Le Premier ministre, Abdoulkader Kamil Mohamed, a reçu une délégation de l’Onusida, dans la matinée du dimanche 10 mars 2019 au salon d’honneur de la Primature. Introduite par le directeur-pays de l’Onusida, Fara-Had Hassan, cette délégation comprenait le directeur régional de l’Onusida, Rangaiyan Gurumurthy, le directeur régional du Fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose, Joseph Serutoke, et  la gestionnaire de portefeuille au sein de ce même Fonds Mondial, Amina Rye-Florentz.

La rencontre s’est déroulée en présence du président du CCMI, Ahmed Saad Sultan, et des conseillers techniques auprès du Premier ministre, Ali Sillay et Hassan Mohamed Kamil.

Après avoir souhaité la bienvenue à ses hôtes de marque, M. Abdoulkader Kamil Mohamed, s’est dit satisfait de la qualité du partenariat entre Djibouti, l’ONUSIDA et le Fonds Mondial auxquels il a réitéré la gratitude du gouvernement pour leur appui technique et financier dans la lutte contre cette pandémie.

Le directeur régional de l’Onusida et son collègue du Fonds mondial ont tour à tour remercié le Premier ministre pour sa disponibilité et loué son travail en sa qualité de coordinateur principal de l’action gouvernementale.

En effet, Dr Rangaiyan Gurumurthy  a reconnu que la politique et stratégie nationale de développement sanitaire, mise en œuvre sous la houlette du Président de la République, a permis au gouvernement de déployer d’importants efforts dans la riposte au VIH/Sida.

Corroborant les propos de l’officiel onusien, le Premier ministre a souligné que Djibouti, pays musulman,  fut l’un des premiers à avoir déclaré l’existence de ce fléau sur son territoire. Une dure réalité, a-t-il poursuivi, qui a obligé le gouvernement à prendre très tôt le taureau par les cornes afin de stabiliser l’épidémie de sida et d’infléchir la prévalence de la transmission du sida de la mère à l’enfant.

Ensuite, les discussions ont porté sur la prolifération à la hausse de la tuberculose, la vulnérabilité et la résilience au paludisme de la population, directement liés à l’afflux des migrants en provenance des pays limitrophes.

Face à ces nouvelles menaces, le Premier ministre a mentionné la vigilance constante du gouvernement et sollicité l’appui technique et financier de l’ONUSIDA.  Il a plaidé en faveur de la continuité de l’appui financier et technique du Fonds mondial. Puis il a partagé avec le directeur régional du Fonds mondial son avis sur la meilleure manière d’apporter une réponse qui ne soit pas uniquement médicale mais aussi axée sur le volet prévention et sensibilisation communautaire et population migrante.

Les trois hommes ont convenu de mobiliser les compétences transversales appelées à conjuguer leurs efforts sur le terrain. Et ce à travers  un meilleur déploiement des ressources nécessaires qui vise à éradiquer les trois maladies que sont le Sida, le paludisme et la tuberculose.

L’autre point abordé a été l’augmentation de la capacité au niveau des programmes. Là encore, M. Abdoulkader Kamil Mohamed a suggéré un financement plus important et une meilleure planification avec la partie djiboutienne en sa qualité de récipiendaire principal des fonds provenant du Fonds mondial.

En effet, pour le Premier ministre, maximiser l’impact et l’appui de la lutte contre le VIH/SIDA et la tuberculose suppose la définition d’une vision commune.

Et à ce sujet, a-t-il rassuré ses hôtes du jour, « vous avez l’entière disposition du gouvernement djiboutien pour poursuivre et renforcer davantage cette collaboration ».

AMA