Moussa Ahmed Idriss, l’homme qui avait défié le général De Gaulle lors de sa visite en 1966 à Djibouti, a été rappelé à Dieu vendredi, à la suite d’une longue maladie.

Né à Douda, à la lisière de la capitale, Moussa Ahmed Idriss, qui a commencé sa longue carrière en tant qu’infirmier, avait apporté une précieuse contribution à la lutte pour l’indépendance de notre pays.

Élu à l’Assemblée territoriale en juin 1957 sur la liste de Mahamoud Harbi dans ce qui était alors la Côte française des Somalis (ancienne appellation de Djibouti), le défunt avait fait très tôt le choix de militer pour l’avènement d’une République de Djibouti libre et indépendante.

Devenu membre de la représentation nationale au lendemain de l’accession à l’indépendance, le regretté Moussa Ahmed Idriss se démarque de ses pairs par son attachement à l’unité nationale et aux valeurs démocratiques.

Soutenu par l’opposition, il se présente au scrutin présidentiel d’avril 1999 face au candidat du Rassemblement Populaire pour le Progrès (RPP) qui n’était autre que le chef de l’Etat, Ismaïl Omar Guelleh. Qualifiant le défunt de “valeureux patriote qui a toujours su mettre l’intérêt général de notre pays au dessus des intérêts personnels et partisans”, le chef de l’Etat a considéré sa disparition comme “une immense perte pour la nation djiboutienne”.

 ADI