Hier, une équipe djiboutienne de tennis portée par l’espoir et l’ambition s’est envolée vers Nairobi, la capitale bouillonnante du Kenya. À la tête de cette délégation, M. Sougueh Ibrahim, président de la Fédération Djiboutienne de Tennis (FDT), guide une jeunesse prometteuse qui ambitionne d’écrire une nouvelle page dans l’histoire sportive du pays. Leur mission ? Participer aux Championnats ITF/CAT de l’Afrique de l’Est des Jeunes, un rendez-vous incontournable qui se tiendra du 15 au 23 janvier 2025.

Ces championnats, organisés par la Confédération Africaine de Tennis (CAT) en partenariat avec la Fédération Internationale de Tennis (ITF) et Tennis Kenya (TK), réunissent les étoiles montantes du tennis dans la région. Djibouti y sera représenté dans la catégorie des 16 ans et moins par trois jeunes talents : Ali Idriss, Sabrina Ibrahim et Aureilio Mohamed. Ces jeunes athlètes, sélectionnés pour leur potentiel exceptionnel, se sont entraînés sans relâche sous la houlette de leur entraîneur, Michael Araia. Ce dernier, connu pour sa rigueur et sa vision stratégique, ne cache pas son optimisme : “Ils ne vont pas seulement participer, ils viennent pour marquer les esprits.”

Ces championnats sont bien plus qu’une simple compétition. Ils représentent une plateforme unique pour les jeunes talents de s’affirmer sur la scène régionale et de se mesurer à des adversaires de haut niveau. Les catégories 14 ans et moins ainsi que 16 ans et moins offrent des compétitions en simple, en double, mais aussi en équipes, où l’esprit collectif sera crucial.

En jeu, une qualification précieuse pour le Championnat d’Afrique des Jeunes par Équipes, qui se déroulera au Togo en juillet 2025. Chaque match joué à Nairobi comptera, non seulement pour établir un classement régional mais aussi pour offrir une expérience inestimable aux participants. Ce défi exige une concentration totale et une maîtrise technique irréprochable, tant sur le plan individuel que collectif.

La CAT, chargée d’encadrer l’événement, a mis en place un système de notation rigoureux pour évaluer les performances des joueurs. Cette rigueur souligne l’importance de la compétition et motive les jeunes athlètes à donner le meilleur d’eux-mêmes. Si cette aventure sportive a pu voir le jour, c’est en grande partie grâce au soutien national. Le Comité National Olympique de Djibouti et les établissements Fratacci ont joué un rôle décisif en offrant les billets d’avion à l’équipe. Ce partenariat montre l’importance accordée par les acteurs locaux à la promotion du tennis, mais aussi à l’inspiration d’une nouvelle génération de sportifs.

“C’est un véritable effort collectif pour placer le tennis djiboutien sur la carte africaine. Ce soutien est un signal fort pour nos jeunes, leur montrant qu’ils ne sont pas seuls dans cette aventure,” a déclaré M. Sougueh Ibrahim.

Le tennis djiboutien est déjà sur une trajectoire ascendante. En janvier 2024, l’équipe nationale féminine de moins de 14 ans s’était distinguée à Bujumbura avec des performances remarquées. En mai, Osman Omar Ali avait participé aux prestigieux tournois ITF M15 000$ et M25 000$ à Addis-Abeba, gagnant une précieuse expérience sur le circuit international. Enfin, en juillet, l’équipe senior masculine avait représenté Djibouti à la Coupe Davis à Gaborone, marquant une étape importante dans l’évolution de la discipline.

Cette participation aux Championnats ITF/CAT de Nairobi n’est pas un hasard. Elle s’inscrit dans une stratégie plus large menée par la Fédération Djiboutienne de Tennis pour développer et structurer cette discipline encore jeune au pays. Depuis plusieurs années, la fédération travaille d’arrache-pied pour identifier et former de jeunes talents, tout en leur offrant des opportunités de briller sur la scène internationale. “Chaque tournoi, chaque déplacement, chaque expérience est une pierre ajoutée à l’édifice que nous construisons. Nous voulons inspirer non seulement nos joueurs, mais aussi toute une génération de jeunes Djiboutiens,” a ajouté M. Sougueh avant leur départ. Or , le tennis, autrefois considéré comme un sport marginal à Djibouti, peu pratiqué par toutes les classes sociales commence à prendre racine grâce aux efforts conjugués de la fédération, des partenaires et des familles. Les infrastructures se développent progressivement, et les initiatives visant à populariser le tennis auprès des jeunes se multiplient.

Pour Ali Idriss, Sabrina Ibrahim et Aureilio Mohamed, ce voyage à Nairobi est bien plus qu’un simple tournoi. C’est une chance de représenter leur pays, d’acquérir de l’expérience et de démontrer que Djibouti peut rivaliser avec les meilleures nations de la région. Leur entraîneur, Michael Araia, croit fermement en leur potentiel : “Nous avons travaillé dur, physiquement et mentalement. Ces jeunes sont prêts à se battre sur chaque point, à surmonter chaque défi. Ils savent ce que cela représente.”

Loin de se limiter aux ambitions personnelles, ces jeunes portent sur leurs épaules l’espoir d’une nation. Chaque coup de raquette, chaque victoire et même chaque défaite seront des étapes importantes dans leur parcours, mais aussi dans l’histoire du tennis djiboutien.

Nairobi ne sera pas une destination finale, mais une étape cruciale. Que ce soit à travers leurs performances sur le court ou l’expérience qu’ils rapporteront à Djibouti, ces jeunes contribueront à poser les bases d’un avenir prometteur pour le tennis national.

Alors que les projecteurs s’allument sur Nairobi, Djibouti a toutes les raisons de croire en ses représentants. Ali, Sabrina et Aureilio ont entre leurs mains une opportunité rare. Ils sont prêts à prouver que, même dans un petit pays, de grands rêves peuvent naître et s’épanouir.

Le filet est dressé, le terrain est prêt, et l’Afrique de l’Est attend. Pour ces trois jeunes talents, le moment est venu d’écrire leur histoire.