La Banque mondiale a annoncé lundi 30 septembre dernier un nouveau soutien aux efforts de Djibouti visant à élargir l’accès à une éducation de qualité pour 35 000 enfants, composés de jeunes filles, d’étudiants pauvres et vivant en milieu rural, d’enfants non scolarisés, d’étudiants handicapés et de réfugiés. Avec un financement de 15 millions de Dollars US de l’Association internationale de développement (IDA), le bras de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres, le nouveau projet vise à transformer le système éducatif tout en améliorant l’accès des communautés les plus vulnérables, en responsabilisant les écoles et en établissant des normes de qualité ainsi qu’un système permettant de mesurer régulièrement le respect de ces normes.

Le projet d’élargissement des possibilités d’apprentissage sera financé par un crédit IDA de 10 millions de Dollars US et par une subvention de 5 millions de Dollars US du sous-guichet IDA-18 pour les réfugiés et les communautés hôtes, mécanisme créé pour fournir un financement à des conditions de faveur aux pays à faible revenu accueillant un grand nombre de réfugiés par habitant. Le nouveau financement permettra au gouvernement d’affecter des ressources aux domaines qui auront un impact transformateur sur l’éducation de base. Le projet appuiera cet objectif en mettant l’accent sur quatre objectifs spécifiques, à savoir la mise en place de bases pour une éducation préscolaire de qualité, l’élargissement de l’accès et l’amélioration de la rétention dans l’enseignement primaire et secondaire inférieur, le renforcement des compétences des enseignants pour améliorer l’apprentissage et le renforcement des capacités du ministère à gérer le système éducatif et à utiliser de nouveaux systèmes numériques pour le suivi et la mesure des résultats.

«Notre peuple est notre avenir», a déclaré Ilyas Moussa Dawaleh, ministre de l’Economie et des Finances de Djibouti, chargé de l’Industrie, qui souligne :«Djibouti est déterminé à faire en sorte que chaque enfant ait la possibilité de développer les compétences dont il a besoin pour réaliser ses aspirations. Il s’agit d’un investissement essentiel dans la construction de notre capital humain, notre atout le plus précieux et le moteur de notre croissance future ».

Djibouti s’appuie sur les recommandations du récent rapport Espérances et aspirations, un nouveau cadre pour l’éducation au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, selon lequel l’apprentissage devrait commencer tôt pour tous les enfants, quel que soit leur contexte, avec des éducateurs qualifiés et motivés. Le projet appuiera davantage ces objectifs en orientant les priorités vers les résultats, les fonds n’étant débloqués que pour atteindre les objectifs convenus. Les partenaires au développement de Djibouti coordonnent également étroitement leurs efforts pour transformer le système éducatif avec un cofinancement de 9,25 millions de Dollars US du Partenariat mondial pour l’éducation (GPE).

« Djibouti a reconnu que les écoles ne peuvent être changées que de l’intérieur », a déclaré Boubacar-Sid Barry, représentant résident de la Banque mondiale à Djibouti. «Ce projet soutiendra les efforts en cours visant à responsabiliser les chefs d’établissement et les enseignants afin qu’ils puissent travailler en collaboration pour améliorer la qualité de l’enseignement et améliorer les résultats des élèves et d’autres aspects de la qualité de l’école. L’établissement de normes de qualité pour les résultats de l’enseignement et des élèves ainsi que des systèmes robustes pour les mesurer régulièrement est au cœur de cet effort », selon lui.

Le portefeuille de la Banque mondiale à Djibouti comprend 15 projets financés par l’IDA pour un montant total de 202 millions de dollars. Le portefeuille est axé sur l’éducation, la santé, les filets de sécurité sociale, l’énergie, le développement des communautés rurales, la réduction de la pauvreté en milieu urbain, la modernisation de l’administration publique, la gouvernance et le développement du secteur privé, l’accent étant mis sur les femmes et les jeunes.