Sous l’égide du ministre du commerce et du Tourisme Mohamed Warsama Dirieh, l’Agence Djiboutienne des Normes (ADN) a  avec la  collaboration de  l’Institut de Normalisation et de Météorologie pour les  pays Musulmans,  organisé  lundi dernier  au Sheraton Hôtel,  un atelier de sensibilisation  sur les Normes OIC/SMIIC (NORMES HALAL). Cet atelier vise à renforcer les capacités des experts  sur les travaux techniques du SMIIC (Institut de Normalisation et de Météorologie pour les pays Islamiques) et à sensibiliser les acteurs clés du secteur agroalimentaire. Lequel  s’inscrit dans le cadre du programme « Promouvoir  (l’intégration économique régionale dans la Corne de l’Afrique par le développement du Corridor de Djibouti »  financé par l’Union Européenne et  géré par l’Agence Française Développement et mis en œuvre par Trade Mark Africa. Outre le ministre du commerce et du Tourisme, l’atelier s’est déroulé en présence du ministre de l’Agriculture, de l’Eau, de la Pêche et de l’Elevage, chargé des Ressources Halieutiques  Mohamed Ahmed Awaleh, le Secrétaire Général du MCT Ali Daoud Abdou, le directeur général de l’Agence Djiboutienne des Normes  Awaleh Osman ,  le représentant du Secrétaire général du SMIIC,  les experts de l’ADN,  et du SMIIC, ainsi qu’un parterre de personnalités issues des secteurs publics-privés.

L’Agence Djiboutienne des Normes et des qualités est au  four et au moulin.  Avec ses multiples activités en lien avec sa mission de contrôle de qualité et de certification, l’ADN est appelée en parallèle  à renforcer les connaissances et le savoir-faire de son personnel. Condition sine qua non devant permettre à l’édification des infrastructures des contrôles efficaces et efficients.  

C’est sur cette lancée, que l’Agence Djiboutienne des Normes a, avec la collaboration avec l’Institut de Normalisation et de Météorologie pour les pays musulmans (SMIIC) initié récemment une série de formations inhérente aux Normes Halal et ce au profit de ses experts.  

C’est du moins  l’objectif de l’atelier qui s’est ouvert  lundi dernier  au Sheraton Hôtel, qui va s’étaler sur les trois jours  à venir et  au cours duquel les experts de l’ADN  auront fort à faire pour assimiler et  s’approprier  les différentes thématiques  spécifique  les Normes OIC/SMIIC (NORMES HALAL). Il est à préciser que ces formations possèdent un caractère décisif   eu égard de l’attention particulière  qu’accorde   la société, pour être au fait si oui ou  non les aliments que nous consommons et autres produits que nous utilisons, sont conformes aux préceptes islamiques.   Tant mieux  dès lors où   Le SMIIC joue un rôle central dans la mise en place de normes unifiées pour les pays islamiques, en particulier pour les produits halal, un secteur de plus en plus stratégique à l’échelle mondiale.

S’exprimant en premier, le ministre de l’Agriculture, de l’Eau, de la Pêche, de l’Elevage chargé des Ressources Halieutiques M Mohamed Ahmed Awaleh  a mis en avant  l’importance capitale que revêt  cet atelier de formation pour le secteur agroalimentaire et bien au-delà.   De fait, le ministre a fait observer que «   le secteur agroalimentaire, qu’il s’agisse de la production locale  ou de l’importation, est au cœur des préoccupations de notre gouvernement. Aujourd’hui, l’un des enjeux majeurs est d’assurer que tous les produits, qu’ils soient destinés à la consommation nationale ou à l’exportation, respectent les normes halal.  La certification halal n’est pas seulement une exigence religieuse : elle est devenue un standard de qualité qui permet aux produits de répondre aux attentes des consommateurs informés et soucieux de la traçabilité et de la sécurité alimentaire ».

En adoptant la norme halal, Djibouti s’assure un accès à des marchés en pleine expansion. Avec ces formations à la clé, Djibouti se positionne comme un acteur de premier plan dans le domaine des produits halal. « Les produits Halal constituent une part considérable du commerce mondial et un potentiel du marché mondial atteignant les 7 000 milliards de dollars américains. C’est un grand marché économiquement attrayant, le marché halal, comprend des produits alimentaires, des textiles, du tourisme, des cosmétiques, des médicaments et autres. ». C’est en ces termes que le ministre du commerce et du tourisme a entamé son allocution en mettant ainsi  l’accent sur l’apport  économique substantiel du marché Halal.

En poursuivant son discours, le ministre a fait prévaloir  que « la République de Djibouti, dont la population est entièrement musulmane, s’inscrit parfaitement dans cette logique de promouvoir la consommation de produits Halal notamment par le biais d’une politique de normalisation adaptée  aux besoins de consommation de nos concitoyens ».

En s’adressant aux entreprises Djiboutiennes, le ministre a lancé un appel : « afin qu’elles s’engagent dans cette dynamique. La certification halal n’est pas seulement une exigence religieuse ou commerciale, c’est un levier de croissance socio économique »

Le directeur général de l’ADN a quant à lui fait écho  que « L’un des objectifs majeurs de cet atelier est de former nos experts nationaux aux normes halal, afin qu’ils puissent certifier non seulement les produits locaux, mais aussi ceux importés. Nos importateurs doivent pouvoir se reposer sur l’ADN, une autorité nationale dotée de l’expertise internationale nécessaire pour garantir que les produits certifiés halal à l’étranger respectent véritablement ces normes ».

Et de signifier que l’objectif est de préparer le terrain pour que « Djibouti devienne, à terme, un pays capable de certifier ses propres produits halal. Actuellement, nous travaillons à renforcer notre infrastructure de contrôle et à développer les compétences de nos experts. Cette démarche nous permettra de vérifier la conformité des produits importés et de garantir que nos produits locaux répondent aux mêmes standards internationaux ».

Au programme de ce premier jour de l’atelier de formation,  figurait  des Présentations et formations sur les travaux techniques du SMIIC. Il s’agissait également de  Sensibilisation sur l’importance des normes halal pour le secteur agroalimentaire.  Il a également servi de creuset aux discussions sur les avantages économiques et commerciaux de l’adoption des normes OIC/SMIIC pour faciliter le commerce international, en particulier dans le monde islamique.

Il convient de préciser que cet atelier se poursuivra jusqu’au 24 octobre, avec à la clé des experts formés  aux normes OIC/SMIIC (NORMES HALAL).  Il était temps !

Sadik Ahmed