La réflexion nationale sur les risques potentiels de l’utilisation des produits cosmétiques contenant du mercure sur la santé et sur l’environnement se poursuit dans les communes de la ville de Djibouti et dans les régions de l’intérieur.

Au titre de ce vaste programme de réflexion lancé en novembre dernier par le ministère de l’urbanisme, de l’environnement et du tourisme (MUET), en collaboration avec le ministère de la santé, un atelier de concertation et de sensibilisation sur cette thématique s’est tenu mercredi dernier dans la salle des réunions du conseil régional de Dikhil.

Cet atelier, animé par le coordinateur national du projet sur le mercure au niveau du MUET, Mohamed Elmi, et Dr Ifni Osman Moussa, dermatologue du ministère de la santé, a vu la participation des associations des femmes, des oulémas, des représentants coutumiers et de la jeunesse, en présence du  président du conseil régional, Abdourahman Yonis Arreh.

Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la planification des actions pour l’application des mesures requises pour donner effet aux articles de la convention de Minamata liés à la santé et de traiter efficacement au niveau national les aspects sanitaires des problèmes que peuvent poser les produits chimiques et les déchets, notamment le mercure,  en particulier pour les populations vulnérables et surtout les femmes et les enfants.

Aussi, en marge de cet atelier, outre les instruments de mesure non électroniques contenant du mercure utilisé dans le secteur de la santé, il a été révélé que le mercure que renferment certains produits cosmétiques peut provoquer des éruptions et des cicatrices cutanées ainsi qu’une diminution de la résistance de la peau aux infections bactériennes. Aussi, conformément à cette convention, des mesures visant l’abandon progressif d’ici 2020 ont été prises, avec l’interdiction de l’importation des produits cosmétiques tels que savons et crèmes de dépigmentation nuisibles, en particulier ceux qui contiennent plus de 1ppm.

A la fin de l’atelier, les participants, conscientisés sur les dangers liés à l’utilisation de ces produits, se sont engagées à transmettre les informations reçues à leurs congénères.

HA