Dossier réalisé par A.A.-MAHE
Tel un ouragan poussé par on ne sait quelle force, la pandémie du Coronavirus s’est abattue sur la planète et, 13 mois après son apparition, fait toujours trembler ses habitants. Comment ce virus est-il né ? Qu’est-ce qui accélère sa propagation et lui donne ce rythme effréné ? On ne le saura peut-être jamais. Toujours est-il, le monde a été sévèrement secoué par le Coronavirus découvert fin novembre 2019, appelé “COVID-19”. Et, depuis l’annonce du premier cas à Wuhan, dans la province chinoise de Hubei, à ce jour, le monde déplore plus de deux millions de morts à travers 190 pays. Le chiffre est tout simplement étourdissant.
La croissance de la pandémie continue et le risque de nouvelles vagues d’infections se profile à l’horizon. Personne ne s’attendait à une telle épreuve. Personne ne s’y était préparé. Et tout bizarrement, c’est les pays les plus développés qui payent le plus lourd tribut. L’Afrique ayant été, contrairement à toutes attentes, miraculeusement épargnée par la première vague. Face à la tempête annoncée, la République de Djibouti a plutôt très bien réagit et très vite. Jugez-en !
Chronologie des décisions importantes du Gouvernement
Avant même l’apparition de la maladie à Djibouti, sous la houlette du Président de la République, Son Excellence Monsieur Ismaïl Omar Guelleh, le Gouvernement a mis en place un dispositif complet de riposte comprenant un plan opérationnel très élaboré avec tous les besoins nécessaires. Les formations adéquates ont été dispensées à l’ensemble du personnel de soins et aux équipes d’investigation qui sont sélectionnées pour mener à bien le combat. Des sites de prise en charge et de mise en quarantaine ont été mis sur pied respectivement à l’hôpital Bouffard et à l’hôpital d’Arta. Une ligne verte téléphonique a été installée pour permettre à la population de s’informer ou de renseigner l’autorité sanitaire chargé de gérer la pandémie. Une véritable stratégie de communication spécial Covid-19 et enfin, toute la règlementation nécessaire et indispensable pour protéger la population ont été mis en place.
La conduite du premier exercice de simulation le 9 mars 2020, en présence des partenaires internationaux a permis de tester ce dispositif et de l’ajuster. Ce processus préliminaire de préparation à l’introduction du virus dans notre pays, a vu la participation étroite des organismes internationaux présents à Djibouti, avec à leur tête l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Mieux encore, grâce à l’implication personnelle du Chef de l’Etat, des décisions importantes ont été prises par le gouvernement. En effet, dès le 7 mars 2020, les frontières terre, air et mer furent fermées pour réduire au maximum les risques de contamination, aussi minime soient-ils, qui pourraient venir de l’extérieur. Le mouvement des soldats appartenant aux différentes bases militaires des puissances étrangères étant un facteur non négligeable. Mais pas seulement ! Les frontières du pays, dont la transhumance est incessante depuis la nuit des temps, représentent également un énorme danger que l’Etat ne devait en aucun cas négliger.
Le 9 mars 2020, a lieu le premier exercice de simulation pour vérifier le bon fonctionnement du dispositif. Cet exercice, qui a réellement servit de test, a permis de réaliser les derniers réglages et les ajustements nécessaires pour permettre à ce dispositif d’assurer pleinement sa mission. Ce processus préliminaire de préparation, destiné à faire face au virus dès son apparition dans le pays, s’est déroulé en étroite collaboration avec les organismes internationaux présents à Djibouti. Le 18 mars 2020, le tout premier cas de Covid-19 est recensé dans le pays. Il s’agit d’un militaire espagnol, membre de l’unité des forces spéciales stationnées à Djibouti. Ce soldat a été confiné, d’un commun accord, avec l’ensemble du contingent espagnol, dans l’enceinte de la base militaire française. D’où, ils ont quitté le pays dès le lendemain.
Le 23 mars 2020 exactement, le gouvernement décrète l’ordre de confinement général dans l’ensemble du territoire national. La République de Djibouti est complètement coupée du monde, aucun déplacement n’est même possible à l’intérieur du pays et les rues de la Capitale rappellent les journées du mois de Ramadan. Parallèlement, toutes les mesures sanitaires furent misent en place pour protéger la population. Un lot de règlementations est établi pour dicter de nouvelles habitudes et des comportements à respecter (port du masque, lavage des mains, limitation des regroupements, distance entre personnes, mode de salut, d’éternuement etc…). Dès le début du mois de mars 2020, le pays dispose déjà d’un stock suffisant pour entamer une sérieuse campagne de dépistage ciblée de la population. Grâce bien entendu aux dons de l’Allemagne, de la Turquie et du milliardaire chinois Jack Ma.
Du dépistage à la mise en quarantaine
Et voici que le dépistage commence sérieusement. C’est le moment de jauger l’efficacité du dispositif de riposte. Tout fonctionne comme prévu et les autorités sanitaires lâchent un ouf de soulagement. Cependant, certains sites semblent dépassés par l’afflux des mises en quarantaine. A l’image de l’hôpital Bouffard qui s’est transformé en centre de quarantaine et de diagnostic pour l’ensemble du pays. Les responsables ont également installé des zones tampons à Galafi et à Galilé, point de passage avec l’Éthiopie, et à Loyada, sur la frontière somalilandaise. Moins de deux mois après le lancement du dépistage, près de 12 000 personnes sont testés. Mieux, la population vient se faire dépister volontairement à l’apparition du moindre symptôme ou pour calmer sa conscience.
En identifiant et en isolant les malades, Djibouti réussit de contenir le virus, de limiter bravement les dégâts et d’envisager même une sortie de crise sanitaire. Raisons évoquées : un nombre de guérisons largement supérieure au nombre de nouveaux contaminés. Ce sentiment de victoire sur le virus se propage partout, comme une traînée de poudre. Commence alors un laisser-aller de masse de plus en plus intriguant. Les rues s’animent subitement comme une cour de récréation. Pourtant, aucune cloche n’a sonné ! Aucun levé de bouclier n’a eu lieu ! La lutte contre le Coronavirus continu car, l’ennemi public numéro 1 de la planète n’a toujours pas abdiqué et fait de plus en plus de ravage dans le monde. Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Ismaïl Omar Guelleh, affiche son inquiétude à travers une apparition télévisée et somme la population de respecter les consignes et les mesures de confinement. Allant jusqu’à menacer d’instaurer un couvre-feu. La désinvolture des italiens au début de la pandémie a provoqué un drame qui n’a pas d’équivalant. Les Djiboutiens eux, sont très chanceux car, Grâce à Allah, le Très Miséricordieux, leur nonchalance et leur indiscipline n’ont jamais déclenché une colère quelconque de la nature. Dieu merci !
Au contraire, depuis mai 2020, la tendance de la pandémie est à la baisse. Au fil des mois qui vont suivre, cette baisse va se poursuivre de façon régulière. Les frontières terrestres, aériennes et maritimes sont rouvertes le 17 juillet 2020 et les différents trafics reprennent lentement mais sûrement. Une antenne de dépistage, chargée de contrôler les passagers à l’arrivée, a été installée à l’Aéroport International de Djibouti et reste opérationnelle à ce jour.
Et en cette période où l’Afrique est confrontée à une nouvelle vague très violente du virus, les statistiques publiées par le Ministère de la Santé, ce dimanche 17 janvier 2021, est rassurant. Le taux de contamination du COVID-19 reste toujours très faible en République de Djibouti et le bilan global affiché le prouve. Sur les 104 554 tests réalisés dans le pays, 5905 personnes ont été diagnostiquées positifs. 5822 porteurs du virus furent déclarés guéris tandis le pays déplore le décès de 61 personnes emportées par la terrible pandémie. Sur le Continent, selon l’Union Africaine, cette nouvelle vague inquiétante porte, à la date du 16 janvier 2021, le nombre de victime a 78 351 personnes.
La vaccination s’annonceà l’horizon
Une commission nationale chargée de l’introduction et du déploiement du vaccin COVID-19 en République de Djibouti a été créée le 28 Décembre 2020 par décret présidentiel. Cette commission devra mettre en place toutes les dispositions relatives à l’introduction et au déploiement du vaccin COVID-19 à travers le pays. Elle aura pour mission de définir le cadre éthique du déploiement de la vaccination du COVID-19 ainsi que la stratégie et le calendrier vaccinal en République de Djibouti, tout en définissant au préalable le cadre d’éligibilité au vaccin. C’est cette commission qui donnera l’approbation technique et règlementaire avant le lancement de son déploiement. Elle est chargée parallèlement de produire les guides et les procédures d’exécution de la stratégie vaccinale y compris des consignes drastiques de sécurité. La plus importante tâche qui attend cette commission est de l’ordre de la logistique. Frigorifié à moins 70°C, la température intérieur du conteneur devra rester constante et ne plus subir la moindre chute. Spécialement fabriqué pour le transport et le stockage de ce vaccin, le conteneur lui-même devra bénéficier d’une température ambiante ne dépassant pas les 19°C. L’idéal étant 15°C selon DHL
Même si ces différents vaccins sont décriés, nous appartenons à cette grosse majorité de la planète condamnée à faire confiance aux laboratoires pharmaceutiques et à lancer une vaste campagne de vaccination en faveur de la population !
Même si les pays riches se sont désolidarisés de l’Initiative Covax et ont négocié individuellement avec les fabricants de vaccins !
Même si l’Amérique du Nord et l’Europe ont acheté un stock équivalent à 3, 4 voir 5 fois leurs besoins et qu’ils n’ont pas pensé aux plus démunis !
L’Afrique a ce soleil et cette dose de chaleur suffisante qui lui ont permis, depuis toujours, de relever la tête et de surmonter toutes les vagues de contamination passées. Nous avons confiance en nous et nous suivrons l’exemple des Seychelles pour acquérir les doses nécessaires avec nos propres moyens et toutes les doses de vaccins seront bénies avant même d’être administrée à nos concitoyens.
Vive le Président ! Vive la République !