A l instar du monde entier, la république de Djibouti a célébré  le dimanche 21 février 2021 la journée dédiée à la langue maternelle. A cette occasion, le ministre des affaires musulmanes chargé de la culture et des biens waqaf, M. Moumin Barreh  a organisé en collaboration avec Afar pen club et Somali pen club une grande cérémonie placée sous le haut patronage du Président de la république, son Excellence Ismael Omar Guelleh, au Palais du Peuple. Une large assemblée composée de membres du gouvernement, de députés, d’écrivains, d’artistes et d’intellectuels  issus du pays, de la région et de la diaspora a pris part à cette journée mondiale où pour une fois l’expression des langues étrangères a été mise en berne. Chaque intervenant s’est exprimé ainsi dans sa langue maternelle pour étayer sa finesse, ses  richesses, ses subtilités et ses valeurs  émotionnelles et culturelles.

Le discourt prononcé par le Président de la république lors de cet événement  portait à la fois sur la mise en garde du danger  de disparation qui pèse sur nos langues maternelles  et  l’appui  de  sa politique de revalorisation pour remédier les choses.

Sur ce, son excellence ISMAEL Omar Guelleh a  tiré la sonnette d’alarme pour réveiller la conscience des Djiboutiens sur ce danger latent. Par ailleurs, il a exhorté le Somali pen et Afar pen a doublé leurs efforts pour promouvoir et consolider  celles-ci afin de pallier à ces risques éventuels qui assombrissent l’horizon de notre existence.

Dans ce contexte, les paroles du Président Guelleh, qui est réputé pour son attachement à la culture et nos valeurs sociales, donnent tout le poids à la priorité de sa politique en faveur des langues maternelles.

Sur ce volet,  il est de notre devoir de profiter de cette nouvelle dynamique de la politique nationale axée sur la préservation et l’émancipation de nos langues maternelles pour décrire et étayer  le poids et  l’importance que celles-ci représentent pour notre existence.    

Pour chaque peuple, la langue maternelle constitue son originalité et sa fierté. Elle symbolise son empreinte dans l’humanité  et demeure le moyen de communication qui marque sa singularité et ses origines. En effet, la langue maternelle prend racine dans la mémoire collective de nos origines séculaires.

Par conséquent,  chacune d’elles est unique et constitue les fruits d’une grande civilisation. Les nôtres se complètent par leur diversité, ce qui fait aujourd’hui toute la richesse de notre patrimoine culturel et social Djiboutien.

De même, il est important de savoir que nos langues maternelles constituent les attaches de notre héritage culturel et social  et colporte toute la sagesse et le bienfait de nos vénérables ancêtres. Elles ont bercé notre enfance et guidé nos premiers pas dans la vie. Elles ont sermonné et orienté notre adolescence dans la droiture et les valeurs pour forger notre personnalité d’adulte.

En outre, la langue maternelle demeure un rempart contre le choc de culture véhiculé par la télévision et les réseaux sociaux, elle permet de rester nous mêmes tout en cohabitant avec le reste du monde.

Tous ces mérites revient à nos parents qui ont accompli pleinement leur mission d’éducation et la balle est dans notre camp, aujourd’hui il nous revient donc, gouvernement, intellectuels et parents, de hisser le flambeau tout haut car notre survie en dépend plus que jamais.

ALI NOUR DJAMA