La république de Djibouti est composée d’une capitale (Djibouti) et de 5 régions de l’intérieur. Ces dernières sont décentralisées, constituent des collectivités territoriales et sont dotées d’une autonomie financière.  La région d’Obock est l’une des 5 régions de la république de Djibouti. Située au nord à 232km de la capitale avec une superficie de 5700km² et couvre plus de 24% du territoire national, la région possède un relief extrêmement riche et varié avec une zone boisée du massif des Mabla culminant à plus de 1000m et qui constitue la frontière naturelle entre la région d’Obock et celle de Tadjourah, abritant la deuxième forêt du pays.

Situation géographique

La région d’Obock dispose d’une frontière terrestre avec l’Erythrée et une autre maritime avec le Yémen ainsi que plus de 100 km de côtes le long du détroit de Babel Mandeb, du Golfe de Tadjourah et du Golfe d’Aden. Elle présente une situation géo‐touristique importante et inexploitée ; un ensemble de plages avec une nappe d’eau très salée,ses mangroves sauvages du Godoria et de Khor‐Angar et ses fonds sous‐marins peuplés d’innombrables espèces depoissons.

À 60 km au Nord d’Obock se trouve l’archipel des Sept Frères composés de six petites îles volcaniques et une presqu’île, un site de prédilection pour tous les amateurs de plongée où un projet d’un complexe hôtelier est cours de finalisation par une société chinoise.

La jetée d’Obock a été construite dans les années 80, joue un rôle important dans le désenclavement de cette ville. Il est non seulement un petit port de marchandises et de passagers mais aussi un petit port d’activités de pêche.

Le système fluvial se compose en plusieurs volets majeurs. L’Oued de Sadday, l’oued de Weima, la montagne d’Andoli, le large bassin entouré des montagnes d’Allaili‐Dadda, le forage Sadday de Waddi, ainsi que le grand forage de Bissidrou qui se trouve dans sous‐préfecture d’Alaili Dadda. Ce flux s’approche de l’oued de Sadday qui coule vers le Sud, aumilieu du centre de la zone d’étude (Andoli,Allaili‐adda), Bissidrou dans la zone de plaine de Khor‐Angar et fusionne finalement à la frontière méridionale de la zone d’étude.

Population

La population totale d’Obock est estimée à près de 50 000 habitants lors du dernier recensement, soit environ 5% de la population nationale. Constituée d’une majorité d’anciens nomades, de commerçants et de pêcheurs (majoritairement originaires du Yémen). L’estimation de la population de la région d’Obock est actuellement comprise entre 70 000 et 75 000 habitants ‐ le recensement démographique réalisé en 2009 estime la population régionale à 50 000 habitants, toutefois certaines localités n’avaient pas été recensées à cette occasion (Allaili Dadaa, Daddato, Dabhinda, Adgueno, Dalha).

Très éloignée de la capitale,Obock vit grâce à la pêche et l’élevage traditionnels de son arrière‐pays. L’économie obockoise progresse lentement. Le taux d’accroissement annuel de la population est estimé entre 3 % à 6% en prenant en compte les populations migrantes issues d’Ethiopie et du Yémen. A ce rythme,il est prévu que la population augmente rapidement au cours de ces dix prochaines années, ce qui laisse envisager des pressions supplémentaires sur une région déjà fragilisée.

Obock est une ville historique, qui se caractérise par l’ouverture de ses habitants sur la mer,la pêche et les liens avec le Yémen. Elle commande administrativement une vaste région de5700 km², correspondant à environ le quart de la superficie totale du pays. La population de la région est relativement jeune. Les jeunes enfants (0 à 5 ans) représenteraient environ 8% de la population, et même 3% pour les 0 à 1 an.

Climat

Les conditions climatiques indiquent une variation spatiale dans la région d’Obock due à la position topographique, le climat est de type semi‐aride dans les zones montagneuses des monts Mabla, Allaili‐Dadda.

Contrairement à la zone plaine côtière la région d’Obock présente un climat désertique. Toutefois, il fait frais de septembre à avril avec une pluviométrique intermittentes. Néanmoins, avec le changement climatique la pluie se fait de plus en plus rare.

Tourisme, Artisanat

Le tourisme est un secteur prometteur dans la région, Obock dispose de fortes potentialités naturelles et culturelles qui peuvent attirer des touristes nationaux et internationaux.

Toutefois, ce tourisme est surtout transitaire à l’exception des mangroves, des îles et du Mont Mabla.

Toutefois, le tourisme peut permettre la dynamisation de l’économie rurale de la région d’Obock.

L’artisanat est aussi un facteur très encourageant et à soutenir. En effet, les produits de l’artisanat dans cette région tels que les broderies, les coutures et costumes traditionnels sont d’une grande valeur surtout pour l’entrepreneurial féminin.

Agriculture

La région d’Obock dispose de véritables potentialités dans le domaine de l’agriculture. Une grande partie des terres arables de la République de Djibouti se situe dans cette région et en particulier dans le territoire de Bissidrou qui dispose de près de la moitié des terres (5.000 ha) cultivables.

Source : MDCD (Extrait du Plan de développement régional 2021-2025)