En posant la première signature sur la Convention de l’Union africaine sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles, la République de Djibouti s’affirme une nouvelle fois comme un acteur moteur en matière de droits humains et d’égalité de genre sur le continent. La cérémonie s’est déroulée le vendredi 4 juillet 2025 au siège de la Commission de l’Union africaine (CUA) à Addis-Abeba, marquant une étape historique pour la protection des femmes et des filles en Afrique.

L’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République de Djibouti en République Fédérale et Démocratique d’Éthiopie, et Représentant permanent auprès de l’Union Africaine (UA) et de la Commission Économique pour l’Afrique (CEA), S.E.M. Abdi Mahamoud Eybe, a procédé à la signature officielle de cet instrument juridique innovant, en présence de Mme Manthatisi Machepha, représentante du Bureau de la Conseillère juridique de l’UA.

En devenant le tout premier État membre à signer cette convention adoptée en février 2025 lors de la 38ᵉ Session ordinaire de l’Union Africaine, Djibouti envoie un signal fort : celui d’un engagement résolu à lutter contre toutes les formes de violence basée sur le genre, et d’un appel aux autres nations africaines à suivre cet exemple sans délai.

La Convention de l’Union africaine sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles représente un tournant majeur : pour la première fois, les États africains disposent d’un cadre juridique complet et juridiquement contraignant pour prévenir et éradiquer ces violences, tout en s’attaquant à leurs causes profondes. Au-delà de la simple répression, cet instrument impose aux États Parties de renforcer leurs mécanismes législatifs, institutionnels et éducatifs afin de protéger, prévenir, sanctionner et réparer les violences subies par les femmes et les filles. Il ambitionne également de promouvoir une approche concertée et harmonisée sur l’ensemble du continent.

Un message clair : briser le silence et agir

La cérémonie s’est déroulée en présence de figures engagées, telles que Mme Ouriatou Danfakha, représentante du Bureau de l’Envoyée spéciale Femmes, Paix et Sécurité, et Mme Ilwad Elmi Mohamed, représentante de la Direction Femmes, Genre et Jeunesse de la Commission de l’UA. Leur présence a rappelé que la signature de ce texte doit aller de pair avec un véritable plaidoyer pour libérer la parole et lever les tabous qui entourent encore trop souvent les violences faites aux femmes et aux filles en Afrique. Cinq mois après la nomination d’un Djiboutien à la tête de la Commission de l’Union africaine, ce geste fort réaffirme la volonté de Djibouti de jouer un rôle de premier plan au sein de l’organisation panafricaine. En signant en premier, la République entend inspirer et inciter les autres États à s’engager rapidement, pour garantir à chaque femme et chaque fille du continent un avenir sans peur et sans violence. Avec la ratification et la mise en œuvre concrète de cette convention, Djibouti, aux côtés des autres pays africains, souhaite construire un avenir où les femmes et les filles, véritables piliers de nos sociétés, vivront dans la dignité, la sécurité et l’égalité.

Cette signature historique n’est qu’un début : il appartient désormais à chaque État de transformer cet engagement en actions concrètes, pour qu’enfin, sur tout le continent, aucune femme ni fille ne vive plus jamais dans la peur.