Des cadres du Secrétariat d’État à la Jeunesse et aux Sports et un jeune représentant de la société civile participent à un atelier régional organisé par l’Unité d’appui à la médiation de l’IGAD (ACCU) sur les moyens d’inclure et de représenter véritablement les jeunes dans les processus de paix et le règlement des conflits afin de les encourager dans la participation au rétablissement de la paix.

Salem Mohamed Salem, conseiller technique , expert de la question Jeunesse au SEJS, Roukia Hassan, directrice des CDC accompagnés par un jeune leader de la société civile, se sont envolés hier vers la capitale éthiopienne.

Ce séminaire de trois jours qui se tient à Addis-Abeba, permettra de sensibiliser les ministères de la Jeunesse des États membres de l’IGAD sur la mise en place de mécanismes et de cadres permettant aux jeunes de participer utilement aux processus de paix.

Cet objectif vise à inclure les jeunes dans le règlement des litiges et recherche les voies et moyens de promouvoir la participation de la jeunesse à une paix durable sur le continent.

Au sein de l’IGAD, la jeunesse a été identifiée comme un élément central pour atténuer les problèmes de sécurité rencontrés par l’IGAD. Depuis quelque temps, elle a engagé des jeunes femmes et leur a fourni des plateformes pour partager leurs expériences et leurs défis en matière de médiation. En outre, MSU a offert des possibilités de stages et de bourses aux jeunes femmes dans le domaine de la prévention des conflits et de la médiation pour améliorer les compétences des jeunes.

A noter que ce séminaire financé par l’Union européenne a également pour objectif de renforcer les capacités des États membres de l’IGAD en matière de compréhension du rôle de la jeunesse dans les processus de paix, notamment en matière de médiation, de négociation d’accords globaux et de mise en œuvre de ces accords. L’objectif est également de créer des synergies entre les institutions nationales, les groupes de jeunes, les organisations de la société civile et les jeunes dans les processus sociaux et politiques et de partager les expériences, les bonnes pratiques et les enseignements tirés de l’inclusion des jeunes dans la prise de décision.

Contexte. En 2018, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté la résolution 2419 appelant à un rôle croissant des jeunes dans la négociation et la mise en œuvre d’accords de paix, recommandant aux commissions de consolidation de la paix d’inclure et de mettre en place des moyens d’impliquer les jeunes dans les efforts nationaux pour construire et maintenir la paix.

Au niveau continental, l’Agenda 2063 de l’Union africaine vise à donner la priorité au développement social et économique inclusif, à l’intégration régionale et continentale, à la gouvernance démocratique, à la paix et à la sécurité afin de repositionner l’Afrique pour devenir un acteur dominant sur la scène mondiale.

Environ 65% de la population totale de l’Afrique a moins de 35 ans et plus de 35% ont entre 15 et 35 ans. Ce qui fait de l’Afrique le continent le plus jeune.

D’ici 2020, sur 4 personnes, 3 auront en moyenne 20 ans en Afrique. Ces statistiques montrent clairement l’importance de l’inclusion des jeunes dans les processus de paix. Selon le rapport sur l’état de la région de l’IGAD (2016), la structure d’âge démographique dans la région de l’IGAD montre que 55% de la population est constituée de jeunes.

Malgré l’implication de jeunes dans des espaces violents tels que l’extrémisme et les groupes rebelles, ainsi que des victimes de violence, ils ont été activement impliqués dans la sensibilisation et les activités de défense de la paix, de lutte contre la discrimination et la violence, d’atténuation du discours de haine, de prévention et résolution des conflits.