
Sous le haut patronage du Ministre de l’économie et des finances chargé de l’industrie, M. Ilyas Moussa Dawaleh s’est tenu hier mercredi au Djibouti palace kempinski, un atelier de lancement officiel de rapports des deux études intitulé « Djibouti-vers un nouveau modelé de croissance économique au-delà des activités portuaires et l’autre la mise en place d’un centre financier régional à Djibouti ». Cet événement marque une étape importante dans la stratégie de diversification économique du pays et le renforcement de son influence internationale, en ligne avec la Vision Djibouti 2035.

La cérémonie d’ouverture de cet atelier a réuni les membres du gouvernement, des représentants d’institutions financières de premier plan, dont la Banque africaine de développement, des dirigeants d’institutions bancaires, des étudiants de l’université de Djibouti et des acteurs clés du secteur privé, se sont réunis pour discuter des stratégies de création d’un Centre Financier Régional à Djibouti.
Cette rencontre a permis le lancement de deux études structurantes pour le développement de Djibouti, réalisées grâce à l’appui technique et financier de la Banque africaine, à la demande de notre pays. Le but est de bâtir un écosystème financier robuste et attractif, moteur de croissance et de diversification des sources de revenus.
En outre les discussions ont porté sur la mobilisation des ressources nécessaires, la modernisation des infrastructures et la promotion de l’innovation financière.

Dans un discours prononcé à cette occasion le Ministre de l’économie et des finances son excellence, M. Ilyas Moussa Dawaleh a insisté sur le renforcement du marché monétaire et le développement de nouveaux services financiers adaptés aux besoins de Djibouti et de la région. Il a également souligné l’importance d’une collaboration étroite entre le gouvernement, les institutions financières et le secteur privé pour la réussite de cette initiative.
Face à la dépendance actuelle de l’économie djiboutienne aux activités portuaires et à la réexportation, des propositions de diversification ont été avancées.
Le Ministre a plaidé pour une accélération des investissements dans des secteurs stratégiques tels que l’industrie manufacturière, les télécommunications, la pêche et le tourisme, en vue d’accroître la résilience de l’économie.
Cette diversification est d’autant plus urgente face à l’émergence de corridors alternatifs en Éthiopie et au Kenya, qui pourraient impacter les revenus portuaires de Djibouti. Une étude commanditée avec l’appui technique et financier de la Banque africaine de développement sur un nouveau modèle de croissance met en lumière ces défis et préconise des politiques économiques alternatives pour atténuer les risques liés à la dépendance aux activités de réexportation. A –t-il ajouté.
Pour sa part la vice-présidente chargée du développement régional, de l’intégration et de la prestation de services de la banque Africaine de développement, Mme Nnenna NWABUFO a rappelé que cette réunion marquant le lancement de rapports d’étude structurantes pour le développement de Djibouti, réalisées grâce à l’appui technique et financier de la Banque, à la demande des Autorités du pays.
La première étude propose un nouveau modèle de croissance pour Djibouti, allant au-delà des activités portuaires traditionnelles, afin de diversifier l’économie et d’assurer une croissance soutenue et inclusive. La seconde étude porte sur la faisabilité de la mise en place d’un centre financier régional, une initiative visant à positionner le pays comme un hub financier de premier plan dans la région. A-t-elle indiqué.
A l’issue de cet atelier les participants ont abordé aussi les réformes nécessaires à la création d’un cadre réglementaire propice aux investissements, encourageant la participation des investisseurs locaux et internationaux. La simplification des procédures administratives et l’amélioration de l’accès au financement pour les PME ont été identifiées comme des priorités pour stimuler l’innovation et la croissance.
Le secteur privé, malgré des progrès notables grâce à l’amélioration du climat des affaires, reste confronté à des coûts élevés de production et une faible capacité d’expansion. Des investissements dans l’énergie et les technologies de l’information sont cruciaux pour lever ces freins et soutenir sa croissance.
La réunion a été saluée comme une opportunité de forger des partenariats stratégiques et d’échanger des idées pour renforcer l’attractivité de Djibouti à l’international. Ce succès représente un pas décisif vers la réalisation de l’ambition du pays de devenir un pôle économique et financier majeur dans la Corne de l’Afrique.
Sous le leadership du Président de la République, M. Ismail Omar Guelleh, Djibouti s’engage résolument sur la voie de la diversification économique et du développement durable, répondant aux aspirations de sa population tout en consolidant sa position géostratégique régionale.
SOUBER