Conduite par le ministre de l’Intérieur, Hassan Omar Mohamed, une délégation nationale séjourne depuis lundi 04 février à Ottawa, au Canada. Celle-ci comprend le ministre du Travail,  chargé de la Réforme de l’administration, Hassan Idriss Samrieh, l’ambassadeur de Djibouti accredité au Canada, Mohamed-Siad Doualeh Warsama, et le directeur général de la police nationale, le colonel  Abdillahi Abdi Farah. Notons aussi la présence aux côtés des hauts responsables djiboutiens de la chargée de mission de l’OIM à Djibouti, Lalini Veerassamy.

L’objectif de cette mission de travail est de faire la promotion de la main d’œuvre djiboutienne et d’avoir avec les autorités canadiennes des échanges autour des défis de la migration mixte dans les pays la Corne de l’Afrique, particulièrement Djibouti. Il s’agit pour les officiels djiboutiens de sensibiliser leurs interlocuteurs canadiens sur l’importance que revêtent la  mise en place des voies régulières de migration pour les jeunes djiboutiens et la recherche des pistes de collaboration avec le Canada qui mène une politique active de mobilisation d’immigrants.

Autant de questions qui étaient à l’ordre du jour de la réunion qui s’est tenue hier au ministère canadien de l’Immigration, des Refugiés et de la Citoyenneté. Et ce, faut-il préciser, en présence du maître des lieux, Ahmed Hussen, et de ses proches collaborateurs.

Plusieurs actions suivront cette consultation de haut niveau, notamment la mise en place d’un comité de suivi technique afin de concrétiser une stratégie de migration de travail avec Djibouti, notamment dans le cadre des programmes d’immigration existants, comme celui de la mobilité francophone lancé en 2016. Comme l’a souligné le Ministre canadien, la demande reste importante au Canada. Le Québec par exemple, a actuellement besoin de 100,000 migrants économiques. Les besoins sont tout aussi importants dans les 9 autres provinces du pays.

Le ministre canadien de l’Immigration a salué les efforts de Djibouti tournés vers la consolidation de la paix dans la Corne de l’Afrique  ainsi que son approche progressiste dans l’élaboration  des solutions durables en matière de gestion de la migration.

Il existe déjà une collaboration entre Djibouti le Canada sur ce dernier point, notamment entre le ministère djiboutien du Travail et l’INAP de Québec.

 La mobilisation récente de 18 djiboutiens vers une compagnie québécoise agro-alimentaire en est une traduction concrète.