Le discours du ministre de la communication chargé des postes et des télécommunications, Radwan Abdillahi Bahdon à l’occasion de la réunion extraordinaire du conseil des ministres en charge des TIC de l’Alliance Smart Africa (CMTIC III).

« Conscient que les technologies numériques sont désormais un pilier incontournable dans la prévention, la préparation et la réactivité aux effets de la pandémie Covid-19, le Ministre de la Communication, chargé des Postes et des Télécommunications a présenté ce matin en vidéo call, lors d’une Réunion extraordinaire du Conseil des Ministres en charge des TIC de l’Alliance Smart Africa (CMTIC III), l’ensemble d’activités des activités entreprise par le Gouvernement Djiboutien pour lutter contre le Covid-19 en utilisant les opportunités offertes par les TICs/

Dans cette lutte sans précédent contre le COVID-19, les technologies numériques ont offert au gouvernement, aux particuliers et aux entreprises djiboutien(nes) la seule possibilité de faire face à la distanciation sociale, d’assurer la continuité des activités et d’éviter les interruptions de service.

Les mesures ci-dessous ont déjà été entreprises par le Gouvernement :

Action 1 : Activation du

protocole d’alerte commun

Un  protocole  d’alerte  commun a été mis en œuvre pour permettre aux autorités de prévenir et d’atténuer efficacement la propagation de Covid-19. Ce protocole implique l’utilisation de plusieurs modes de communication pour éduquer les citoyens y compris les plus vulnérables, sur la maladie ainsi que sur les mesures préventives. Ce protocole a permis aux citoyens de recevoir des informations de plusieurs manières, par exemple via des téléphones mobiles et fixes, Internet (e-mail, Facebook, Twitter, WhatsApp, applications pour smartphone, publicité en ligne, haut-parleurs, etc.), sirènes (dans le bâtiment ou à l’extérieur), radio et télévision de diffusion, diffusion directe par satellite et réseaux de signalisation numérique (panneaux routiers , panneaux d’affichage, contrôle de la circulation automobile et ferroviaire), entre autres.

Action 2 : Mesures pratiques

de collaboration

a) Capacité réseau

La société Djibouti Télécom (Opérateur national) a dédié une certaine capacité de réseau pour le mettre gratuitement à la disposition des autorités chargées du Covid-19.

b) Numéros d’urgence

Le Gouvernement a mis en place un numéro d’urgence gratuite (1517) pour faciliter la gestion de cette crise. La gestion a été mutée à un centre d’appel national afin d’offrir un service efficace lorsque la demande d’appel est élevée. Le public a été correctement informé sur la disponibilité et la gratuité de ses services.

C) L’apprentissage en ligne

Depuis les arrêts des cours et la fermeture des établissement scolaire, beaucoup des faciliter ont été mise en place pour permettre aux écoliers, élèves et étudiants de poursuivre leur apprentissage à l’échelle nationale malgré le confinement etc…

Action 3 : Promouvoir

le télétravail

Sensibiliser les chefs d’entreprises et les chefs d’administrations publiques à opter pour les solutions de télétravail afin de décongestionner les bureaux dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. Pour ce faire, nous avons démocratiser et faciliter l’accès aux solutions de télétravail en mettant à la disposition des entreprises et des populations des offres technologiques adaptées à des coûts abordables.

Action 4 : augmenter la bande passante, renforcer la

résilience et la sécurité des

réseaux et gérer la congestion 

Comme tous les opérateurs de télécommunications du monde, l’Opérateur national connait une augmentation sans précédent du trafic en raison de l’augmentation du nombre de personnes travaillant à domicile et accédant aux services numériques. Nous avons demandé par conséquent à ce que l’opérateur national investit dans des capacités supplémentaires afin de garantir que le réseau reste aussi robuste et sécurisé que jamais et faciliter la continuité des activités. Cela garantira la résilience du réseau et l’accès à la gamme complète de services par les consommateurs et les entreprises.

Action 5 : Connecter les services vitaux et assurer la

continuité des services publics

pour sauvegarder le bien-être de la population

De nombreux pays n’ont pas la possibilité d’utiliser le numérique comme «nouvelle norme» pour le travail, la scolarité et les services gouvernementaux. Tel n’est pas le cas chez nous car nous disposons des capacités suffisantes pour connecter nos services vitaux.

Dans une urgence sanitaire mondiale, la connexion des centres de santé et des hôpitaux est une priorité absolue, permettant des services tels que le diagnostic à distance et la télémédecine. Nous avons donc demandé à l’opérateur national de prioriser la connectivité aux services d’urgence et là où il n’y a pas de couverture ou d’encombrement extrême de déployer rapidement des technologies facilement disponibles et des réseaux dédiés.

Action 6 : Développement d’un portail officiel du covid -19

Un portail officiel du Covid-19 a été mis en ligne non seulement pour sensibiliser la population sur (les gestes barrières, symptômes, facteurs aggravants…), mais aussi pour mettre en avant les statistiques et les actions sociales entreprises par le gouvernement.

Action 7 : Des appels à

projets afin de financer la

recherche des solutions

innovantes pour lutter contre le Covid-19

(en cours de réalisation)

A l’instar des autres pays du monde, Djibouti a fait recours à son potentiel numérique pour combattre le Covid-19 et freiner sa propagation dans le pays.

Pour faire face à cette crise unique, par son ampleur et son impact sur la société, le Gouvernement de Djibouti en collaboration avec le PNUD et la Banque Mondial à fait un appel à projet à travers le plus grand Centre d’incubation du Pays (CLE) pour recueillir des solutions innovantes afin de mieux lutter contre la pandémie de Covid-19.

A travers cet appel à projets, nous avons souhaité de soutenir les projets de services de santé numériques qui visent à améliorer et accélérer la réponse du gouvernement aux défis posés par la pandémie de Coronavirus (COVID-19) pour :

– protéger la population,

– soutenir la prise en charge des malades,

– tester la population,

– surveiller l’évolution de la maladie au niveau individuel et l’évolution de la pandémie,

– aider à limiter les contraintes pendant la période de crise…

Plusieurs solutions ont été retenues et financer, à savoir (la production locale des gels hydroalcolique, des masques ainsi que des machines locales d’assistance respiratoire, des applications qui facilitent le télétravail et le quotidien des Djiboutien confiné…). »