La république de Djibouti mise sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication pour amorcer un développement sur tous les plans. C’est dans cet objectif que le ministère de la communication chargé des postes et des télécommunications  a initié, avec le soutien de la banque mondiale,  un nouveau projet, intitulé Djibouti-Numérique, qui s’inscrit pleinement dans la continuité des programmes stratégiques définis dans la feuille de route gouvernementale. Ce projet renforcera la position de Djibouti en tant que hub technologique de l’Afrique de l’Est, en mettant en place les fondements nécessaires pour stimuler une économie numérique diversifiée, dynamique, sûre et inclusive.

La crise de l’épidémie du coronavirus a démontré l’importance du numérique dans la vie de tous les jours. Que cela soit le téléenseignement ou le télétravail ou encore l’achat en ligne, la place du numérique s’est accrue durant cette période.  La création de la société D Money a permis de lancer la monnaie électronique, laquelle participe aussi à la lutte contre la covid 19 du fait que les billets de banque sont un vecteur de propagation du virus. Une raison qui pousse le gouvernement de la république de Djibouti à ériger en rang de priorité le développement du numérique.

En effet, le numérique occupe bel et bien une place importante dans le programme du président de la République, Ismaïl Omar Guelleh,  pour les cinq prochaines années  et figure parmi les 10 priorités identifiées pour booster le développement du pays sur tous les plans.  Pour cela, il s’agit notamment de mettre en place un plan pour la transformation numérique de l’économie nationale et d’organiser  des financements  aux entreprises  leur permettant d’intégrer les nouvelles technologies. Il faut aussi d’améliorer l’accessibilité numérique, en particulier la couverture mobile, sur tout le territoire national et de créer un fonds pour la recherche  et l’innovation dans le secteur du numérique afin de promouvoir des activités stratégiques tels que l’intelligence artificielle, le big data, le cloud computing, l’internet des objets et la cyber sécurité.

Ainsi, pour amorcer le développement de Djibouti sur tous les plans, les nouvelles technologies de l’information et de la communication sont incontournables. D’où l’initiative Djibouti-Numérique, découlant de la vision du président de la République, que le ministère de la communication, avec son partenaire la banque mondiale, a lancé pour aider le pays à exploiter son potentiel numérique.

Un ambitieux projet qui est composé de deux grands axes comportant plusieurs activités stratégiques. Le premier axe, intitulé « écosystème numérique et connectivité », vise à améliorer la connectivité numérique disponible, en particulier pour les administrations publiques et le système éducatif djiboutien. Tandis que le second cherche « la transformation et compétences numériques », avec en ligne de mire le renforcement des compétences numériques des citoyens et des personnels des entités publiques, ainsi que la création d’un écosystème entrepreneurial numérique djiboutien.  

Ce projet vise à aider Djibouti à exploiter son potentiel numérique en mobilisant les secteurs publics et privé, en veillant à  ce que qu’un plus grand nombre de citoyens et d’entreprises aient accès à la connectivité internet abordable, et que les compétences numériques soient développées  pour servir de socle à l’économie numérique. Il s’agit d’’augmenter sensiblement  le nombre d’utilisateurs d’internet  en pourcentage de la population, dont le pourcentage de femmes.  ce projet permettra   également d’accroitre le   nombre d’écoles, de départements gouvernementaux et d’autres institutions publiques ayant un accès amélioré à l’internet ; dont le nombre dans les zones rurales et le nombre d’étudiants qui en bénéficient, dans le cadre du projet, dont le pourcentage de filles.  Enfin, il s’agit de multiplier le nombre de personnes ayant acquis des compétences ou des connaissances numériques de base dans le cadre du projet, dont le pourcentage de femmes.

 Selon le ministre de la Communication chargé des Postes et des Télécommunication, Radwan Abdillahi Bahdon, « ce projet ambitionne de mobiliser le secteur public et privé de Djibouti pour avoir un impact favorisant une transformation numérique à grande échelle et bâtir une économie numérique croissante. Sur le long terme, les réformes appliquées vont stimuler la concurrence et encourager l’investissement dans les TIC, promouvoir l’innovation Djiboutienne et former une nouvelle génération de citoyens champions du numérique. »

Rappelons que lors des sommets mondiaux et africains consacrés  au numérique, le Président de la République M. Ismail Omar Guelleh  ne cesse de  réitérer  l’attachement de Djibouti à faire « du numérique le catalyseur pour le développement de nos économies et l’amélioration du mode de vies de nos populations». « C’est un devoir, une responsabilité pour nous tous dirigeants d’encourager nos jeunes en construisant un écosystème capable de faire émerger nos talents et de les propulser dans la compétition mondiale pour qu’ils deviennent les leaders de demain », a-t-il déclaré lors du sommet virtuel smart  Africa de l’Union africaine. Emettant  le souhait que l’Afrique appréhende davantage son essor à travers « l’amélioration de la connectivité, le développement de l’économie digitale et l’inclusion numérique ».

Après avoir raté le train de la révolution industrielle, l’Afrique n’a pas le droit de rater le train de la révolution numérique et notre pays a déjà pris le devant pour bien négocier ce virage. Djibouti avec huit  câbles sous marins est le quatrième Etat le plus connecté d’Afrique et se positionne déjà en hub numérique régional.