Le secrétaire général du ministère de la santé, Mohamed Ali Mohamed a présidé le dimanche 5 mai, au Sunny Hill Center d’Arta, la cérémonie de lancement d’un atelier de Formation Régionale des Formateurs (FRT) de 5 jours axé dans le domaine de l’épidémiologie des catastrophes et des enquêtes sur les épidémies toxiques. Premier en son genre à Djibouti et dans la région, il s’agit pour l’Institut National de la Santé Publique de Djibouti, organisateur de cet évènement, en collaboration avec le réseau africain d’épidémiologie de terrain de son acronyme en anglais AFENET et le CDC (Centres de contrôle et de prévention des maladies) d’Atlanta, de créer des formateurs régionaux hautement qualifiés prêts à répondre aux défis complexes des catastrophes sanitaires et de types toxicologiques.

Dans le cadre de la coopération régionale axée dans le domaine de la prévention sanitaire, l’Institut National de la Santé Publique de Djibouti, a réuni le dimanche 5 mai dernier dans l’hôtel Sunny Hill Center d’Arta, d’un côté des techniciens épidémiologistes de djiboutiens et des pays frontaliers à savoir l’Ethiopie, le Somaliland et la Somalie et de l’autre des experts en formation épidémiologique du Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) d’Atlanta. L’objectif étant de doter ces pays de la région y compris le nôtre, des formateurs en vue de doter les pays des formateurs hautement qualifiés prêts à répondre aux défis complexes des catastrophes sanitaires et de types toxicologiques.  La cérémonie de lancement de cet évènement régional, unique en son genre a rassemblé dans la salle de conférence de ce centre d’estivage de notre pays, le secrétaire général du ministère de la santé, Mohamed Ali Mohamed, le préfet et le président du conseil régional d’Arta, respectivement Hassan Dabaleh Ahmed et Elmi Bouh Goudadeh, le représentant régional du Réseau africain d’épidémiologie de terrain (AFENET), Dr. Tatek Bogale, le directeur général de l’INSPD, Dr. Houssein Youssouf Darar, des représentants CDC d’Atlanta, des techniciens épidémiologistes djiboutiens issus du ministère de la santé et des différentes corps régaliens ainsi que ceux des pays frontaliers.

Tout ce beau monde adhère au bien fondé de cette formation qui promet d’être un catalyseur crucial dans la préparation de Djibouti face aux défis potentiels des catastrophes sanitaires et toxiques, dans la région.

Tant mieux dans la mesure où celle-ci permettra de mieux protéger l’ensemble des populations des pays de la région, contre toutes infiltrations, de certaines maladies dangereuses, facilement transmissibles.  

Pour cette occasion, le CDC Atlanta, qui a financé ce projet de formation de formateurs à travers le Réseau africain d’épidémiologie de terrain (AFENET), a dépêché sur les lieux des experts internationaux pour guider les participants, au cours des cinq jours où ces assises studieuses se déroulent, à travers des scénarios pratiques et des études de cas réels.

Au cours de la cérémonie inaugurale de cet événement d’importance capitale pour la région, le préfet et le président d’Arta se sont succédé en premier le micro. Hassan Dabaleh Ahmed et Elmi Bouh Goudadeh ont tour à tour mis l’accent dans leurs messages respectifs de bienvenue, l’importance de cet atelier pour leur région qui est en effet traversé par tous les corridors venant des pays limitrophes.  Intervenu brièvement, le directeur général de l’INSPD, principal organisateur de cet événement, a souligné l’importance de ce programme pour le pays organisateur qui selon lui « a la majorité de bénéficiaires. « Nous accueillons dans ce centre, 4 ou 3 bénéficiaires chacun des pays hôtes. Alors que l’AFENET et le CDC d’Atlanta viennent d’accepter la candidature du 9ème bénéficiaire djiboutien » a-t-il précisé.

Pour le représentant régional du réseau AFENET, Dr. Tatek Bogale qui l’a suivi, « Cette initiative démontre la forte volonté du Ministère de la Santé de construire un système de santé publique solide, résilient et autonome, capable de détecter, d’enquêter et de répondre à toute catastrophe de santé publique et épidémie toxique dans le pays ».

Quant au secrétaire général du Ministère de la santé, Mohamed Ali Mohamed, a souligné l’importance de la formation régionale sur la préparation aux catastrophes sanitaires à Djibouti. Il a en outre mis en avant l’acquisition de compétences essentielles par les participants pour mieux répondre aux urgences de santé publique avant de soulever le rôle crucial des épidémiologistes dans la gestion des crises et l’importance de la surveillance des catastrophes. Il a par ailleurs, mis à profit l’impact positif de cette formation sur la capacité de Djibouti à faire face aux défis des catastrophes sanitaires et toxiques. Pour clôturer, Mohamed Ali Mohamed a réitéré l’engagement du ministère de la santé à renforcer la préparation du pays face aux menaces sanitaires émergentes. Il est à noter qu’à travers cette formation, l’AFENET, le CDC Atlanta et l’INSPD comptent unir les pays de la région, pour un objectif commun. Celui de faire face aux catastrophes et aux urgences de santé publique.

RACHID BAYLEH

« Nous avons organisé cet atelier dans le but principal de soutenir les agences de santé de la région»

Dr Tatek Bogale , Représentant régional du réseau AFENET

« L’AFENET, avec le soutien de notre partenaire principal depuis de nombreuses années, les CDC américains, a fourni un soutien technique et logistique au FETP de première ligne de Djibouti. Grâce à ces efforts, nous avons pu former deux cohortes de diplômés en épidémiologie de terrain de première ligne qui soutiendront le programme en tant que formateurs et mentors pour garantir la qualité à l’avenir. Nous avons organisé cet atelier dans le but principal de soutenir les agences de santé de la région (HOA) en formant des experts issus du monde académique et du Ministère de la Santé (MS) pour qu’ils comprennent mieux les évaluations rapides des besoins liés aux catastrophes et la surveillance nécessaires pour soutenir les réponses aux catastrophes et autres urgences de santé publique, et puissent transmettre ces connaissances à leurs pays respectifs. De plus, nous visons à former des formateurs futurs dans la région et dans les pays respectifs. (…) Nous espérons également qu’au sein de ce groupe, nous aurons des formateurs potentiels pour de futures formations similaires dans vos pays respectifs et dans la région en général. »

Propos recueillis par RB