Le Ministre de la Justice et des Affaires Pénitentiaires chargé des Droits de l’Homme, M. Ali Hassan Bahdon, a effectué une visite à Johannesburg, en Afrique du Sud, pour participer à la cérémonie d’ouverture du Parlement Panafricain (P.A.P). Invité spécial par le Président du P.A.P, M. Bahdon a été accueilli par le vice-Président, Honorable DjiddaMamarMahama, et a souligné l’importance du panafricanisme pour l’unité et le développement du continent.
Accompagné du Président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme, M. Ali Soubaneh Atteye, et de son conseiller technique, M. Mohamed Aden Djama, le ministre de la Justice et des Affaires Pénitentiaires chargé des Droits de l’Homme, M. Ali Hassan Bahdon, a dans une importante allocution prononcée devant les parlementaires panafricains, transmis un message d’amitié et de solidarité du peuple djiboutien envers la cause du panafricanisme, affirmant que l’unité du continent est essentielle pour relever les défis communs.
Dans le cadre de l’année 2024, dédiée par l’Union Africaine à l’éducation, le ministre Ali Hassan Bahdon a établi un lien crucial entre justice, paix et éducation, soulignant que ces trois éléments sont des conditions sine qua non pour le développement de l’Afrique. « La justice et la paix doivent aller de pair avec l’éducation pour construire un avenir solide et durable pour nos peuples », a déclaré le garde des sceaux djiboutien.
Rendant hommage aux pères fondateurs du panafricanisme, M. Ali Hassan Bahdon a également rappelé l’importance historique de l’Afrique en matière de droits de l’homme, évoquant la découverte au Mali de la première Charte des Droits de l’Homme au 18ème siècle. Ce rappel historique vise à renforcer la fierté africaine et à affirmer la capacité du continent à gérer ses propres affaires.
Rencontres et Échanges Diplomatiques
À l’issue de la cérémonie d’ouverture, le ministre de la justice et des affaires pénitentiaires, chargé des droits de l’homme, M. Ali Hassan Bahdon a eu un entretien constructif avec le Président du P.A.P, Honorable Fortune Charumbira, en présence du député panafricain de Djibouti, Honorable Mahamoud Moustapha. Cette rencontre a permis de discuter des enjeux clés du panafricanisme et de renforcer les relations entre Djibouti et le Parlement Panafricain.
La délégation djiboutienne a également été invitée par l’Ambassadeur de la Ligue Arabe à Pretoria à un dîner en présence de l’ensemble des ambassadeurs des pays arabes. Lors de cet échange convivial, le Ministre et les ambassadeurs ont discuté de la candidature de M. Mahamoud Ali Youssouf à la Présidence de l’Union Africaine. Les ambassadeurs ont exprimé leur solidarité, proposant leur soutien pour assurer les voix de l’Afrique australe en faveur de cette candidature.
RACHID BAYLEH
« Nous sommes déterminés à apporter notre modeste contribution pour la réalisation d’une Afrique unies et forte »
Ali Hassan Bahdon
Ministre de la justice et des affaires pénitentiaires chargé des droits de l’homme
Le peuple de Djibouti et particulièrement sa jeunesse est un peuple qui vibre au rêve panafricain, le rêve des pères fondateurs du PANAFRICANISME !
Ces héros vivent toujours dans nos cœurs, KWAME NKRUMAH, SEKOU TOURE, Patrice EMERY LUMUMBA, THOMAS SANKARA, NELSON MANDELA pour n’en citer que les plus illustres.
En tant que représentant du gouvernement de Djibouti, je puis vous assurer que nous sommes déterminés à apporter notre modeste contribution pour la réalisation d’une Afrique unie et forte ! Notre continent est riche. Riche de par l’abondance de ses multiples ressources naturelles, riche de par sa jeunesse, riche de par sa diversité culturelle…
L’Afrique est forte grâce à ses valeurs et traditions profondément humanistes telles que la culture du PARDON, l’esprit de CONSENSUS, le sens du PARTAGE, de la GENEROSITE et de SOLIDARITE !
C’est là que Le peuple Africain y puise sa grande capacité de RÉSISTANCE et de RÉSILIENCE !
Pour concrétiser les aspirations de nos peuples et offrir à notre jeunesse l’avenir promoteur qui semble si proche, la PAIX doit régner de TRIPOLI à CAPETOWN, de DAKAR à DJIBOUTI.
La paix, et donc la sécurité qui en découle, est la Richesse de toutes les Richesses !
Avec la Paix, les peuples peuvent construire, jour après jour, année après année, les fondamentaux de son développement. Ils peuvent en toute quiétude déployer les efforts tant sur le plan individuel que collectif en vue d’améliorer les conditions de son existence et assurer un avenir prospère aux générations suivantes.
Et bien sûr, nous pouvons tous convenir que l’Education constitue un formidable levier du développement. Et comme feu MADIBA l’a dit:” l’Education est l’arme la plus puissante pour changer le monde”!
Cependant, nul ne peut occulter que la Justice est indispensable à la Paix !
L’adage « NO PEACE WITHOUT JUSTICE » résume si bien ce lien de causalité.
Au-delà des savoirs techniques et pratiques, au-delà des connaissances théoriques, historiques et philosophiques permettant le confort matériel et l’épanouissement intellectuel que permet l’EDUCATION, c’est surtout un facteur de renforcement de la paix.
Parce que tout simplement l’Education permet d’améliorer l’accès à La Justice en combattant l’ignorance par rapport à la connaissance des droits fondamentaux le plus souvent consacrés par nos législations et autres conventions internationales mais surtout permet une meilleure compréhension du fonctionnement du système judiciaire de plus en plus complexe.
C’est pourquoi que nous devons incorporer dans les systèmes éducatifs les enseignements d’instruction civique afin de contribuer à l’édification de sociétés africaines citoyennes.
Et je suis convaincu que les institutions nationales des Droits de l’Homme peuvent grandement contribuer à garantir la paix en combattant les injustices et toutes les formes d’abus et de violation des droits fondamentaux de nos citoyens.
En plus de leurs missions de protection, les INDH favorisent la promotion des Droits Humains dans toutes les sphères de nos sociétés.
Vous conviendrez aisément avec moi qu’il est grand temps de « décoloniser » la question des Droits de l’Homme. Se battre pour le Respect, la Protection et la Promotion des Droits Humains en Afrique n’est pas synonyme d’ordres reçus de la part d’un monde occidental, certes si prompt à donner des leçons.
Au Mali, nos ancêtres ont gravé au 12ème siècle sur une tablette de pierre ce que les archéologues ont qualifiés de la 1ère Charte Africaine des Droits de l’Homme !
De toute manière, la jeunesse Africaine estime qu’en matière de Droits Humains, il y a deux poids, deux mesures au regard de ce qui se passe en Palestine.
Je ne puis terminer mes propos sans féliciter l’Afrique du Sud pour son initiative fort louable de porter la cause du peuple palestinien devant la Cour de Justice Internationale! (…) A nous de croire en l’Afrique, de la défendre et de la valoriser !