La lutte contre la pauvreté et le chômage représentent avec la santé et l’éducation, le casse-tête de tous les pays africains. Y compris les plus riches. Et au vu des statistiques réalisées en 2021 par l’Union Africaine, la sortie de la précarité du Continent n’est pour demain. Et ce, malgré la volonté affichée de ses dirigeants. A Djibouti, dès son accession à la magistrature suprême, le Président de la République, SEM Ismaïl Omar Guelleh a entrepris des actions historiques et donné la priorité à la santé et à l’éducation. Deux domaines essentiels, voir incontournables, pour tout gouvernement soucieux du développement économique et social de son pays. Au fils des ans, des efforts considérables ont été réalisés pour faciliter l’accès de la population à la santé. Qu’elle soit en milieu urbain ou rural. En matière d’éducation, de grandes réformes furent engagées pour augmenter le taux de scolarité des enfants, partout dans le pays, et améliorer la qualité de l’enseignement à tous les niveaux. La formation professionnelle et universitaire ayant été son cheval de bataille, le Chef de l’Etat eut le crande créer, dès son premier mandat, l’Université de Djibouti dont le campus n’a absolument rien à envier à ceux d’ailleurs. Quant-à la formation professionnelle, aucun effort ne fut ménagé pour assurer son développement. Parallèlement, l’Etat s’est investi pour lancer les grands travaux de construction de ces nouvelles infrastructures qui ont transformé le littoralet qui représentent aujourd’hui la fierté du peuple Djiboutien.
Ces investissements considérables ont été engagés pour augmenter la performance des services portuaires et maritimes ; et préparer le pays à cette intégration régionale future dont le Président est un membre vivant de son initiation. Mais également pour garantir une croissance économique fiable et favorable à la création d’emplois. Le souci du gouvernement étant le développement du secteur privé. Une politique promotionnelle en faveur de la création d’entreprise a donc été engagée pour inciter la jeunesse à entreprendre. Dans le but bien sûr, de créer des emplois et participer à la réduction du chômage. Pour conforter ses ambitions et contribuer à cet effort de création d’entreprise, l’Etat a conçu et mis en place une institution chargé de promouvoir l’esprit entrepreneurial auprès des jeunes et d’accompagner ceux qui se décident à s’engager dans cette voix. Mais également aux entrepreneurs qui souhaitent concrétiser une idée ou créer leur propre entreprise. C’est pour assurer cette mission et améliorer l’environnement des affaires, dans les villes et en milieu rurale, que l’Etat s’est finalement donné les moyens et créé, le 22 Novembre 2018, cet institut dénommé : Centre de Leadership et de l’Entrepreneuriat. Lequel a bâti son siège sur ce périmètre du Quartier 6, plus connu des Djiboutiens sous le sobriquet de « Sans Fil ». Partie intégrante de la Vision 2035, la lutte contre le chômage et la pauvreté figure, en bonne place, sur la feuille de route du Centre et reste même un de ses objectifs essentiels. Le souci des hauts responsables étant de réussir la politique de développement durable initiée pour le pays. Cette politique permettant d’espérer l’émergence d’un secteur privé capable de générer une part non négligeable des activités économiques pour mieux participer à l’éradication des deux fléaux que son, réitérons-le, la pauvreté et le chômage.
Bénéficiant du financement de la Banque Mondiale, le nouveau Centre va mettre en place les programmes nécessaires à l’accomplissement de ses missions. Grâce à une intense campagne de sensibilisation lancée à travers tout le pays, la jeunesse Djiboutienne commence rapidement à s’intéresser aux programmes et peu à peu, l’esprit d’innovation se met à germer. Les idées de projet fleurissent. Les dossiers affluent au Centre en quantité encourageante. Le sentiment d’avoir réussi les premiers pas du CLE grandit dans l’esprit de sa direction. Et pour ces jeunes pépites aux carats inestimables, ce soutien devient tout naturellement la clé de la porte de l’espoir et la voie de la réussite. Les premiers pas de cette jeunesse décidée à entreprendre sont prometteurs. Et, telle une couveuse de maternité, l’incubateur du Centre va donner naissance aux premières entreprises créées dans le cadre des programmes exécutés par cette pépinière Djiboutienne unique dans la Corne de l’Afrique, voir en Afrique de l’Est. «La réussite de chaque projet qui émerge de nos niches, dira la Directrice Générale, Mme Oubah Ahmed Malow, nous plonge dans un immense nuage de bonheur et laisse derrière lui, une profonde fierté et un fort sentiment du travail accompli ». Malheureusement, cet élan encourageant, fut perturbé par la pandémie du Coronavirus. En effet, les mesures sanitaires instaurées et toutes les mesures de prévention mis en place par l’Etat, dont le confinement, freinèrent la belle progression entamée. Malgré tout, le parcours du CLE reste convenable et les projets continuent de donner entière satisfaction.
CLE, à l’avant-garde de la création d’entreprise
Pour soutenir cette lumineuse volonté du Président de la République, qui ne ménage pas ses efforts pour promouvoir l’entrepreneuriat, développer le secteur privé et assurer l’émergence économique du pays, le Centre de Leadership et de l’Entrepreneuriat (CLE) coordonne des projets financés par la Banque Mondiale dont, le Projet d’Appui à l’Entrepreneuriat des Femmes et des Jeunes (FORJE).Pour mieux informer l’ensemble des populations cibles, le Centre a réalisé une campagne de sensibilisation, à travers tout le pays, en faveur des jeunes sur les possibilités offertes par ce projet. Le but étant de les inciter à postuler ;surtout, ceux qui possèdent une formation professionnelle. Des points d’enregistrement des candidatures ont été établis dans les préfectures de chaque région et dans les différents quartiers des communes de la capitale. La sélection ayant eut lieu sur place, en toute transparence. A l’issue des sélections, les candidatures retenues accédèrent à une formation destinée à transmettre les bases indispensables pour monter un projet. Ainsi, à travers ce processus, de nouvelles petites entreprises virent le jour et exploitent aujourd’hui, divers secteurs d’activités.
A l’image des startups Ilyco, SOPSECO et Green Bag, fabricant respectivement des masques de protection anti-covid, des sacs en polypropylène et des sacs en tissu. Ou l’entreprise ADEEG qui offre des prestations de service.CLE a donc gagné un pari très important. Un pari qui va augmenter ses ambitions, accélérer sa lancée et faire de ce Centre, la meilleure arme de lutte contre ces terribles fléaux que sont le chômage et la pauvreté. A ce jour, beaucoup de femmes et de jeunes ont su saisir les nouvelles opportunités qui s’offraient à eux et améliorer leur taux de participation à la croissance économique du pays. CLE a été créé pour soutenir tous les projets innovants, de conseiller les jeunes créateurs dans la conception et le lancement de leurs activités afin de les accompagner efficacement vers la réussite finale. Pour les jeunes créateurs d’entreprise qui ne peuvent pas encore engager des frais de location et d’équipements, le CLE a prévu pour eux un espace de co-working très fonctionnel et efficace. En effet, cet espace à loyer très modéré, met à disposition des bureaux meublés avec fournitures, connexions Internet haut débit et divers autres services indispensables pour assurer une gestion administrative sans souci. Pour ceux qui ne peuvent encore se permettre de régler cette charge locative, une zone collective équipée de pupitres de travail connectés et confortables est offerte gratuitement par le centre.
Les clés de la réussite en pôle position
Le Centre de Leadership et de l’Entrepreneuriat coordonne également un Projet d’Appui à l’Entrepreneuriat des Femmes et des Jeunes (PAEFJ). Depuis la mise en place de ce projet,1 266 personnes ont pu bénéficier de son financement et créer pas moins de 349 nouvelles entreprises. Et même si ce résultat fut, à cause du COVID-19, inférieur aux prévisions, les dirigeants du Centre restent très confiants pour atteindre le 100% des objectifs fixés. Réveillez le génie qui sommeille en vous, prenez le chemin de cette belle aventure et rejoignez la pépinière du CLE. En effet, 2 255 bénéficiaires, dont 40 % de femmes, ont déjà reçu une certification de formation sur une prévision de 3 000. Sur la barre des 600 fixées, 313 lauréats ont eu la chance de remporter à ce jour, les concours de business plan organisés par le Centre. Par ailleurs, 6 112 bénéficiaires ont reçu des services de développement d’entreprise sur un objectif de 6 000.D’ailleurs, la mission de la Banque Mondiale a effectué, du 24 Octobre au 06 Novembre dernier, un contrôle rigoureux de la gestion. Lors de cette revue de mi-parcours, la conformité avec les processus administratifs requis fut vérifiée de fond en comble par la mission qui a affirmé dans ses conclusions, que la direction du CLE « a fait preuve d’une bonne organisation, d’un grand dévouement et d’un sens aigu du professionnalisme », tout en ne cachant pas son entière satisfaction.
Le résultat final de cette mission fut donc très satisfaisant. Grâce à ces qualités de gestion reconnues, les dirigeants du CLE sont en mesure d’assurer une augmentation significative des résultats et maintenir les clés de la réussite du centre en pôle position.
i-Lab : un outil au service de la créativité
Le Centre de Leadership et de l’Entrepreneuriat possède un espace équipé pour dispenser des formations gratuites et payantes dans les domaines de l’informatique, de la robotique, de la modélisation 2D-3D (Conception Assistée par Ordinateur). Ces cours libres d’accès, assure également la maîtrise de machines-outils à Commande Numérique par Calculateur ou CNC (Computer Numerical Control).La formation électronique permet à des élèves ou des étudiants, qui n’ont aucune idée sur l’électronique et l’informatique, d’acquérir les notions de base pour comprendre le langage de la programmation de la plateforme électronique open-source qui est conçue pour offrir à ses usagers, du matériel et des logiciels accessibles à tous et faciles d’emploi. Le langage de programmation « Arduino » (microcontrôleur) agit sur le câblage ; le logiciel « Arduino IDE » lui, réalise le traitement. Vous pouvez ainsi, donner toutes les instructions désirées au microcontrôleur de la carte qui exécutera vos ordres. D’où, l’utilité de cette formation basée sur la création d’un circuit électronique et l’apprentissage des différents composants de l’électronique.
Une fois maîtrisée, cette initiation permettra de réaliser des mini-projets et de créer des objets électroniques interactifs (les appareils portables, l’impression 3D, les environnements embarqués, les appareils télécommandés, les équipements domestiques etc…).Arduino allie donc les performances de la programmation à celles de l’électronique ; simplifie les schémas électroniques et diminue le coût de réalisation d’une carte électronique. C’est un excellent outil d’apprentissage pratique. On programme, on câble et le résultat s’avère étonnant !!!
Pour ceux qui souhaitant acquérir les bases de la modélisation 2D et l’utilisation de la fraiseuse numérique (CNC), l’i-Lab du centre offre des séances de formation qui sont en mesure d’initier les intéressés, à apprendre l’usage de cette technologie de création offert par une machine-outil commandée par ordinateur. Une machine permet de couper, de sculpter et de graver une vaste gamme de matériaux tels que le bois, les métaux, le verre et le plastique.
Le but de cette formation étant de faire découvrir la modélisation d’un objet en 2 dimensions à travers l’usinage sur fraiseuse à commande numérique. A travers les photos vous pouvez voir et admirer les objets usinés par cette technologie. Car, ceux qui ont affichés de l’intérêt pour cette formation, ont bénéficié d’un accompagnement et d’une orientation continue de l’i-Lab. Pour tous, ce fut une grande découverte et la naissance d’une passion.
Le Centre de Leadership et de l’Entrepreneuriat, en partenariat avec le Ministère du Commerce et du Tourisme et le Ministère Délégué chargé de la Décentralisation, a exécuté un programme d’appui destiné à soutenir les entreprises vulnérables, dont l’artisanat, affectées par les mesures restrictives provoquées par la pandémie du COVID-19. Ce soutien financier avait pour but d’aider les TPME des régions à relancer leurs activités pour qu’ils puissent subvenir à leurs besoins. C’est dans le cadre du Projet de Renforcement de la Résilience Economique des Entreprises Vulnérables (PRREEV), qu’une tournée régionale de sensibilisation fut effectuée, du 24 au 27 octobre 2021, dans le but de préparer le lancement de ce programme très attendu par les bénéficiaires.