Dans le cadre de Vision 2035, le développement d’infrastructures ambitieuses et l’amélioration de la productivité sont considérés comme des priorités par le président Guelleh. La  densité du développement djiboutien s’accompagne de nouveaux besoins énergétiques. Dépourvu de ressources en hydrocarbures, Djibouti souhaite se donner les moyens d’entrer dans le club des pays africains dotés d’une industrie pétrochimique. L’offre actuelle en électricité est  insuffisante pour couvrir les besoins nécessaires au lancement des grands projets d’infrastructures nationaux tels que le parc industriel de Damerjog. L’ambition du président est de renforcer l’indépendance énergétique, tout en consolidant la part des énergies vertes. Pour ce faire, Djibouti bénéficie de trois atouts majeurs : un potentiel géothermique immense, un pays parmi les plus ensoleillés du monde permettant le développement de l’énergie solaire, et enfin l’énergie éolienne avec le parc éolien du Ghoubet…

Le futur ouvrage portuaire contribuera significativement à l’essor économique et social de Djibouti grâce à un afflux massif d’investisseurs et d’usagers issus du monde entier et signera la transformation de Djibouti en un hub nouveau de transbordement énergétique dans cette partie du monde, à la croisée de l’Afrique orientale et de la Péninsule arabique du Golfe.

Son Excellence Ismaïl Omar Guelleh, Président de la république de Djibouti

Sur la voie de la croissance verte

La république de Djibouti s’est positionnée comme un hub logistique mondial grâce à la vision et à la détermination du Président de la République SEM Ismaïl Omar Guelleh qui a mis en place une feuille de route politique du gouvernement avec un objectif audacieux consistant à faire de son pays l’un des premier pays africains à utiliser à 100% une énergie verte. Djibouti se tourne ainsi aujourd’hui vers le développement de la production des énergies éoliennes, afin de répondre à la demande croissante et mettre à la disposition des ménages et des industries (zone industrialo-portuaire) une énergie propre suffisante et compétitive.

Afin de promouvoir les investissements privés dans le secteur énergétique, l’accent a été mis sur 2 points :

– libéralisation du secteur de la production électrique ;

– mise en place d’un modèle de Partenariat Public-Privé (PPP).

C’est dans ce cadre que le projet éolien est développé par un producteur d’électricité indépendant djiboutien, Red Sea Power, consortium composé de :

– la société Djiboutienne, Great Horn Investment Holding (GHIH) ;

– la Société Néerlandaise de financement du Développement (FMO) ;

– le gestionnaire de fonds d’investissement climatique Climate Fund Manager ;

– le fond Panafricain dédié au développement des infrastructures, AFC (Africa Finance Corporation).

Ces investissements majeurs témoignent de la confiance des  partenaires internationaux dans la vision énergétique à long terme de la république de Djibouti.

Dans de nombreux pays, le coronavirus a eu un impact sur les installations éoliennes. Tous les chantiers des parcs éoliens mondiaux étaient à l’arrêt, les bateaux bloqués dans le canal, les vols annulés et les usines des fabricants fermées. La république de Djibouti faisant partie des pays qui ont bien contrôlé cette pandémie mondiale, l’Autorité des Ports et des Zones Franches de Djibouti s’est distinguée en facilitant l’acheminement des équipements via les ports et le corridor, ce qui a permis à Red Sea Power de relever plusieurs défis en finalisant aujourd’hui l’installation complète de 17 éoliennes à

Ghoubet. Ghoubet bénéficie du meilleur potentiel éolien du pays. Située à une altitude de 230 m dans la baie de Ghoubet, au golfe de Tadjourah, la zone est balayée par les vents du golfe qui, à la rencontre de la terre, sont accélérés vers le sud-Ouest, créant une vaste aire avec un potentiel éolien. La vitesse moyenne annuelle du vent, d’environ 9,75m/s permet une production annuelle d’énergie (PEA) P90 d’environ 237 000 MWh/an.

Une fois opérationnel, le parc éolien doublera la capacité installée, jouera un rôle grandissant dans le bilan énergétique national et international et fera partie des objectifs de développement durable n°7 de l’agenda 2030 qui ont été adoptés par  les Nations Unies en 2015, soutenant ainsi l’indépendance énergétique de Djibouti de manière respectueuse de l’environnement. Ce projet va mettre en œuvre  une croissance corrélée à une valorisation du capital humain, pour répondre aux besoins de ce secteur de développement éolien qui repose d’une part sur la maîtrise de la technologie et d’autre part sur la disponibilité des compétences dans ces métiers en évolution.  Dans le cadre du soutien à la communauté locale, Red Sea Power reconnaît l’importance de fournir des avantages aux communautés locales dans lesquelles le projet éolien est situé, ainsi que le rôle qui peut être joué pour soutenir le gouvernement de Djibouti dans la réalisation de progrès vers les objectifs de développement durable. Il s’agit de la construction  d’une usine de dessalement d’eau de mer par osmose inverse qui s’accompagne de l’installation de panneaux solaires ainsi que du transport et de la distribution de l’eau aux deux villages.

Le projet éolien de Ghoubet comprend :

• la construction de 10 km de routes d’accès en gravier de 6 m de large.

• l’installation de 17 turbines.

• la construction d’une sous-station.

• l’installation des lignes (moyenne et haute tension).

Damerjog Djibouti Industrial Zone, futur pôle de développement industriel et énergétique

Démarre en octobre 2020, le nouveau complexe pétrolier de Damerjog est  une jetée offshore de 3km et un stand d’ingénierie qui formeront, avec la zone de stockage des hydrocarbures, le futur complexe pétrochimique de Djibouti.  La nouvelle plate-forme, située dans le Park Industriel de Damerjog, est un des plus grands projets phares lancé par l’Autorité des Ports et des Zones Franches de Djibouti (APZFD) et entrera en opération le second trimestre 2023. Le terminal pétrolier consiste en une jetée offshore, avec une capacité de manutention de plus de 13 millions de tonnes pouvant servir plusieurs terminaux de stockage avec une capacité combinée allant jusqu’à 1 million de m3.

Ce développement social et économique ne peut être atteint sans une  solution énergétique fiable, abordable, compétitive et rentable. Avec les ports, les chemins de fer, les industries et autres projets d’infrastructures de transport que nous avons développés et en développement, la disponibilité de cette énergie est d’une importance primordiale.

M. Aboubaker Omar Hadi, Président de l’Autorité des Ports et des Zones Franches de Djibouti (APZFD)

Damerjog Liquid Bulk Port (DLBP)

Le projet Damerjog Liquid Bulk Port (DLBP) comprend notamment la construction des ouvrages suivants :

– Une digue en enrochement de 2 500 m reliant le parc de stockage à la jetée située en eau profonde. La digue abrite côté Sud, un accès pour la circulation des équipement desservant la jetée ainsi qu’un pipe rack supportant 9 pipes pour le chargement et déchargement des produits pétroliers et 2 pipes pour la lutte contre l’incendie.

– Un pont d’accès de 11 m de largeur reliant la digue à la jette pétrolière. Le pont est d’une longueur de

316,33 m (côté Djibouti) et est composé de 2 travées, la première en continuation avec la digue de 149,95 m formant un angle de 2 x 5,43 m avec la deuxième travée de 155,52 m pour atteindre la jetée.

– La jetée est constituée d’une plate-forme de 82 m x 40 m, construite sur 55 pieux (Diam. 1219 mm, ép. 19 mm, long. 41 m). Cette jetée accueillera les navires océaniques et côtiers transportant des produits pétroliers, via 2 postes d’amarrage. Le Quai 1 (côté Djibouti) recevra des navires allant de 30 000 DWT à 100 000 DWT et le Quai 2 (côté Somalie) de 5 000 DWT à 30 000 DWT. La jetée sera équipée de 11 défenses pour atténuer l’énergie  des bateaux exercée sur la jetée lors de l’accostage des navires. La jetée permettra de charger ou décharger des produits sur chaque quai en même temps. Le Fuel 380, l’Essence, le Gasoil, le Jet Fuel et le GPL seront les produits commercialisés sur cette jetée pétrolière. La capacité annuelle de volumes traités sera de 6,5 millions de tonnes pour la phase 1, et atteindra 13 millions de tonnes dans la phase finale du projet.

Source : APZFD