Djibouti a fait le choix de construire 2 nouveaux aéroports internationaux dans le cadre de son plan stratégique horizon 2035. En effet, l’actuel aéroport de la capitale, limité en possibilité d’extension, a plus l’air d’une plateforme militaire que civile, avec la présence marquée de plusieurs contingents étrangers.
Le tandem français Egis et ADP Ingénierie a décroché le contrat de conception du nouvel aéroport international Al Haj Hassan Gouled Aptidon (premier président de Djibouti).
Un accord a été signé, le jeudi 3 juin, avec l’Autorité des ports et de la zone franche de Djibouti (DPFZA) pour la réalisation des études préliminaires, du schéma directeur et pour l’exécution du projet. Celui-ci fait suite à la visite officielle du président djiboutien Ismail Omar Guelleh à Paris, en début d’année, où les plans du nouvel aéroport et le soutien de la France au projet ont été discutés. La future plateforme sera érigée à Bicidley, une localité située dans la région d’Ali Sabieh (deuxième ville du pays) à près de 60 kilomètres de l’actuel aéroport international Ambouli. Capable d’accueillir tout type d’avion commercial, il aura une capacité de 1,5 million de passagers par an et pourra traiter 100 000 tonnes de fret aérien.
« Le nouvel aéroport représente une étape importante dans la stratégie de Djibouti pour créer une synergie entre les différents modes de transport. Il disposera d’un terminal cargo qui servira de base logistique aéro-maritime et transformera Djibouti en un hub stratégique pour la région », explique DPFZA.
Rappelons que ce chantier avait initialement été attribué au groupe chinois China Civil Engineering Construction Corporation (CCECC). La pose de la première pierre avait même été effectuée par le président de la République le 19 janvier 2015. Par la suite, le projet a été suspendu en octobre 2017 pour la relance d’un nouvel appel d’offres international. C’est l’un des deux aéroports internationaux que le pays entend construire dans le cadre de sa vision de développement à long terme « Djibouti 2035 ».
Le second étant l’aéroport international Ahmed Dini Ahmed (nom du premier chef de gouvernement) en cours de développement près de l’archipel des Sept Frères en région obockoise. Plus petite, la plateforme devrait pouvoir accueillir 350 000 passagers par an au cours des cinq premières années, selon les estimations des autorités.
Ces deux projets sont évalués à 599 millions de dollars. Selon une étude de la Banque mondiale, Djibouti pourrait accueillir jusqu’à 500 000 touristes par an à l’horizon 2030.
Source :. Ecofin