Le ministère des Affaires Sociales et des Solidarités en collaboration avec le bureau du système des Nations Unies à Djibouti a organisé lundi dernier au palais du peuple ,  un atelier portant sur  la validation du rapport d’évaluation de l’impact humain et social du cyclone Sagar et la présentation d’un  mécanisme de secours destiné à apporter une réponse adéquate dans l’éventualité d’une catastrophe naturelle ou autre, de son acronyme ORSEC.

En effet, cette évaluation de l’impact social et humain a été réalisé dans un processus  participatif et inclusif avec la collaboration de l’ensemble des parties prenantes en utilisant la procédure de l’évaluation des besoins après une catastrophe dite PDNA.

L’atelier a vu la participation de la secrétaire générale du ministère des Affaires Sociales et des Solidarités, Ifrah Ali Ahmed, de la coordinatrice du système des Nations Unies, Barbara Manzi, des membres du comité technique de suivi-évaluation, des représentants d’agences onusiennes, et un responsable du Secrétariat exécutif de la gestion des risques de catastrophes.

L’objectif de l’atelier était  double. Il s’agissait en premier lieu d’évaluer le rapport d’impact humain et social du cyclone Sagar et de récolter les recommandations des experts de différents départements sectoriels ainsi que ceux du système des Nations Unies.

Pour ce faire, le ministère des affaires Sociales et des Solidarités a jugé nécessaire et indispensable de réaliser une évaluation des besoins humains et sociaux après la catastrophe. Et ce dans le but qui est de mettre en place un cadre de redressement après la catastrophe.

Lors de cet atelier, la secrétaire général du MASS a mis en relief  l’utilité de ce rapport qui est  « ’un exercice dirigé par le gouvernement avec le soutien intégré dans l’ensemble des partenaires notamment l’UN, la BM et les ONG. Le PDNA rassemble des informations sur l’impact physiques d’une catastrophe, la valeur économique des dommages et des pertes, les impacts humains subis par la population touchée et les besoins qui en résultent pour un relèvement rapide et à long terme ainsi que les priorisations des besoins »,  a-t-elle dit en substance.

Les grandes lignes du rapport d’évaluation. Constitué de plusieurs pages, ce rapport met en lumière de façon exhaustive, une évaluation détaillée sur les innombrables dégâts causés par le cyclone Sagar.

Prenant en compte tous les paramètres socio-économiques, ce rapport constitue une source d’informations non négligeables destinée à donner un aperçu des déboires et problématiques auxquels la population a fait face, après le passage du cyclone Sagar.

D’emblée, ce rapport  dresse une description détaillée de la catastrophe, en brossant avec des chiffres à la clé, l’impact et les vulnérabilités. Sans omettre de préciser en effet la réponse que le gouvernement Djiboutienne et la communauté ont apportée en ce sens.

Il est à noter que cette évaluation a été conduite sur demande du gouvernement djiboutien, à travers le ministère des Affaires Sociales et de la Solidarité, au système  des Nations Unies. Elle fait suite à une recommandation formulée dans le rapport d’évaluation rapide des besoins en date du 26 mai 2018 après le passage du cyclone. Elle vient compléter celle conduite par le ministère des Finances appuyée par la Banque mondiale qui s’est surtout focalisée sur le dommage et coûts des infrastructures. Le bureau de coordination des Nations a déployé un expert international appuyé par un collègue des nations unis pour organiser et mener à bien le processus qui a abouti à ce rapport exhaustif sur les impacts humains du cyclone.

Impact matériel. L’effet combiné du vent et des pluies a causé de fortes inondations qui a entraîné la destruction ou endommagé de très nombreuse maisons de fortune   y compris des édifices publics, hôpitaux, écoles et résidences privées.les secteurs de l’agriculture et l’environnement  ont été aussi touchés , Sagar ayant détruit de nombreuses cultures maraichères et possiblement des écosystèmes  naturels. Le réseau routier a également subi des dommages important surtout dans les quartiers de Djibouti -ville. Une partie du réseau électrique et celle du réseau de l’eau potable et de l’assainissement ont aussi subi des dégâts.

Impact humain et réponse  du gouvernement. Plusieurs milliers des  ménages ont été affectés et avaient besoin d’assistance humanitaire immédiate. Pour faire face à la situation d’urgence, le gouvernement avec l’appui des différents partenaires nationaux et internationaux, ont distribué des produits de base aux populations les plus vulnérables.

Le rapport n’oublie pas d’omettre les effets des inondations sur le logement, l’assainissement et l’accès aux combustibles, à l’eau, l’énergie et à l’accès à la santé.

Le rapport conclut par une série de recommandations destinées aux réhabilitations de l’infrastructure fragilisée comme les centres communautaires, et au renforcement des services etc.…

Dans la seconde partie de l’atelier, le représentant du Secrétariat Exécutif de la crise Gestion  a présenté devant le comité de suivi et d’évaluation un plan d’organisation des secours ou ORSEC. Ce plan, qui  sera bientôt soumis au Conseil des Ministres, est un système polyvalent de gestion de la crise, appelé organisation   des secours.

Ambitieux, ce plan entend déclencher un mécanisme destiné à apporter une réponse immédiate à tous type des crises survenant sur notre sol.

Ce dispositif mobilisera une quinzaine département ministériels auxquels va s’ajouter la direction de la protection civile.

Cette seconde partie  de l’atelier a retenu  toute l’attention des membres du comité dans la mesure où ce plan constitue un outil permettant de s’enclencher à tout type de crise naturelle ou autre.

Une chose est sûre avec ce plan : notre pays sera mieux préparé pour faire aux catastrophes.

Sadik Ahmed