Le Président de la République, Ismail Omar Guelleh, a pris part vendredi à Dubaï, aux Emirats Arabes Unis où il est arrivé jeudi en début de soirée, aux travaux de la 28ème édition de la Conférence des Nations unies sur le Climat, la COP 28. Plateforme dévolue à la réalisation d’un examen collégial des Pays du monde sur les conséquences posées  par le phénomène de changement climatique, la Conférence des Nations unies sur le Climat a valeur d’instance stratégique d’échanges, de concertation et de décisions sur la thématique du climat.

L’Objectif ultime de cet évènement organisé une fois par an, ce n’est plus tant d’œuvrer à la réalisation d’une prise de conscience des nations du monde sur les conséquences multiformes et hautement dommageables posées par le phénomène de réchauffement climatique ; il s’agit là d’une des réalités les plus mieux partagées des sociétés du monde actuel. L’ambition principale de la Conférence des Nations unies sur le Climat, c’est plutôt d’instaurer un processus effectif de solidarité internationale en vertu duquel, les Pays du monde concéderaient au principe d’une mutualisation de dispositions et de technologies autour d’un phénomène transcontinental, aux effets drastiques.

La participation du Président djiboutien à la COP 28 a essentiellement été marquée par une intervention qu’il fit à la tribune de cet évènement. Le Chef de l’Etat a dédié le 1er volet de cette intervention au récit général des dispositions prises par la République de Djibouti en vue de se conformer à un processus efficient de transition énergétique. Et procédé ainsi au rappel des multiples projets entérinés ou en cours de finalisation dans le cadre de l’ambition de notre pays à recourir, à l’horizon 2030, à une énergie exclusivement propre.

« Conformément à notre Contribution déterminée au niveau National, Djibouti a accompli des progrès significatifs dans la réduction des émissions depuis la mise en œuvre de l’interconnexion électrique avec l’Éthiopie il y a plus d’une décennie », a à ce effet, déclaré le Président Guelleh. « Nous avons récemment inauguré une ferme éolienne de 60 mégawatts pour renforcer notre production nationale d’électricité et avons des projets de construction d’une centrale solaire, avec pour objectif d’atteindre 100% d’énergie propre d’ici 2035 » a, dans la même foulée, indiqué le Chef de l’Etat.

Le Président de la République adjoint, à juste titre d’ailleurs, « l’Observatoire Régional de la Recherche sur l’Environnement et le Climat (ORREC) », à la liste des dispositifs mis en place à Djibouti en vue de se prémunir en amont des conséquences néfastes du réchauffement climatique.

« Cet observatoire utilisera des méthodes de recherche innovantes pour éclairer les décisions politiques en matière d’adaptation au climat et de résilience, non seulement à Djibouti mais aussi dans la région élargie. », a, dans cet élan, fait observer le Président Guelleh. Qui mit ensuite à profit cette intervention pour mettre en lumière combien le phénomène de réchauffement climatique relève d’un « problème complexe, impactant la société et l’économie, exacerbant les inégalités et entravant le développement du capital humain. »

La nature transversale des problématiques posées par le phénomène de changement climatique a conduit Djibouti à mettre en place « une stratégie de protection sociale d’adaptation à la crise afin de renforcer la résilience des ménages touchés par le changement climatique », a-t-il affirmé. Il fit état également des pathologies de genre nouveau dont, « des maladies infectieuses, l’émergence de nouveaux virus provoquant des fièvres inexpliquées et la présence endémique de vecteurs du paludisme même pendant la chaleur intense de l’été djiboutien », développés au prolongement du phénomène de réchauffement climatique

Le Président de la République saisit par ailleurs l’occasion de son intervention au sommet de la COP 28 pour alerter sur le fait que le réchauffement climatique et le lot de paupérisation qu’il entraine dans son sillage, notamment « l’arrivée de migrants fuyant les sécheresses et les conflits régionaux » compromettent, à l’échelle des Etats, les projections et les équilibres des systèmes de santé publics. Il mit ainsi en lumière le bien- fondé lié à l’appréhension des problématiques relatives au climat à travers un prisme transnational, transcontinental. Qui repose sur le principe d’une solidarité internationale efficiente, conformément au « financement promis pour l’adaptation au changement climatique, tel que prévu dans l’Accord de Paris ».

« Nous croyons fermement que les nations développées doivent respecter leurs engagements, en particulier en ce qui concerne la fourniture de financements adéquats pour l’adaptation au changement climatique, la prise en charge des pertes et des dommages, et la garantie d’une transition juste » a plaidé le Chef de l’Etat. Qui, par voie de conséquence, a appelé de ses vœux à la réalisation rapide d’un « principe des responsabilités communes » en vertu duquel l’ensemble de la Communauté internationale souscrirait à l’éthique d’une « action complète, inébranlable et urgente, avec la mobilisation consciente et unie de tous les pays, développés et en développement, pour sauver notre planète ».