Un Séminaire Régional des Radiocommunications 2025, en collaboration avec l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) s’est tenu hier à Ayla grand hôtel.

Ce séminaire de quatre jours a conjointement été organisé par le Ministère de la Communication chargé des Postes et des Télécommunications, l’UIT et l’UAT. Ces assises ont notamment enregistré la présence de près de 200 participants venant d’un horizon riche et diversifié de 55 pays, dont une représentation significative de 47 nations africaines.

L’ordre du jour de ces assises porte particulièrement sur les problématiques d’attribution de fréquences additionnelles au service mobile, y compris les IMT, en vue de faciliter le développement des applications mobiles à large bande.

Aussi, lors de ce séminaire, l’UIT partagera les récentes modifications apportées au règlement des radiocommunications ainsi que des résolutions et des recommandations adoptées par les dernières Conférence Mondiale des Radiocommunications (CMR-23) et l’Assemblée des Radiocommunications (AR-23).

Il sera question de l’actuel cadre réglementaire de la gestion internationale des fréquences ainsi que des outils TIC élaborés par l’Union Internationale des Télécommunications pour la notification des assignations de fréquence aux services de Terre et aux services spatiaux. Ce séminaire sera suivi d’un forum axé sur les ”nouveaux concepts relatifs à l’utilisation et au contrôle du spectre”.

Ce séminaire Régional des Radiocommunications de 4 jours  a regroupé sur place, le ministre de la communication chargé des postes et des télécommunications M. Radwan Abdillahi Bahdon, des membres du gouvernement, le directeur générale de Djibouti Telecom M. Mohamed Assoweh, le directeur du développement des TIC M. Fayçal Kaireh Chirdon, le secrétaire général de l’Union Africaine des Télécommunications (UAT), M. John Omo, le directeur régional de l’Union International des Télécommunications (UIT), M. Emmanuel  Manasseh, les représentants des systèmes des nations unies, les représentants de la société civile, et prés de  200 participants venant d’un horizon riche et diversifié de 55 pays, dont une représentation significative de 47 nations africaines.

Ce séminaire représente une opportunité unique et précieuse de réunir l’expertise des décideurs, d’experts et d’acteurs clés des pays africains membres de l’UIT, mais également d’apprendre des expériences et des perspectives des collègues venus d’autres régions du monde.

Au cours de ces prochains jours, les participants plongerons au cœur des dernières avancées technologiques, des cadres réglementaires essentiels et des meilleures pratiques pour une utilisation optimale et équitable du spectre des fréquences, afin de bâtir des infrastructures de radiocommunication robustes, innovantes et véritablement inclusives pour tous les citoyens.

L’ambition collective est de voir une Afrique plus connectée, plus prospère, grâce à des radiocommunications performantes.

Dans son allocution, le représentant du secrétaire général de l’Union Africaine des Télécommunications (UAT), M. John Omo a expliqué que «  ce séminaire est à n’en pas douter, une étape majeure dans la préparation de notre continent à la CMR-27 qui se tiendra à Genève en 2027. «II est nécessaire pour nous de saisir cette occasion pour évoquer la transition vers la télévision numérique, le dividende numérique, les espaces blancs de télévision TV White Space et certains points de l’ordre du jour de la CMR-27 qui ont un intérêt pour l’Afrique » a-t-il mentionné. Quant au directeur régional de l’Union International des Télécommunications (UIT), M. Emmanuel  Manasseh a affirmé  que « la présence régionale de l’UIT en Afrique s’intensifie. il a par ailleurs, rappelé quelques événements majeurs qui sont organisés pour les administrations en partenariat avec l’UIT. »

De son côté le directeur du développement des TIC  M. Fayçal Kaireh Chirdon a indiqué que « près de 200 participants venant d’un horizon riche et diversifié de 55 pays, dont une représentation significative de 47 nations africaines. Cette mobilisation exceptionnelle souligne l’engagement collectif et la détermination de notre région à façonner un avenir prometteur pour les radiocommunications.

Nous tenons tout particulièrement à exprimer notre sincère reconnaissance aux différents participants ici présents et surtout à l’Union Internationale des Télécommunications pour avoir soutenu la candidature de Djibouti pour accueillir cet événement d’une importance capitale pour l’avenir des radiocommunications sur notre continent. Votre confiance nous honore et nous motive à faire de ce séminaire un véritable succès.

Accueillir ce séminaire d’une telle envergure pour l’avenir de la connectivité africaine est un privilège pour Djibouti. Nous sommes ravis de vous ouvrir nos portes et de vous offrir, sous le soleil de notre terre, un environnement stimulant, propice à des échanges fructueux et à une collaboration renforcée. La position stratégique de Djibouti, au carrefour des communications, résonne particulièrement avec les thématiques que nous allons aborder ».

Le ministre de la Communication chargé des Postes et des Télécommunications, a relevé lors de son discours d’ouverture que l’examen de ces points présente un intérêt majeur pour les Etats Africains.

« Ce séminaire permettra à certains d’entre vous qui auront la responsabilité de représenter leur pays à la prochaine Conférence Mondiale des Radiocommunications, à être aptes à confronter les positions communes africaines à celles des autres Régions. Il permettra de renforcer vos capacités dans la formulation et l’endossement des propositions communes africaines qui seront soumises à la CMR-27 par l’Union Africaine des Télécommunications » a-t-il ajouté. M. Radwan Abdillahi Bahdon a rassuré que les plus hautes autorités de notre pays ont pleinement conscience du rôle combien important que jouent aujourd’hui les technologies de l’information et de la communication dans le développement économique et social de nos Etats. C’est pour cette raison que le développement des infrastructures large bande des télécommunications a été inscrit au titre des priorités définies dans la stratégie national « Djibouti Vision 2035».

le Ministre a également indiqué que la gestion des ressources dites rares, notamment les adresses IP, les ressources en numérotation ou encore les ressources en fréquences, objet de la présente rencontre, est au centre des problématiques majeures engendrées par l’avènement des communications électroniques résultant de la convergence numérique des technologies de l’information et de la communication.

Mohamed Chakib

Le point avec…Radwan Abdillahi Bahdon

Ministre de la Communication,Chargé des Postes et des Télécommunications

 ”La compétence est la clé de l’innovation, de l’efficacité et du progrès de nos nations »

C’est pour moi un grand plaisir de prononcer cette allocution d’ouverture des travaux du séminaire régional des radiocommunications 2025 pour l’Afrique, organiser conjointement avec l’Union Internationale des Télécommunications (UIT).

Je voudrais avant tout remercier l’Union Internationale des Télécommunications pour son appui à l’organisation de ce séminaire de formation à Djibouti. Mes remerciements vont également au pays amis et frère qui ont soutenu notre candidature pour la tenue de cet important événement dans notre Pays.

Votre présence, distingués participants, est un témoignage éloquent de notre engagement collectif envers un impératif commun : investir dans le développement de nos ressources humaines. Car, dans un secteur aussi dynamique et crucial que la radiocommunication, la compétence est la clé de l’innovation, de l’efficacité et, en fin de compte, du progrès de nos nations.”

Nous savons tous que le paysage de la radiocommunication évolue à une vitesse fulgurante. Les technologies émergent, les usages se transforment, et les défis se complexifient. Face à cette réalité, une approche par compétence n’est pas un luxe, mais une nécessité. Elle nous permet de construire des infrastructures robustes, de déployer des services de qualité et de garantir une gestion optimale de nos ressources.

Cet atelier est donc une opportunité unique de renforcer nos savoir-faire, d’échanger les meilleures pratiques et de cultiver une expertise africaine de pointe dans le domaine de la radiocommunication.”

Ce séminaire revêt une importance particulière dans la perspective de la prochaine Conférence Mondiale des Radiocommunications (CMR-2027). C’est une tribune essentielle où les décisions qui façonneront l’avenir du spectre radioélectrique mondial seront prises. Pour l’Afrique, il est impératif d’y faire entendre une voix unie et forte, défendant nos intérêts communs et nos spécificités régionales. Ce séminaire vous outillera, vous qui aurez la responsabilité de représenter vos nations, pour confronter les positions africaines à celles des autres régions avec assurance et expertise. En renforçant nos capacités à formuler et à endosser des propositions communes, sous l’égide de l’Union Africaine des Télécommunications, nous maximiserons notre influence et veillerons à ce que les décisions prises à la CMR-2027 soient véritablement au service du développement de notre continent.”

A l’instar de nombreux gouvernements africains, La plus hautes autorité de notre pays S.E. le Président de la République M. Ismail Omar Guelleh, a pleinement conscience du rôle transformateur des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) dans notre développement économique et social. Le développement des infrastructures large bande, inscrit comme priorité dans le Programme de Renaissance de la République de Djibouti, en est une illustration concrète. Investir dans la large bande, c’est ouvrir des portes à l’éducation en ligne, à la télémédecine, au commerce électronique et à une multitude de services numériques qui améliorent la qualité de vie de nos citoyens et stimulent notre croissance économique. La radiocommunication est un pilier essentiel de cette infrastructure, et sa gestion efficace est donc cruciale.

Au cœur de cette transformation numérique se trouve la gestion des ressources dites rares : les adresses IP, les ressources de numérotation et, bien sûr, les fréquences radioélectriques, objet central de nos discussions. Ces ressources sont le fondement même des communications électroniques modernes, rendues possibles par la convergence numérique.

Leur gestion efficace, équitable et transparente est un enjeu stratégique majeur pour nos nations. Elle nécessite une expertise pointue, une planification rigoureuse et une coopération régionale renforcée pour éviter les conflits d’usage et garantir un accès harmonieux à ces ressources vitale.

Dans cette perspective, la création de l’Autorité de Régulation multisectorielle à Djibouti en 2020 témoigne de notre engagement à relever ces défis de manière structurée et proactive. Investie de la mission cruciale de gestion des ressources en fréquences, cette institution est un pilier de notre Politique Générale de Régulation et de notre Plan Stratégique quinquennal Vision 2035, qui accordent une place de choix à la gestion de ces ressources publiques dans l’intérêt général.

Je tiens à réaffirmer ici l’engagement indéfectible de mon ministère à soutenir toutes les actions visant à une gestion saine et efficiente des ressources en fréquences, tant au niveau national, régional qu’international.

Ces quatre jours que nous allons partager sont une occasion précieuse de célébrer notre engagement commun, d’échanger nos idées et de tracer ensemble les voies les plus prometteuses pour que la formation serve véritablement le développement de notre continent. Cet atelier n’est pas une fin en soi, mais bien un point de départ, un catalyseur pour une collaboration renforcée et des actions concrètes.

J’ai la ferme conviction que nos discussions fructueuses et nos échanges d’expertise aboutiront à des propositions réalistes et innovantes, qui trouveront un écho favorable auprès de nos autorités nationales et des organisations internationales œuvrant dans le secteur vital de la radiocommunication.

Encore une fois, au nom de mon ministère et en mon nom personnel, je vous

souhaite la bienvenue sur la terre d’échange et de rencontre qu’est Djibouti et un séjour enrichissant parmi nous.

Je vous remercie de votre aimable attention.