Hier matin, sous le patronage du ministre de l’intérieur Saïd Nouh Hassan, le secrétariat exécutif de  gestion des catastrophes a organisé la journée internationale pour la réduction des risques des catastrophes dans la grande salle de conférence de la mairie de Djibouti.

A l’instar du monde, le secrétariat  exécutif de gestion des catastrophes a célébré la journée internationale de la réduction des risques des catastrophes. Cette célébration a marqué le point culminant d’une prise de conscience de la communauté internationale sur les vulnérabilités croissantes engendrées par les phénomènes  comme le changement climatique, mais aussi les activités humaines. Les Nations Unies encouragent les Etats à améliorer nettement d’ici à 2030, la coopération internationale avec les pays en voie de Développement en leur fournissant un appui approprié et continu.

Cet important événement a regroupé sur place le ministre de l’intérieur Saïd Nouh Hassan, le secrétaire exécutif de gestion des catastrophes Ahmed Mohamed Madar, le directeur général de l’agence de la météorologie Mohamed Ismaël Nour, le représentant adjoint du PNUD Gaël Ollivier, le coordinateur Résident des Nations Unies p.i Eric Overvest et le directeur général de l’ONARS Houssein Hassan Darar.

Le point avec… Saïd Nouh Hassan, ministre de l’intérieur

« Nous devons investir dans la réduction des risques de catastrophes pour vivre des lendemains plus sûrs »

« Le monde célèbre le 13 octobre de chaque année la Journée internationale de la Réduction des Risques de Catastrophes. Le thème retenu par la communauté internationale pour cette année 2021 est axée sur l’importance de l’aide aux pays en voie de développement dans l’optique de réduire leurs risques et pertes associées aux désastres naturels. Comme vous le savez, les catastrophes constituent une menace permanente au développement durable. Ces catastrophes engendrent des dégâts et des pertes importantes qui anéantissent des années de développement. Notre pays a déjà élaboré en juin 2004 une stratégie nationale pour la gestion des risques et des catastrophes. Une loi sur la politique nationale pour la gestion des risques et des catastrophes a été promulguée par le Président de la République le 11 mars 2006. Notre gouvernement a adopté en conseil des ministres le 23 juillets 2006 un cadre institutionnel pour la gestion des risques et des catastrophes.

La réduction des risques de catastrophes naturelles est au cœur des préoccupations mondiales en matière de développement. Qu’il s’agisse des inondations, des tremblements de terre, des sécheresses, tous ces phénomènes sont souvent imprévisibles et ravagent en peu de temps la vie des communautés et brisent l’élan de développement. C’est pourquoi, la question des risques de catastrophes naturelles doit être traitée comme une priorité de développement. Le défi consiste en définitive à renforcer les capacités de résilience des communautés face à ces phénomènes devant lesquels elles se trouvent souvent démunies, en nous dotant de tout le dispositif institutionnel et légal nécessaire pour la réduction des risques des catastrophes. Toutes les parties prenantes sont concernées, l’Etat, les collectivités territoriales, la société civile, les populations elles-mêmes dans une démarche concertée et inclusive.

Une stratégie nationale et des plans d’action nationaux et locaux de réduction des risques de catastrophe, alignés sur le Cadre de Sendai devront être élaborés et mise œuvre. Ces instruments, une fois disponibles impliquent au niveau national une profonde compréhension du risque de catastrophe, ainsi qu’un engagement des communautés et des partenaires à prendre une part active dans ce processus. Ainsi le Secrétariat Exécutif de Gestion des Risques et des Catastrophes de mon département entend à court terme : Actualiser et harmoniser la stratégie nationale de gestion des risques de catastrophe, en cohérence avec le Cadre d’action de Sendai ; soumettre le projet de décret portant réactualisation du Plan d’organisation de Secours ; mettre en place des systèmes de surveillance et d’alerte des aléas ; adopter un Plan d’action national relatif à la réduction des risques de catastrophes (2022-2024). Finaliser les travaux d’intégration de la notion de prévention contre les catastrophes dans les programmes scolaires en collaboration avec le ministère de l’éducation nationale.

A ce titre, j’exhorte le Secrétaire Exécutif de gestion des risques et des catastrophes à mener une démarche inclusive qui implique toutes les parties prenantes. En conclusion, nous devons investir dans la réduction des risques de catastrophes pour vivre des lendemains plus sûrs ».