Le vibrant discours du président de la République, Ismaïl Omar Guelleh, prononcé à l’occasion de la première réunion du nouveau gouvernement.

(( Mesdames et Messieurs les Ministres,

Je vous souhaite la bienvenue à ce conseil du gouvernement, le premier de cette mandature. Je voudrais tout d’abord adresser mes félicitations  aux Ministres qui viennent de rejoindre l’équipe gouvernementale. Ce nouveau Gouvernement traduit plusieurs choses :

La première, c’est la part plus importante de femmes qui viennent d’accéder à cette haute fonction ministérielle. Ce n’est ni un hasard ni une coquetterie. Mais bien le résultat d’un cheminement de notre société vers la juste reconnaissance de l’apport exceptionnel des femmes de notre pays dans la construction de notre Nation, de son développement.

Les femmes ont toujours été de tous les combats. Pour la justice, pour la dignité humaine, pour la solidarité, elles portent en étendard la volonté de vaincre la souffrance du monde. Les femmes, c’est l’optimisme rendu visible. C’est cet optimisme que j’ai voulu insuffler à l’action gouvernementale notamment sur des sujets dont nos concitoyens attendent beaucoup, que sont la lutte contre la pauvreté, la jeunesse et le développement des économies nouvelles, l’amélioration du cadre de vie, du pouvoir d’achat.

Mesdames, choisies pour vos compétences et le parcours professionnel exceptionnel qui est le vôtre, il vous échoie des portefeuilles majeurs. Je n’ai nul doute que vous mettrez la finesse de votre esprit ainsi que votre grand cœur au service des djiboutiennes et des djiboutiens.

La seconde chose que traduit la composition gouvernementale porte sur les engagements pris durant la campagne électorale et que j’ai, à cœur, de remplir sans trahir ni faillir.

Je m’assigne et donc vous assigne au résultat.

Certains ministres parmi vous sont dans la continuité de l’action gouvernementale. Pour d’autres, la fonction est nouvelle. Ce qui demeure cependant c’est la culture du résultat et l’évaluation stricte de vos actions tant en matière de politiques publiques et réformes que de coopération et coordination.

Je veux que les efforts soient encore plus soutenus, l’action plus incisive. Rien ne doit vous faire perdre de vue la priorité de toutes les priorités : l’emploi et l’employabilité́ des jeunes djiboutiens.

Notre système éducatif, l’enseignement supérieur doivent ouvrir davantage de possibilités à la formation technique et professionnelle pour donner l’opportunité à chaque jeune de vivre d’un métier. Aucun jeune ne doit être laissé sur le bord du chemin. Aucun ne doit être sans solution.

Nous multiplierons les opportunités en développant de nouveaux secteurs économiques notamment vers la nouvelle économie pour décongestionner les débouchés professionnels. L’assouplissement de notre marché de travail, la fiscalité, les mécanismes de financement, la formation sont autant de leviers efficaces si nous mettons nos efforts et nos réflexions en synergie. Je veux donc que les réformes nécessaires dans tous ces domaines soient promptement mises en œuvre par l’ensemble du gouvernement

Mesdames et Messieurs,

Dans l’action gouvernementale, il n’y a pas de pré-carré, pas de préjugés ni de chapelles si ce n’est un collectif, une ambition partagée, une finalité claire : celle d’atteindre un développement solidaire et inclusif, celle d’une marche résolue et courageuse vers un Djibouti émergent.

Nous sommes tous des serviteurs du peuple souverain, soyons lui fidèles dans notre action.))