Crée en avril 2009, le laboratoire national d’analyses alimentaires, plus communément appelé LANAA, dont l’objectif premier est le contrôle des aliments rentrant et sortant du pays, a parcouru depuis du chemin. En effet à l’orée du dixième anniversaire de sa création, le bébé a grandi. Le laboratoire s’impose aujourd’hui comme le garant incontournable de la santé des Djiboutiens.

Un jour de cette semaine, des commerçants et d’autres importateurs d’aliments s’affairent et se dirigent vers des bureaux contigus du bâtiment Bel abritant les Douanes djiboutiennes, sis à l’entrée du PAID.

Ayant reconnu certains de ces opérateurs privés, nous entamons une conversation informelle avec l’un d’eux. Il nous apprend  que le laboratoire national d’analyses alimentaires (LANAA) a saisi un conteneur de biscuits importés dont la date d’expiration est dépassée. Le propriétaire de ces marchandises, pris en flagrant délit,  commence à paniquer.

Effrayé par le sérieux des douaniers et des techniciens du LANAA qui l’entourent, il jure par tous les saints qu’il n’y ait pour rien dans tout ça. Ce qui n’empêche pas les agents du LANAA de l’entraîner le plus aimablement du monde dans leurs bureaux pour mettre au clair cette situation. Ayant assisté à cette scène, notre curiosité nous emmène à nous pencher sur cette institution.

Une fois dans les locaux du LANAA, le professionnalisme de ses ressources humaines ne nous a pas laissé indifférent. Un jeune homme plein d’entrain, qui travaille au laboratoire depuis le démarrage de ses activités, nous accueille. Il nous explique que « le laboratoire est responsable du contrôle sanitaire à l’importation des denrées alimentaires aux ports, à l’aéroport et éventuellement dans toutes les barrières d’importations des territoires ».

« Sa principale mission est d’effectuer les analyses microbiologiques et physico-chimiques dans le cadre du contrôle de la qualité des produits alimentaires importés avant qu’ils soient commercialisés dans le pays pour assurer la protection des consommateurs’’, nous a-t-il confié.

Notre interlocuteur précise par ailleurs que « le contrôle sanitaire donne lieu ensuite à la signature de procès-verbaux d’inspection et de certificats attestant la qualité des produits ».

Ces propos ont égratigné notre curiosité et on lui demande les principales activités du LANAA. Et du tac au tac, il répond que

« le laboratoire réalise d’importantes activités en matière d’analyses microbiologiques et physico-chimiques des aliments et des eaux pour répondre à la fois aux besoins des entreprises nationales et étrangères établies sur le sol Djiboutien. Notamment les autocontrôles de sécurité sanitaire des aliments, ont pour objectifs d’améliorer la qualité des produits nationales destinés à l’export, de garantir la qualité des produits agro-alimentaires (restaurants, hôtels, hôpitaux etc.) et enfin de surveiller la qualité des produits mis sur les marchés nationales et destinés à la consommation humaine ou animale pour protéger la santé des consommateurs. Le laboratoire effectue entre 1200 à 1500 analyses environ par an ».

Cette mise au point a de quoi rassurer les consommateurs du pays. Lesquels doivent néanmoins être plus regardants sur les étiquettes des denrées achetées. Même si on leur confirme que le LANAA a déféré le commerçant véreux devant la justice.  

 Arteh