrères de la RTD.  

En outre, Awled Djama a fait savoir que son ministère procèdera prochainement à la distribution de parcelles de terrain sur tout de long de cet ouvrage pour permettre aux investisseurs nationaux et étrangers de promouvoir le développement de l’agriculture dans cette région. 

De leur côté, les ingénieurs du consortium des sociétés turques “Uluova’’ se sont félicités du résultat obtenu et ont confirmé que les travaux se déroulent comme prévu et que le barrage sera mis en service officiellement dans trois mois.

Rachid Bayleh

« Il est strictement interdit d’entrer sur le site du barrage, de se baigner ou de s’approcher de cette eau » Awled Djama Ahmed, directeur des projets d’agriculture et de l’eau du MAEP-RH

« Les travaux de construction du barrage de l’amitié se sont presque achevés. Les dernières pluies l’ont alimenté mais le barrage n’est pas complètement rempli. Il a stocké une importante quantité d’eau qui représente seulement le quart de sa capacité totale. Nous comptons sur les prochaines pluies pour qu’il soit complètement plein. Néanmoins, il représente un danger pour les jeunes djiboutiens qui avaient l’habitude de se baigner dans l’oued d’Ambouli. Je profite donc de cette occasion pour avertir les jeunes qu’il est strictement interdit d’entrer sur le site du barrage, de se baigner ou de s’approcher de cette eau. Actuellement, la profondeur de l’eau est de 15 mètres mais lorsqu’il sera complètement plein, la profondeur dépassera les 35 mètres. Les visites ne sont pas interdites mais il est strictement interdit d’entrer dans l’eau pour prendre un bain ».