Depuis que la décentralisation, une importance réforme de l’Etat a un ministère qui lui est dédié avec à sa tête un jeune et dynamique ministre, issu du développement local, les choses bougent. C’est dans cette dynamique que s’inscrit l’organisation de la première réunion technique du groupe des partenaires au développement et de l’humanitaire opérant dans la région d’Obock dont l’objectif principal est la mise en place d’une plateforme de concertation et de coordination pour harmoniser et améliorer les interventions des uns et des autres au profit des populations ciblées de la région d’Obock, selon les priorités définies dans son programme de développement régional (PDR).

Le conseil régional d’Obock en partenariat avec la préfecture d’Obock et la coordination du système des nations unies a organisé le jeudi 25 avril à son siège une première réunion technique du groupe de coordination des partenaires au développement et de l’humanitaire qui opèrent dans la région d’Obock. Cette importante réunion, une première du genre dans notre pays, a été placée sous l’égide du ministère délégué chargé de la Décentralisation. Elle a vu la participation aux côtés du préfet d’Obock et du président du conseil régional d’Obock, respectivement, Hassan Dabaleh et Mohamed Houmed Ismail, de plus d’une cinquantaine de participants dont deux membres du gouvernement, le ministre délégué chargé de la Décentralisation, Hamadou Mohamed Aramis, et son collègue du secrétariat d’Etat à la Jeunesse et aux Sports, Hassan Mohamed Kamil, ministre de la région ayant contribué à l’organisation de cet événement, la vice-présidente de l’UNFD, Hasna Houmed Bilil, l’ensemble des parlementaires de la région, les représentants de l’ensemble des organismes du système des nations unies et ceux des ministères sectoriels et techniques.

A l’ouverture de cette réunion, le président du Conseil régional d’Obock, Mohamed Houmed Ismaïl, a tout d’abord souhaité la bienvenue aux participants. Il a ensuite expliqué que la mise en place de ce cadre de concertation entend répondre au besoin de coordination des différentes interventions multisectorielles qui s’opèrent dans la région.

Pour sa part, le préfet de la région d’Obock, Hassan Dabaleh, a mis l’accent sur les effets positifs et les résultats palpables sur le terrain de la bonne collaboration entre le gouvernement djiboutien et les partenaires au développement et de l’humanitaire dans la réponse face à l’afflux des réfugiés yéménites. La coordinatrice du système des nations unies, Barbara Manzi s’est dite, quant-à-elle, ravie de voir autant des gens autour de la table. Elle a souligné que cette initiative a été prise à cœur comme un des points clefs de la collaboration des partenaires afin d’améliorer leurs prestations en direction des populations ciblées par leurs interventions selon les priorités définies par l’état.

De son côté, la vice-présidente de l’UNFD, Hasna Houmed Bilil a mis l’accent sur le fait que l’organisation dirigée par la Première Dame du pays, Mme. Kadra Mahmoud Haid, a été une des premières à soutenir les victimes des affres de conflits au Yémen ayant trouvé refuge à Obock, surtout les femmes et les enfants. Elle a également brièvement évoqué les activités entreprises par cette ONG avec le soutien du gouvernement et des partenaires au développement tant au camp des réfugiés de Markazi. Lequel abrite des réfugiés yéménites que dans la région d’Obock où elle dispose d’une antenne.

Le secrétaire d’Etat à la Jeunesse et aux Sports, Hassan Mohamed Kamil, qui a contribué à la tenue de cette rencontre, s’est réjoui en sa qualité du ministre de la région que celle-ci soit organisée à Obock afin d’établir un partenariat bénéfique entre l’ensemble des partenaires présents pour promouvoir le développement d’Obock.

Il a remercié ces derniers pour leur engagement dans le développement de la région et ce, a-t-il dit « conformément à la volonté politique du chef de l’Etat qui a fait de la décentralisation son cheval de bataille et le meilleur moyen d’accompagner les transferts de compétences de l’état vers les collectivités territoriales, gages d’un développement globalisé et durable ».

Clôturant cette série de discours, le ministre délégué chargé de la Décentralisation, Hamadou Mohamed Aramis, a tenu tout d’abord à remercier les partenaires institutionnels et techniques qui ont répondu présents.

« A tous les partenaires qui sont impliqués dans le développement socio-économique de la région d’Obock, j’exprime, a-t-il dit, la reconnaissance de mon ministère et celle du gouvernement, car je sais que sans votre soutien et sans votre apport, Obock aurait eu beaucoup de mal à faire face à tous ces problèmes auxquels elle est confrontée.»

« Ces problèmes, comme vous le savez, a-t-il poursuivi, sont de natures différentes. Que cela soit la sécheresse, les migrants ou encore les clandestins, ces problèmes se superposent et ébranlent la capacité de résilience des communautés locales. Ces communautés, déjà précarisées par un taux de pauvreté record, subissent de plein fouet la nouvelle donne. Avec le risque de dégradation des infrastructures socio-économiques que cela peut occasionner. »

Le ministre a rappelé que face à cette situation, inédite pour les communautés, le devoir du gouvernement comme celui des partenaires est de préparer une riposte appropriée.

« Et cette riposte, je suis persuadé, ne peut être efficace que si elle est coordonnée et planifiée. Cette riposte ne peut être efficace que si elle s’inscrit dans un élan participatif qui inclut, et les communautés, et les élus locaux, avec tous les acteurs étatiques et les partenaires techniques », a martelé avec insistance le ministre Aramis.

Les travaux proprement dits de cette première réunion technique du groupe des partenaires au développement de la région d’Obock ont porté sur la présentation par le conseil régional d’Obock de sa programmation quinquennal (2017-2021), laquelle s’inscrit dans le cadre de son plan de développement régional suivie d’un tour de table des partenaires et des discussions axées surtout sur le contenu de l’exposé.

Le ministre délégué chargé de la Décentralisation, dont les organisateurs de cette réunion ont rappelé la forte implication pour la tenue de cette importante réunion technique, en projet depuis 2015, a mis l’accent sur le fait qu’au-delà des échanges et des présentations des projets des uns et des autres, elle doit déboucher sur la mise en place d’une plateforme régulière de coordination.

« Cette plateforme pourrait jouer à l’avenir un rôle non seulement de coordination mais aussi de régulation et d’hiérarchisations des projets de développement économique et social. Cette plateforme pourrait également crédibiliser le suivi et l’évolution des activités de développement. Enfin, cette plateforme pourrait aussi s’impliquer dans la mobilisation des ressources financières pour la région en fonction des priorités retenues. Le gouvernement qui a déjà mis en place un plan de développement pour la région d’Obock voit avec intérêt la création de cette plateforme qui pourrait être un instrument additionnel et complémentaire dans le processus des prises de décisions», a précisé M. Hamadou Mohamed Aramis.

Les partenaires, quant-à-eux, ont tous salué cette initiative portant sur la mise en place d’un groupe de concertation et de coordination des partenaires au développement régional d’Obock, lequel devra servir de cadre de collaboration pour harmoniser et améliorer les interventions des uns et des autres en faveur des populations ciblées de la région d’Obock, selon les priorités définies dans le PDR. Ils ont formulé les souhaits que d’autres régions prennent exemple sur Obock.

A noter qu’à l’issue de cette réunion, MM. Hamadou Mohamed Aramis et Hassan Mohamed Kamil, le préfet d’Obock, Hassan Dabaleh, ainsi que les partenaires au développement ont visité le centre d’état civil. Et ce, faut-il ajouter,  sous les pas du président du conseil régional d’Obock, Mohamed Houmed Ismail.