La Banque mondiale, à travers l’Association internationale de développement (IDA), débloquera un financement de 15 millions $ en faveur du gouvernement de Djibouti pour renforcer l’accès à des logements abordables. L’information a été publiée sur le site internet de l’institution ce mercredi 11 janvier.
Selon les données de la Banque, la croissance démographique et l’urbanisation rapide ont accru les besoins de logement dans le pays, et la demande, sans cesse croissante, a entrainé l’exclusion des familles à faible revenu. En effet, 78% de la population djiboutienne vit actuellement dans des zones urbaines, et cette population augmente d’environ 4,2% chaque année.
« Cette tendance a exercé une pression accrue sur le marché du logement, les ménages à faible revenu restant largement à l’écart du secteur des prêts hypothécaires et de la construction de logements », conclut la Banque. Ce financement interviendra à travers le champ d’application d’un fonds de garantie partielle du crédit existant aux prêts hypothécaires, et sera mis en œuvre en partenariat avec le secteur privé. La Banque ambitionne, grâce à une garantie partielle de
7 millions $, de mobiliser environ 70 millions $ de capitaux privés auprès des banques pour financer des prêts hypothécaires pour des maisons. A terme, le projet vise à favoriser la microfinance du logement et à faciliter la conversion des contrats de location-vente en prêts hypothécaires.
« Il introduira des solutions de financement innovantes pour permettre aux ménages les plus pauvres de construire leur propre maison, tout en soutenant les réformes politiques visant à réduire les coûts de construction. Les maisons construites par les ménages eux-mêmes devront répondre à certaines normes de construction afin de garantir leur résilience face aux inondations et aux incendies d’origine climatique », explique la Banque.
Notons que, d’après l’institution de Bretton Woods, près de 2 000 ménages à revenus faible et moyen devraient bénéficier du projet, et environ 450 ménages pauvres devraient avoir accès à un financement pour construire eux-mêmes leur maison. Le projet ambitionne également de « combler le fossé entre les sexes en matière de financement hypothécaire et de construction de maison ».