Le troisième atelier du MAEP s’est ouvert hier au Sheraton Hôtel. Cet événement est l’occasion pour les pays africains membres de se pencher sur les avancées notables en matière des objectifs de développement durable communément appelé ODD.

Le troisième atelier du MAEP Continental s’est ouvert  hier au Sheraton Hôtel, les délégations d’une  quinzaine de pays ont fait le déplacement pour prendre part à cet événement.

Organisée par le ministère des Affaires Etrangères, point focal du Mécanisme Africain d’Evaluation par les pairs, avec la collaboration du MAEP Continental et d’autres partenaires stratégiques,  cet atelier qui  va s’étaler sur deux jours, se veut un vivier d’échanges entre les différents membres et organismes sur les progrès des Etats membres de l’Union Africaine concernant les objectifs de Développement Durable  et l’agenda 2063.  

L’ouverture de cet atelier s’est déroulé en présence du ministre des Affaires Etrangères, point focal du MAEP, Mahmoud Ali Youssouf, de la coordinatrice résidente des Nations Unis à Djibouti, Barbara Manzi, de la représentante résidente du programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), Fatima Elsheik,  du directeur général du Mécanisme Africain d’Evaluation pour les Pairs (MAEP Continental), professeur Eddy Maloka, du coordinateur de MAEP à Djibouti, Osman Idriss Djama. Ont été également présents par visioconférence  la ministre du Plan et du développement économique de l’Egypte, Hala El-Sayed, la directrice du bureau de GIZ auprès de l’Union Africaine, Dr Inge Baumgarten, ainsi que les délégations venues pour la participation de cet événement.

L’enjeu de cet atelier est de taille et intervient dans un contexte unique en son genre, auquel les pays africains, à l’instar des autres pays du globe, font face  à une crise sanitaire sans précédent. De ce fait, ce troisième  atelier du MAEP sur les examens nationaux volontaires (ENV) vise à faire le point sur le progrès des Etats membres de l’Union Africaine vers les objectifs de développement durable (ODD) et l’agenda 2063 « L’Afrique que nous voulons ».

En outre, il offre une plateforme régionale pour la sensibilisation, le partage des connaissances et des approches et outils pour la domestication, le suivi et l’évaluation des deux agendas après une année exceptionnelle marquée par la pandémie de COVID-19 dans le monde.

En dépit de la pandémie et ses effets, l’intérêt mondial pour la préparation d’un ENV est resté élevé. Au cours des Forums  Politique des hauts Niveaux de l’année 2020 communément appelés FPHN 2020, 47 pays ont préparé et présenté virtuellement leur rapport  de situation. Suite à sa participation réussie au FPHN de 2018 à 2020, et parallèlement aux ateliers continentaux d’Addis-Abeba (2018) et de Kigali(2019) et aux dialogues virtuels sur les ENV(2020), le MAEP reste engagé à soutenir les pays africains dans la préparation des ENV.

Cet atelier est l’occasion pour les membres du MAEP de discuter des leçons tirées du FPHN 2020 et des expériences des pays, ainsi que  les outils de gouvernance pour construire des sociétés résilientes en temps des pandémies et des outils innovants pour rendre compte des ODD et de l’Agenda 2063.

Le lancement de cet atelier de deux jours a permis aux officiels de mettre en lumière l’utilité de cet atelier qui est consacré à la mise en point des progrès des Etats Membres des pays de l’Union Africaine pour les objectifs de développements Durable (ODD). Les travaux de ses assises de deux jours vont se poursuivre. En tout huit thématiques ayant trait aux objectifs de développement durable seront au cœur des discussions, ainsi que la signature de deux protocoles d’entente entre le MAEP et le Centre des ODD pour l’Afrique d’une part et l’Institut national pour la gouvernance et le développement durable de l’Egypte.

Sadik Ahmed 

La parole à …

Mahmoud Ali Youssouf,

ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale

« Notre pays, en acceptant d’accueillir cette rencontre, malgré la pandémie du COVID19 et ses impacts, a voulu  témoigné, s’il en était encore besoin, de l’intérêt que porte le gouvernement à la question de la bonne gouvernance dans notre pays et du respect de son engagement vis-à-vis de notre organisation continentale. C’est cet engagement qui fera  de la République de Djibouti le 1er pays sur le continent à se prêter à  l’exercice d’évaluation ciblée par les Pairs très prochainement lors du 30ème sommet du Forum des Chefs d’Etat et de gouvernement.

L’objectif  principal  de  cet atelier est de faire le point sur les progrès des Etats membres de l’Union Africaine vers les Objectifs de Développement Durable et de l’Agenda 2063.

Comme vous le savez, les Objectifs de Développement Durable nous donnent la marche à suivre pour parvenir à un avenir  meilleur et plus durable pour tous.

Ils répondent aux défis mondiaux auxquels nous sommes confrontés notamment ceux liés à la pauvreté, aux inégalités, au climat, à la dégradation de l’environnement, à la paix et à la justice. Ils sont tous  interconnectés et doivent être atteints.

Il me plait de  rappeler, ici, que Djibouti s’emploi au quotidien à donner forme aux Objectifs du Millénaire pour le développement à travers  ses nombreuses reformes engagées notamment l’adoption d’une loi augmentant le quota des femmes de 10 à 25% au sein de l’Assemblée nationale, l’assurance maladie obligatoire (AMO) pour la tranche active de la population ainsi que le programme d’assistance sociale de santé (PASS) pour toutes les personnes préalablement identifiées comme n’ayant aucun revenu, etc. La République de Djibouti travaille, en ce moment, à la préparation de son rapport sur les Evaluations Nationales Volontaires des Nations Unies.

Il est primordial que tous les pays s’investissent dans la réalisation des ODD afin de répondre aux aspirations légitimes de nos peuples : jouir  des droits fondamentaux à l’éducation, la justice, la santé, la cohésion sociale. »