
La capitale colombienne a accueilli, les 15 et 16 juillet, une Conférence ministérielle d’urgence sur la Palestine, rassemblant plus de soixante délégations étatiques et organisations multilatérales. Convoquée à l’initiative conjointe de la ministre colombienne des Affaires étrangères, Laura Sarabia, et de son homologue sud-africain, Ronald Lamola, cette réunion exceptionnelle visait à mobiliser la communauté internationale autour de la plainte déposée par l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de Justice (CIJ).

La plainte, introduite en décembre 2023, accuse Israël de violer la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, à la suite de son offensive militaire à Gaza. Depuis, la CIJ a émis une décision provisoire exhortant Tel-Aviv à mettre fin à ses opérations et à prévenir tout risque de génocide — des injonctions restées lettre morte, selon plusieurs délégations présentes à Bogota.
La République de Djibouti était représentée par deux ambassadeurs : S.E. M. Aden Mohamed Dileita, en poste auprès des pays du Benelux et de l’Union européenne, et S.E. M. Nasser Mohamed Ousbo, ambassadeur pour les pays d’Amérique latine et des Caraïbes. Dans leurs interventions, les deux diplomates ont rappelé que Djibouti, sous l’impulsion de son président Ismaïl Omar Guelleh, reste fidèle à une ligne de soutien et de solidarité inébranlable envers le peuple palestinien.
« La République de Djibouti a toujours accordé une importance fondamentale à la cause palestinienne, a martelé l’ambassadeur Aden Mohamed Dileita dans son allocution. Nous avons soutenu dès le départ la saisine de la CIJ par l’Afrique du Sud et continuerons de nous battre pour que le droit international prévale sur l’impunité. »
Le diplomate djiboutien a dénoncé la passivité de la communauté internationale face aux violations répétées du droit humanitaire, tout en saluant le courage des fonctionnaires et experts internationaux mobilisés pour défendre les droits des Palestiniens. Djibouti a également condamné fermement les pressions et menaces dont ces acteurs font l’objet.
La Conférence ministérielle s’est conclue par l’adoption unanime de résolutions exigeant la fin de l’agression israélienne et la poursuite des responsables pour génocide et crimes contre l’humanité. Ces décisions, saluées par Djibouti, visent à insuffler un nouvel élan à la bataille judiciaire et diplomatique pour la reconnaissance des droits du peuple palestinien.
Réaffirmant son engagement, Djibouti a rappelé son attachement à une solution à deux États, fondée sur les frontières de 1967 et la création d’un État palestinien souverain avec Jérusalem-Est pour capitale, vivant en paix et en sécurité aux côtés d’Israël.
« Djibouti demeurera pleinement mobilisée aux côtés des États membres du Groupe de La Haye, jusqu’à la concrétisation de cet objectif légitime », a conclu l’ambassadeur Dileita.
Par cette prise de position claire, Djibouti confirme sa place parmi les voix africaines et internationales les plus engagées pour faire respecter le droit et lutter contre l’impunité, dans l’un des dossiers les plus brûlants de l’actualité mondiale.