C’est un état de fait, la flambée de prix de produits de première nécessité est réelle, la cherté de la vie est toujours au centre des préoccupations des Djiboutiens, la grogne monte mais fort heureusement le gouvernement a entendu la détresse et la plainte de la population. Une grande opération de contrôle a été lancée le mercredi 7 Septembre 2022 dans tous les magasins de vente de denrées alimentaires de la Place Mahmoud Harbi afin de mieux considérer la réalité de la situation sur le terrain.

Sur le grand marché de Riad, la situation est identique, il n’existe aucune étiquette, les prix ne cessent d’augmenter, une flambée qui se focalise uniquement sur des produits qui ont toujours connu une certaine stabilité tels que la farine, l’huile, le lait et dernièrement le sucre, si bien que les clients et les vendeurs sont aux abois. Pour les clients, il faut sans cesse négocier le prix dont le commerçant se met à cœur joie d’accroitre pour profiter pleinement. De même, les produits de notre propre localité sont également en hausse de prix comme le poisson et la cuisse du

poulet. Cette descente du ministère de Commerce et du Tourisme s’inscrit dans le cadre des prérogatives fixées par le gouvernement pour faire respecter le plafonnement des prix imposé sur tous les denrées alimentaires.

Pour le chef de service de contrôle de la concurrence et de la consommation, ces missions permettent de vérifier le respect des prix et la disponibilité des produits dans les commerces. « Les commerçants véreux qui ont pris la liberté d’augmenter les prix de façon cavalière et illégale répondront de leurs infractions et seront sanctionnés par des amendes allant jusqu’à 1.000.000 fd », a-t-il souligné.

C’est une mesure salutaire qui a réjoui en grande partie la population, à l’exemple de M. Ali Bouh, chef de famille de 9 enfants : « ces contrôles inopinés, c’est une bonne initiative, une bonne répression pour tous ces commerçants qui ne respectent pas les prix réglementés par l’Etat, ils ne savent que dire c’est l’inflation et la guerre en Ukraine pour nous accabler encore plus ».

Pour éviter l’impact de la crise ukrainienne sur la population, le gouvernement a peaufiné des stratégies sur la hausse des produits de première nécessité en finançant certains produits de base non fabriqués à Djibouti et poursuivant la mesure des stocks. Il est important pour le gouvernement d’aller encore plus loin en prenant en compte  la protection des consommateurs, c’est du moins ce que révèle M. Osman Faren, membre de l’Association des consommateurs djiboutiens : « Il faudrait que la brigade des répressions de fraude puisse avoir une équipe véritablement importante et incorruptible pour traquer tous ces commerçants qui font de la spéculation et qui vendent leurs produits à des prix exorbitants, affligeant ainsi beaucoup de peines aux consommateurs que nous sommes ».

Dans une perspective d’exploitation de produits locaux, il a été soumis lors cette mise au point du Ministère de Commerce aux vendeurs de favoriser et de privilégier la vente des produits « made in Djibouti », capitale pour atteindre une sécurité alimentaire.

Attention aux produits périmés

Cette opération de grande envergure a permis aussi la saisie de plusieurs produits alimentaires périmés et dont la date d’expiration est souvent expirée et souscrite en langue étrangère (hindou, chinois). Il est obsolète de vendre un stock mort aux gens, qui manque de gérance, de péremption où bon nombre de produits alimentaires et cosmétiques sont passés de mode non adapté aux saisons et années à venir au risque de causer des problèmes. Dans nos pharmacies, il existe aussi de plus en plus de médicaments expirés qui se vendent selon cet expert en contrôle sanitaire de LANAA. Dans un réfrigérateur ou sur un placard d’une boutique, d’un magasin, faites toujours attention à la date de péremption de vos aliments. Il existe deux mentions sur les étiquetages :

– La date de durabilité minimale suivie de « A consommer de préférence avant le… » : Cela ne représente aucun risque et comprend les produits secs tels que les pâtes, les produits stérilisés et les produits congelés et surgelés.

– A l’inverse, pour celle où la date de consommation est accompagnée « À consommer jusqu’au …» est obligatoire pour les produits périssables, potentiellement dangereux pour la santé dès qu’ils se dégradent comme la viande, les œufs, la charcuterie et les plats préparés.

La fermeture de plusieurs dépôts est une alerte aux commerçants qui pensent que l’opération de contrôle lancée en juin a pris fin, bien au contraire elle se poursuit et s’étendra dans les régions. Ces opérations invitent les populations à plus de vigilance et de collaboration en dénonçant systématiquement tous les abus observés sur le marché quel que soit le produit. Le gouvernement ne tolérera aucune spéculation sur le prix de l’ensemble des produits. Tout contrevenant risque d’être sanctionné.

Saleh Ibrahim Rayaleh