L’exécutif djiboutien a approuvé mardi dernier en conseil des ministres de nouvelles actions pour promouvoir les investissements dans le secteur minier.

Il s’agit en effet d’un arrêté d’application renforçant le code minier national afin de le rendre conforme aux standards internationaux.

Celui-ci va concerner les modalités de recouvrement des droits d’établissements d’acte et des redevances superficiaires et minières ainsi que le formulaire de déclaration trimestrielle.

“Cette nouvelle mesure du Code Minier est destiné aux sociétés d’exploitation des ressources minières afin de leur faciliter le paiement des redevances dû à l’État”, a expliqué Aden Id Ismail, directeur des ressources naturelles du MERN. M. Ismail a fait savoir par ailleurs que cette initiative permettra en ce sens d’apporter au budget de l’Etat les bénéfices de l’exploitation des ressources minières de notre pays.

“La délivrance des ordres de perception, du droit d’établissements d’acte et des redevances seront également du ressort de la Direction des Ressources Naturelles”, a-t-il précisé par ailleurs. En juillet 2016, afin de tirer parti de ses richesses minières largement inexploitées, Djibouti a annoncé la refonte de son Code Minier, dans l’optique notamment d’attirer les investissements étrangers.

Le nouveau Code Minier de Djibouti qui a remplacé les réglementations en vigueur depuis 1994 vise en effet à moderniser le cadre régissant l’exploration, la prospection ainsi que les titres fonciers, et de renforcer les mesures d’exécution, notamment avec la mise en place de nouvelles sanctions en cas d’infraction.

Le pays a réalisé également de grands projets d’infrastructures pour un investissement total de 14 milliards de dollars, parmi lesquels des infrastructures portuaires spécialisées dans l’exportation de minéraux notamment le port minéralier de Goubet.

A en croire les estimations de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement, l’exploitation minière en République de Djibouti représente entre 1 et 3 % du produit intérieur brut (PIB).

Selon le cabinet d’étude “Oxford Business Group”, en cherchant à augmenter les investissements dans le secteur minier, le gouvernement djiboutien entend diversifier l’économie et améliorer le climat général de l’investissement dans le cadre de sa stratégie “Djibouti Vision 2035” pour le développement économique et la croissance inclusive.

Par ailleurs, l’inventaire des minéraux industriels de Djibouti qui a été achevé vers la fin de l’année 2015 a permis de recenser de nouveaux gisements de grès, de calcaire et de roches ornementales dans le sud du pays à Ali Sabieh, de calcaire corallien, d’argile et de pierre ponce à Tadjourah, ainsi que de sable d’ilménite, de calcaire corallien et de roches ornementales dans le nord du pays, à Obock.

NMS