Près d’une quarantaine de représentants d’Etats africains ont pris part à la réunion consacrée au second Examen Régional du GCM qui s’est  déroulé du 09 au 10 octobre 2024 à Addis Abeba en Ethiopie. A cette occasion, M. Souleiman Moumin Robleh et le Colonel Abdoulkader Ibrahim Gona respectivement Secrétaire Général et Coordinateur National pour la Migration du Ministère de l’Interieur ont participé  à cette rencontre de haut niveau.

Après les discours officiels, trois tables rondes ont été organisées avec pour objectif de débattre des avancées en matière migratoire. Il fallait retenir  de ces tables rondes qu’il est important d’atteindre les objectifs de l’agenda 2063 de l’Union africaine pour la résolution de la question de la migration régulière. Les migrants ont droit à un meilleur traitement en mettant en place un mécanisme qui protège leurs droits fondamentaux et leur garantit une meilleure intégration dans la société. Ainsi, Le Maroc, sous l’égide du roi Mohamed VI semble adopter une législation qui bannit les discriminations, la haine et les violences à l’encontre des migrants tout en mettant en place un programme d’insertion des migrants dans la société marocaine. Près de 7000 élèves issus de la migration sont inscrits dans leurs établissements.

Le représentant du HCR a mis l’accent sur la conservation de la dignité des migrants. Il a d’autres part rappelle la mise en place de données statistiques fiables sur les voies régulières des migrants.

Le ministre éthiopien de la justice a, quant lui, évoqué le respect des engagements du Pacte mondial de la migration. Pour ce faire, il encourage les parties prenantes à étudier les défis posés par l’immigration en général en vue de trouver des solutions innovantes. De son côté, la représentante de l’Ouganda a insisté sur les voies et moyens de créer des emplois pour les jeunes Africains pour éviter de les pousser vers le chemin de l’immigration.

Quant à la directrice de l’OIM, elle a mis en avant les avantages à tirer des phénomènes migratoires, rappelant que ces derniers peuvent contribuer aux économies africaines. Pour cela, il importe de les canaliser et de cultiver une interaction entre les différents ministères sectoriels.

Il faut signaler  que  la question migratoire représente un enjeu majeur pour l’Afrique. Cependant, pour arriver à obtenir des résultats probants, il sera nécessaire de couper le mal à sa racine. Pour cela, il serait judicieux de jouer sur deux leviers. Le premier levier repose sur l’arrêt des conflits armés en Afrique qui constituent une source de malheur et de pauvreté. Le second levier consiste à créer des PME pour réduire le chômage. Les pays occidentaux ont tout à gagner à apporter les financements nécessaires à la création de PME, ce qui boostera les économies africaines. Sans quoi, l’Occident continuera à subir le contrecoup du phénomène migratoire.

La première journée de cette conférence s’est déroulée dans de bonnes conditions. Cependant, force est de reconnaître que le chemin est encore long pour trouver des solutions définitives à la question migratoire.