Le ministre de la communication chargé des postes et des télécommunications, M. Radwan Abdillahi Bahdon a, dans une déclaration faite hier matin, dans son cabinet, annoncé à la presse, que son département a soumis à la Commission de l’Assemblée Nationale en charge de la Législation Administrative et des Droits Humains, des projets de lois, visant à renforcer l’arsenal juridique et à combler le vide existant en ce qui concerne la liberté d’information de notre pays. Il s’agit ici d’une part d’assurer la diffusion d’information juste, honnête et équitable, et de l’autre de protéger la population contre les diffamations mensongères et les fausses informations portant atteinte à la vie privée et à l’ordre public. 

A l’heure actuelle où de nouveaux médias émergent dans notre pays, adapter les anciens textes en vigueur, s’avère donc nécessaire au Ministère de la Communication, chargé des Postes et des Télécommunications (MCPT), en vue de garantir non seulement aux partis politiques un accès équitable des médias, mais à assurer également le respect de la déontologie et de l’éthique professionnelle des métiers de la communication.

C’est en ce sens que le ministre de la communication chargé des postes et des télécommunications, M. Radwan Abdillahi Bahdon a soumis le lundi 19 octobre dernier à la Commission de l’Assemblée Nationale en charge de la Législation Administrative et des Droits Humains, deux projets de loi visant à renforcer notre arsenal juridique.

Il s’agit ici pour le ministre Radwan Abdillahi Bahdon, concepteur de ces projets de loi, « de combler le vide existant en matière de liberté d’information et de protéger la population contre les diffamations mensongères et les fausses informations portant atteinte à la vie privée et à l’ordre public.»  « Les éditeurs seront tenus de publier des informations non manipulées, véridiques et ne promouvant en aucune façon la violence, la haine ou la délinquance. Dans le respect de la dignité humaine, il est prohibé toute diffusion de toute image ou déclaration rabaissant, humiliant et asservissant l’être humain » a précisé le ministre de la communication chargé des postes et des télécommunications, dans sa déclaration faite hier matin dans son cabinet.

Il a mis en exergue que l’un, des projets de loi, adoptés le lundi dernier par la commission de la législation administrative et des droits humains, de l’Assemblée Nationale, permettrait «de protéger la jeunesse et les mineurs contre les contenus promouvant la violence et les programmes ayant des effets nocifs sur eux»

Quant au second projet de loi sur le pluralisme politique, le ministre Radwan Abdillahi a indiqué qu’il «modifie et complète la loi organique n 1/AN/92 relative aux élections en tenant compte du contexte actuel qu’est l’émergence de nouvelles sources d’informations tels que les médias sociaux et de l’apparition de coalition de parties».     

Selon le ministre Bahdon, des mesures telles que l’augmentation du temps de parole pour les partis et groupements politiques  et la démocratisation de la production, diffusion et transmission de programmes électoraux, seront dorénavant de rigueur dans notre pays.

Ces nouvelles lois qui seront adoptés lors de la prochaine session plénière de l’assemblée nationale, permettront d’élargir la mission de la Commission Nationale de la Communication (CNC) dont le rôle d’arbitre a-t-il dit «ne se limitera pas désormais qu’au seul contrôle des médias traditionnels.»

Pour clôturer sa déclaration, le ministre Radwan Abdillahi Bahdon a mis l’accent sur un décret attribuant des cadres de presse aux journalistes, inclus dans ces projets de loi. Celui-ci  permettant selon le ministre de la communication chargé des postes et des télécommunications, M. Radwan Abdillahi Bahdon «d’identifier les professionnels de la presse et met en place une réglementation précisant les conditions d’exercice de la profession et d’attribution des cartes de presse aux journalistes et assimilés»

«Il nous a paru essentiel de libéraliser cette profession et de la protéger contre tout type de pression ou d’abus et de faire valoir leurs droits auprès de la Commission Nationale de la Communication» a-t-il conclu avant de déclarer que ces textes seront adoptés dans les prochains jours.

Rachid Bayleh

Elle a dit…Ouloufa Ismaël Abdo

Présidente de la Commission Nationale de la Communication (CNC) 

«La CNC pourra désormais accomplir ses missions de régulateur et d’arbitre en conformité aux instruments internationaux»

«La CNC est très satisfaite des échanges et débats qui ont eu lieu avec nos parlementaires qui durant deux jours ont examiné en commission des lois, deux lois portant sur :

Ø la liberté de la communication et de la déontologie de l’information ;

Ø et sur le pluralisme politique lors des campagnes électorales, modifiant certaines dispositions de la loi organique n°1/AN/92 relative aux élections.

En ma qualité de Présidente de la Commission de la Communication, je ne peux que me réjouir du sceau et de la dimension de régulateur qu’ont su réaffirmer les parlementaires à la CNC en adoptant lesdits projets de lois. Nos parlementaires se sont montrés très impliqués par ces sujets qui touchent à la liberté d’expression et de presse qui sont l’ancrage même d’une démocratie. Ces avancées majeures vont dans la valorisation du métier de journaliste. Les échanges ont permis de sensibiliser les parlementaires sur le rôle majeur que joue la CNC dans le paysage médiatique, politique et démocratique de notre pays en sa qualité d’organe suprême de régulation des médias.

Aussi ces travaux ont été l’occasion d’écouter avec grand intérêt les recommandations des parlementaires quant à la diffusion d’information fiables et adaptées au public tenant compte de toutes les composantes et spécificités de la population djiboutienne aussi bien de la capitale que des régions. Grâce à ces nouveaux textes, la CNC complète ainsi son arsenal juridique dans ce domaine et pourra désormais accomplir ses missions de régulateur et d’arbitre en conformité aux instruments internationaux ratifiés notamment les dispositions 19 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et l’article 9 de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples. Nous remercions l’exécutif, et plus particulièrement le Ministre de la Communication qui a accepté de porter ces projets initiés par la CNC devant l’Assemblée Nationale et félicitons nos parlementaires pour l’accueil favorable et le soutien qu’ils ont réservé à ces textes fondamentaux pour notre pays et notre démocratie.»