De son nom Mahad Farah Ibrahim, il est médecin-chef de la polyclinique de P.K 12, autrement nommé polyclinique « Docteur Gouled ». Docteur Mahad Farah est quelqu’un d’organisé et gère bien son temps. Dans l’art de prévenir et de soigner les maladies de l’être humain, s’impose une série d’attitudes, d’aptitudes, de normes comportementales et morales de qualités et de valeurs, comme une nécessité absolue.

En effet, ce jeune médecin possède le sens de la communication, une vertu indispensable dans le métier de thérapeute. Docteur Mahdi a opté pour ce métier de clinicien par vocation. Il se rappelle de son cycle universitaire où il a suivi des cours de médecine durant 5 années à la Faculté de médecine de Djibouti. Fier de son parcours, il le conte avec dévotion. Il relate que les cours débutent à 8H00 du matin et finissent à 18H00 du soir. En ce temps, il n’existait pas aux abords de l’Université des établissements où l’on pouvait prendre un repas moyennant paiement.

Par conséquent, les étudiants parcouraient une longue distance et se déplaçaient parfois à pied jusqu’aux gargotes tenues par des femmes, juxtaposant le Port de Djibouti. Mahdi ne s’est jamais ennuyé et a continué de poursuivre durant 5 ans ses enseignements à la faculté de Djibouti.

Ensuite, le docteur s’envole pour la Tunisie pour un stage de deux ans. Cette formation en Tunisie est conclue par l’Etat djiboutien. En 2017, Docteur Mahdi regagne le pays après avoir décroché son diplôme d’Etat de docteur en médecine. Pour ses premiers pas dans la fonction de médecin, il l’effectue au sein des forces armées djiboutiennes et précisément aux urgences de l’hôpital Halas. Un peu plus tard, recruté par le ministère de la santé, docteur Mahad est employé aux urgences de l’hôpital général Peltier. Les hôpitaux où il est préposé se succèdent, que ce soit au sud du pays comme au nord. Du CMH d’Obock (centre hospitalier d’Obock) à l’hôpital régional d’Ali-Sabieh alias « Docteur Ahmed Absieh), son expérience s’amplifie et il est nommé médecin-chef à la localité d’Ali Addé.

Il s’occupe dans différentes structures sanitaires dont le centre sanitaire d’Ali-Addé pour les réfugiés et celui du poste de santé de cette localité. A ce moment, il est coordinateur de la pandémie meurtrière du Covid 19 qui frappe simultanément des milliers des citoyens planétaires. Son ultime désignation à un poste dans les régions de l’intérieur fut celui du CMH d’Arta. Il arrive à la capitale au centre de santé de Balbala et reste là aussi une durée égale à 1 an et 5 mois.

Présentement, le docteur œuvre à la Polyclinique de PK 12 alias « Docteur Gouled ». Le docteur parle des démarches dans une journée de travail. Il explique qu’au matin, dès la prise de sa fonction, le thérapeute examine ses patients et établit un diagnostic suivant les observations réalisées et leurs symptômes médicaux. Chaque matin a régulièrement lieu un staff médical réunissant tous les médecins sortants qui ont fait la nuit, et les médecins arrivant. Ils font la transmission des dossiers de patients encore présents que les nouveaux médecins vont devoir prendre en charge, et discutent des embarras rencontrés. Selon le docteur, il existe deux circuits classifiant les patients selon leur état : Le circuit court concernant les petites consultations pas très urgentes. Il s’agit de la petite traumatologie (sutures, plâtres, entorses) habituelle[1]ment de la maison de soin (lumbago chez quelqu’un de valide, efflorescence de boutons, plainte diverses ne relevant d’aucune urgence) et ce qui relève de la médecine générale. Ce cas est tenu uniquement par un interne. Le circuit long est celui qui réunit le plus grand débit de patients relevant des urgences. On y traite les douleurs abdominales intenses et suspectes telles que les fractures chirurgicales (col du fémur, fractures, luxations diverses), les AVC, les coliques néphrétiques, les douleurs thoraciques. Et toutes les pathologies nécessitent des examens et des bilans complets (prise de sang, radiologie, etc.).

Docteur Mahdi nous assure que sa mission est la guérison du malade, pure et simple, et qu’il est aux anges chaque fois qu’une personne qui souffre s’en sort.

DJIBRIL ABDI ALI