Dans une interview accordée à l’Agence Anadolu (AA), l’ambassadeur de Djibouti en Turquie, Aden Houssein Abdillahi, a mis l’accent sur les rapports “fructueux et forts” qu’entretiennent la République de Djbouti et la Turquie  Le diplomate a rappelé que Djibouti a ouvert son ambassade en Turquie en 2012, et que la Turquie a ouvert la sienne à Djibouti en 2013. “La visite officielle du Président turc, Recep Tayyip Erdogan, à Djibouti en 2015 et celle de son homologue djiboutien, Ismaïl Omar Guelleh en Turquie en 2017 ont davantage boosté les relations entre les deux pays”, a-t-il précisé.

”Djibouti est l’un des plus grands partenaires de la Turquie en Afrique”, a -t-il affirmé. ”Djibouti et la Turquie ont paraphé une soixantaine d’accords dans divers domaines, notamment l’éducation, la santé, la télécommunication de l’énergie et de la pêche”, a-t-il dit.

M. Aden Houssein Abdillahi a noté que Djibouti a, dans le cadre d’un accord signé en 2015, alloué une parcelle de terre à la Turquie, située dans un lieu stratégique, à proximité du port, du chemin de fer et de la zone franche internationale.

”La pandémie de Covid-19 a freiné les efforts de renforcement de nos relations avec la Turquie. Elles se développent considérablement et nous avons le potentiel pour les booster davantage”, a fait remarquer l’ambassadeur.

Qualifié de “fructueux et forts” les rapports qu’entretiennent la Turquie et Djibouti, l’ambassadeur djiboutien a rappelé qu’il y a environ 1300 étudiants djiboutiens en Turquie, et des Djiboutiens diplômés d’universités turques qui exercent dans divers secteurs dans leur pays. Le diplomate a par ailleurs souligné que le volume commercial entre les deux pays, estimé à 80 millions de dollars en 2014, a franchi la barre de 320 millions de dollars en 2020. Invitant les opérateurs économiques turcs à venir investir à Djibouti, il a déclaré : ”Il existe un environnement très propice pour les investisseurs à Djibouti. Nous avons des ports aux normes internationales qui fonctionnent très bien. Nous avons un chemin de fer ainsi que des autoroutes reliant Djibouti à l’Éthiopie. C’est donc un grand marché de près de 250 millions de consommateurs”.

Il a invité les partenaires des pays africains, notamment la Turquie, a une meilleure conception du cadre de coopération afin d’aider le continent à atteindre l’objectif d’industrialisation.

Selon lui, le troisième Sommet Turquie-Afrique permettra à la Turquie de franchir un autre palier dans ses rapports avec les pays du continent africain.

”Nous voulons que ce soit un tremplin pour la mise en place d’une plateforme de collaboration entre les acteurs du secteur privé turc et africain. Il ne s’agit pas pour la Turquie d’investir de l’argent, mais de poser des jalons d’un bon partenariat”, a-t-il conclu. Et de noter : “La pandémie de Covid-19 a révélé la fragilité du système sanitaire de nombreux pays dans le monde. Il est donc judicieux de développer le partenariat avec la Turquie dans le domaine de la santé”.

La Turquie accueillera, les 17 et 18 décembre courant, le troisième Sommet Turquie-Afrique, en présence de nombreux dirigeants africains.